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EL BUEN PATRÓN de Fernando León de Aranoa : la critique du film

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Nom : El Buen Patron
Père : Fernando Léon de Aranoa
Date de naissance : 2021
Majorité : 22 juin 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Espagne
Taille : 2h00 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Javier BardemManolo SoloAlmudena Amor

Signes particuliers : Si Stéphane Brizé faisait dans la comédie, ça pourrait ressembler à ça. 

Synopsis : Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine… Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe… Une stagiaire irrésistible… A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte. Il s’y attelle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ?

 

UNE FARCE SOCIALE SUR LE MONDE DU TRAVAIL

NOTRE AVIS SUR EL BUEN PATRON

El Buen Patron est une farce sociale sur fond d’enterrement dans les grandes largeurs du machisme patriarcal, qui a raflé tous les Goya (équivalent de nos Césars en Espagne). Situé quelque part en Espagne et découpé sous la forme d’une semaine Sainte à l’issue de laquelle Juan Blanco, patron modèle (en apparence) et héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances (le choix du secteur est tout sauf du au hasard) doit recevoir un prix censé honorer son entreprise. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Son directeur de production et fidèle ami pense que sa femme le trompe mais n’a-t-il pas lui-même harcelé sexuellement l’une des secrétaires ? Juan Branco, qui porte les habits immaculés de l’homme comblé, ne porte-t-il pas trop d’attentions à ses jeunes stagiaires ? Et surtout, n’a-t-il pas commis une grosse erreur en licenciant pour raisons économiques, alors qu’il annonce en début de film que son entreprise est en forte expansion, un de ses comptables père de deux enfants, lequel dès le lendemain installe voiture, tente et banderoles en face du portail d’entrée de l’usine ? Vous l’aurez compris, la farce mise en scène par le réalisateur Fernando León de Aranoa (A Perfect Day) a pour but de nous montrer toute l’hypocrisie d’une classe dirigeante qui prône le mérite et les efforts alors qu’elle est née avec une cuillère en argent, et les valeurs morales alors qu’elle profite du sexe faible dès leur entrée dans la vie active. C’est du très bon cinéma européen comme Nanni Moretti ou Pedro Almodovar ont su nous en offrir et finalement sans trop donner de leçons, le film touche aussi juste qu’un réquisitoire à la Stéphane Brizé. Cerise sur le gâteau, Javier Bardem est ici à son meilleur, entouré d’une pléiade de seconds rôles tout aussi bons les uns que les autres !

 

 

Par Bart Sampson

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