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NUIT BLANCHE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Nuit Blanche
Parents : Frédéric Jardin
Livret de famille : Tomer Sisley, Joey Starr, Birol Ünel, Julien Boisselier, Serge Riaboukine, Samir Seghir, Laurent Stocker, Lizzie Brocheré…
Date de naissance : 2011
Nationalité : France
Taille/Poids : 1h40 – 3 millions €

Signes particuliers (+) : Quelques séquences hargneuses et viriles. Un rythme sous acide déboussolant. Une bonne tentative de huis clos d’action.

Signes particuliers (-) : Quelques clichés, improbabilités et facilités. Une sous-exploitation des personnages secondaires. Une mise en scène terriblement laide.

 

DE LA BONNE BLANCHE

Résumé : Vincent et Manuel, deux flics, dérobent un important stock de cocaïne à des truands revanchards qui vont les identifier au cours du vol. Enlevant son fils, ils vont forcer Vincent à rendre la marchandise…

Nouveau thriller / polar nerveux à la française comme l’on en voit de plus en plus ces temps-ci (La Proie, A Bout Portant…) Nuit Blanche tente le pari du film à mi-chemin entre oeuvre de genre édentée et âpre et film d’action de caractère opposant un flic dépassé par son méfait raté et des truands patibulaires et sans pitié. Un scénario jusque là plutôt convenu auquel Frédéric Jardin à la bonne idée d’apporter quelques trouvailles inspirées et bien senties. A commencer par une quasi-unité de temps (une nuit) et de lieu (une boîte de nuit) dans laquelle il injecte une tierce partie à cette confrontation violente avec un duo de l’IGPN, la police des polices, traquant le malheureux Vincent (Tomer Sisley) duo composé d’une jeune fliquette toute fraîche et d’un commandant expérimenté et particulièrement retord (Julien Boisselier). S’entame alors une traque tripartite, une folle course-poursuite dans un cadre étriqué mais recelant mille cachettes possible. Vincent doit échapper à ces voyous revanchards tout en cherchant son fils mais également à ces bœufs carottes ne lâchant pas prise. Une nuit cauchemardesque au rythme effréné où chaque échappatoire semble amener de nouveaux problèmes, de nouveaux conflits surtout dès lors que s’invitent à la partie les acheteurs de ladite marchandise (Joey Starr et son acolyte interprété par un halluciné comme toujours Birol Ünel).


Dans l’esprit, Nuit Blanche offre son lot de scènes violentes et nerveuses assemblées dans un thriller qui se veut électrique et électrisant comme une nuit défoncé en boîte de nuit où tout nous submerge, de la lumière à la musique, du bruit à la foule, de la folie ambiante au déboussolement causé par un lieu confiné et clos faisant perdre tout repère. Plutôt réussi dans l’écriture de cette traque multipliant les parties en jeu et dans le dépassement de soi d’un homme n’ayant pas le choix que d’aller au bout pour sauver ce qu’il a de plus important en tentant de se sauver lui-même des nombreuses griffes se refermant sur lui, le film de Frédéric Jardin fait preuve d’idées intéressantes, gère bien son rythme soutenu et se montre audacieux et ambitieux. Dommage alors que le cinéaste gâche presque tout par une mise en scène hideuse et insupportable multipliant les effets pour retranscrire la folie de cette nuit blanche exténuante et stressante. Passons sur les inévitables clichés de caractérisation des personnages et certains passages grotesques d’improbabilité pour pointer davantage quelques faiblesses n’exploitant pas au mieux certains concepts ou personnages à commencer par le loufoque et dingue Birol Ünel, truand halluciné, mutin mais diaboliquement violent, relégué au second plan alors qu’il semblait être le meilleur des méchants possibles et dont l’affrontement avec notre Vincent était attendu de pied ferme. Il y avait là matière à aussi bien que le duel épique Boisselier-Sisley, l’un des bons moments de cette « françaiserie » bancale mais loin d’être ridicule dans les intentions.

Bande-annonce :


Nuit Blanche – Bande-Annonce / Trailer [VF|HD] par Lyricis

2 thoughts on “NUIT BLANCHE (critique)

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