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RAVAGE de Gareth Evans : la critique du film [Netflix]

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Spectateurs

Nom : Havoc
Père : Gareth Evans
Date de naissance : 25 avril 2025
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : USA
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Polar, Action

Livret de Famille : Tom HardyForest WhitakerTimothy Olyphant

Signes particuliers : Ca dépote sévère !

Synopsis : Un détective meurtri doit se frayer un chemin dans la clandestinité criminelle après une affaire de drogue qui a mal tourné pour sauver le fils d’un politicien, tout en démêlant un réseau de corruption et de conspiration qui prend au piège toute la ville.

SALADE DE DENTS AUX PICKLES D’OS BRISES

NOTRE AVIS SUR RAVAGE

Enfin !! Après quatre de production houleuse, de reshoot et de remontage suite à des retours négatifs de la part de Netflix, revoilà enfin le fou furieux Gareth Evans avec son fameux Havoc ! Sept ans après son mitigé Le Bon Apôtre, le gallois revient à ce qu’il sait faire de mieux, le gros thiller d’action bourrin et complètement dingo. On n’a jamais oublié ses The Raid (et on n’est pas prêt de le faire) alors forcément, devant la promesse d’une folie hard boiled similaire, l’érection cinéphilique était au maximum. Surtout que c’est avec Tom Hardy, qu’il y a encore des truands asiatiques sans pitié et que ça transpire la noirceur désespérée facon cinéma HK des années 90. Disponible sur Tudum, Ravage nous propulse sans faire de manière dans une violence fracassante. Flic meurtri, Walker doit enquêter sur une affaire de trafic du drogue qui a dégénéré en vain de sang. Tenu par son passé, il va surtout devoir sauver les miches du fils d’un politicien impliqué dans l’histoire.
Avec Ravage (son titre français), Gareth Evans ne se réinvente guère. Mais parce qu’il refait ce que l’on a tant aimé par le passé, forcément on va difficilement bouder notre plaisir devant ce polar ultra-nihiliste qui vient gentiment et généreusement offrir les scènes d’action les plus bandantes de l’année. Entre bastons homériques et fusillades épiques filmées avec un profond sens de l’immersion et de la sur-intensité, Ravage fiche la tête du spectateur sous l’eau, et le noie dans un chaos frénétique surdimensionné. On saute de scène énorme en scène énorme dont on parlera le lendemain à la machine à café (ou sur les réseaux sociaux pour être « 2025 compatible »). La course poursuite du camion vissé au capot des bagnoles. Dingue. La longue de baston dans la boîte de nuit. Dingue. Le final hystérique. Dingue.

Au milieu de ce vacarme fou sublimé par la mise en scène tarée de Gareth Evans, un Tom Hardy qui ajoute une grosse couche de désenchantement poisseux en jouant l’archétype du flic tourmenté. S’il ne fait pas dans la finesse côté spectacle, on n’aurait pas été contre qu’il le fasse un peu coté scénario. Ravage est une enfilade de clichés enrichissant l’ossature d’un scénario somme toute très simple, pour ne pas dire simpliste. Clairement, ce n’est pas dans son écriture que ce nouveau Gareth Evans brille. Elle a manifestement été imaginée en une aprèm les doigts de pieds en éventail au bord d’une piscine en sifflant des Pina Colada. De l’anti-héros taciturne aux flics ripoux en passant par les membres d’une triade, une jeune fliquette encore blanche colombe ou une ville en déliquescence aux allures de Gotham City, tout fait dans le pompage massif, un peu de ça ici, un peu de ça là, ah tiens prête-moi ça toi svp, et toi je te pique ça t’es mignon merci mon chat. Mais ce qui est drôle, c’est qu’on s’en cogne presque aussi fort que les mandales distribuées par tout le monde. Clairement, Ravage n’est pas là pour être un chef d’œuvre mais uniquement pour défoncer les mirettes des amateurs de cinoche qui fracasse des mâchoires, transforme des têtes en bagels ou canarde des décors aussi troués que du gruyère suisse. Ultra-généreux dans ce qu’il vend et propose, Ravage est un gros kiff brutal, intense et extrême. Et c’est juste cool.

 

Par Nicolas Rieux

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