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MONEY de Gela Babluani : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Money
Père : Gela Babluani
Date de naissance : 2017
Majorité : 27 septembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre
: Thriller

Livret de famille : George Babluani, Vincent Rottiers, Charlotte Van Bervesselès, Louis-Do de Lencquesaing, Benoît Magimel…

Signes particuliers : Un petit thriller. Petit mais honnête.

AMIS DU POLITIQUEMENT INCORRECT, BONSOIR !

LA CRITIQUE DE MONEY

Résumé : Fatigués de leurs fins de mois difficiles, trois jeunes sans avenir voient l’opportunité de gagner beaucoup d’argent en volant une mallette à un notable du Havre. Sans le savoir, ils viennent de braquer un secrétaire d’État corrompu et de voler l’argent d’une entreprise criminelle. Débute alors, une spirale qui les dépasse complètement.

Douze ans après 13 Tzameti, premier long-métrage qui l’avait révélé, et passé un remake américain qui avait connu de gros problèmes de distribution, le réalisateur franco-géorgien Gela Babluani revient avec un nouveau thriller tournant encore une fois, autour des conséquences désastreuses de l’appât du gain pour un personnage en difficulté sociale. Sauf que dans Money, ce n’est pas un mais plusieurs protagonistes qui vont connaître une nuit de calvaire après avoir tenté un coup qui va se retourner contre eux, les prenant au piège d’un cauchemar suffocant. Dans une banlieue pauvre du Havre, trois amis vont tenter de voler une mallette pleine de fric, remise dans un bar à un mystérieux costard-cravate. Mais le trio de braqueurs de fortune ne savent pas dans quoi ils mettent les pieds, et vont se faire avaler dans un engrenage implacable.

Un peu comme un joueur de football en manque de confiance après une expérience ratée dans un club, Gela Babluani tente de se remettre en selle en revenant à ses fondamentaux. A travers Money, on sent que le cinéaste s’efforce de reproduire ce qui avait pu fonctionner sur 13 Tzameti. Les codes du thriller noir, une violence qui s’abat sur des personnages dépassés, un ton social qui épouse les contours du genre, une nuit d’horreur, et une cruauté dans le déploiement du piège infernal qui se referme sur les malheureuses victimes de l’histoire. Simple et efficace. C’est en somme l’idée directrice de ce Money, modeste série B qui aurait bien collé à une sortie DTV, plus qu’à une distribution au cinéma. Car si le film affiche d’indéniables qualités, à commencer par un script solide à défaut d’être très original, et une intéressante juxtaposition du genre et du portrait social sur des laissés-pour-compte, Babluani déroule un effort qui manque un peu de cinégénie et surtout d’ampleur, le film oscillant entre une réalisation sérieuse et des faux-airs de téléfilms réglé en mode mineur. Reste un thriller dont on aime la noirceur et le ton nihiliste qui plane au-dessus d’un univers sans concession. Ça, et son honnêteté car on sent une vraie sincérité louable.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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