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IRON CLAW de Sean Durkin : la critique du film

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Nom : Iron Claw
Mère : Sean Durkin
Date de naissance : 24 janvier 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h13 / Poids : NC
Genre : Biopic

Livret de Famille : Zac EfronHarris DickinsonJeremy Allen White, Holt McCallany, Maura Tierney, Lilly James, Stanley Simons…

Signes particuliers : Un très beau biopic

Synopsis : Les inséparables frères Von Erich ont marqué l’histoire du catch professionnel du début des années 80. Entrainés de main de fer par un père tyrannique, ils vont devoir se battre sur le ring et dans leur vie. Entre triomphes et tragédies, cette nouvelle pépite produite par A24 est inspirée de leur propre histoire.

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NOTRE AVIS SUR IRON CLAW

Si en France le catch n’est pas une institution culturelle, aux USA c’est tout un monde qui passionne des millions de gens accrocs aux storytelling de ce sport de lutte riche en spectacle surjoué. De fait, le potentiel de Iron Claw chez nous est amoindri par notre méconnaissance culturelle d’un sport ultra-populaire outre-Atlantique. Et c’est bien dommage car le nouveau film de Sean Durkin (le surpuissant Martha Marcy May Marlene) mérite de surnager au-dessus de la mêlée des sorties du moment. Emmené par Zac Efron, Harry Dickinson (Sans Filtre) ou encore Jeremy Allen White (le héros de la série The Bear), Iron Claw raconte l’histoire vraie -et tragique- des frères Von Erich, qui ont marqué le monde du catch dans les années 70-80.
Émotions garanties. C’est le label que l’on pourrait décerner à Iron Claw, biopic qui observe avec désespoir le destin d’une famille que l’on disait maudite. A la manière d’une chronique familiale, Iron Claw enlace son univers autour d’une destinée marquée par la douleur. Sombre, le film a le mérite de « ne jamais en faire des caisses » pour reprendre l’expression consacrée. Au contraire, Sean Durkin se révèle même plutôt sobre dans sa mise en scène, y compris là où il aurait pu aisément appuyer sur le bouton « trémolos ». Un peu à l’image de sa distribution au passage, où chacun se donne à 200% sans jamais en faire trop. En tête de gondole, Zac Efron en fils sur-musclé, trouve là l’un des meilleurs rôles de sa carrière.

Même s’il ne trouve jamais l’élan pour devenir un très grand film à la puissance indiscutable, peut-être parce qu’il reste trop sagement dans une certaine forme de plate linéarité conductrice, Iron Claw s’impose tout de même comme un beau portrait sur la poursuite désespérée du rêve américain via la culture du virilisme. Une colonne vertébrale qui s’enrichit ensuite de plusieurs nerfs. Il y est aussi question de transmission, de modèle d’éducation défaillant, d’emprise masculine, de pression sociale, du patriarcat écrasant… Et Iron Claw d’être finalement plus dense qu’il n’y parait de prime abord, sa lecture ne se limitant pas au récit de névroses destructrices qui font des ravages sur un microcosme familial qui ne rend pas compte de ses défaillances.

 

 

Par Nicolas Rieux

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