Nom : Den stygge stesøsteren
Mère : Emilie Blichfeldt
Date de naissance : 02 juillet 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : Norvège
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Epouvante
Livret de Famille : Lea Myren, Thea Sofie Loch Næss, Ane Dahl Torp…
Signes particuliers : Entre les frères Grimm et Cronenberg.
Synopsis : Dans un royaume où la beauté règne en maître, la jeune Elvira doit faire face à une redoutable concurrence pour espérer conquérir le cœur du prince. Parmi les nombreuses prétendantes, se trouve notamment sa demi-sœur, à l’insolente beauté. Pour parvenir à ses fins dans cette impitoyable course au physique parfait, Elvira devra recourir aux méthodes les plus extrêmes…
LE CAUCHEMAR D’UNE CENDRILLON
NOTRE AVIS SUR THE UGLY STEPSISTER
Il y a plusieurs façons de raconter un conte. La méthode Disney qui enjolive et vend du rêve et la méthode Emilie Blichfeldt qui reprend la noirceur initiatique de l’écrit original pour en extirper la quintessence de sa cruauté. Venu de Norvège, The Ugly Dtepsister reprend plus ou moins les grandes lignes du Cendrillon des frères Grimm.
Dans un royaume où la beauté compte plus que tout, la jeune Elvira est poussée par sa mère, ruinée, à tout entreprendre afin de séduire le Prince. Et quand on dit « tout », c’est vraiment… TOUT.
The Ugly Stepsister pourrait être une version horrifique de Cendrillon mais centrée sur l’une des affreuses belles-sœurs plus que sur Cendrillon elle-même. Jusqu’au-boutiste, le film jette le féerique à la poubelle et s’habille avec les oripeaux du body horror movie où les corps seront traumatisés à l’excès par la quête de beauté et de perfection. Difficile de ne pas voir le commentaire très moderne du film d’Emilie Blichfeldt qui profite de l’histoire des Grimm (le bal, la chaussure et tout le bordel) pour imaginer des séquences horrifiantes dénonçant nos sociétés actuelles vantant continuellement l’esthétique, la beauté, la minceur, l’idéal de perfection physique… au risque que les gens se fassent du mal pour s’y conformer. Si le film déboussole un peu au départ et laisse craindre une effroyable purge passablement ratée (renforcée par un certain manque de rythme), The Ugly Stepsister met guère longtemps pour surprendre au détour d’une scène choc. Une puis deux, puis trois… Et à l’arrivée, on ressort marqué d’une expérience cinématographique aussi sordide qu’éprouvante, et plutôt maligne. En plus d’être séduit par une facture léchée et l’interprétation fascinante de l’étonnante Lea Myren.
