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SLAM de Partho Sen-Gupta : la critique du film

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Carte d’identité :

Nom : Slam
Père : Partho Sen-Gupta
Date de naissance : 2019
Majorité : 1er décembre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : Australie
Taille : 1h55 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Adam BakriRachael BlakeRebecca Breeds

Signes particuliers : Un film imparfait certes, mais passionnant.

 

AU NOM DE MA SOEUR

NOTRE AVIS SUR SLAM

Synopsis : Slam est l’histoire d’un emballement médiatique qui bouleverse la vie paisible de Ricky, un jeune Australien d’origine palestinienne. Lorsque sa sœur Ameena disparaît, elle est très rapidement suspectée d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie. Qui doit-il croire lorsque le doute et la suspicion s’immiscent ? Son intuition ou les médias ?

Venu de la lointaine Australie, Slam est un drame d’actualité qui parle d’un vrai sujet de société. Ce qui le rend très intéressant, c’est que ce même sujet résonne d’un écho particulièrement fort chez nous en Europe (et ailleurs). Nouveau long-métrage de Partho Sen-Gupta (qui a fait ses classes à la Fémis), Slam tourne autour de l’histoire de Tariq, un jeune australien d’origine palestinienne. Alors que sa sœur Ameena disparaît du jour au lendemain, Tariq (rebaptisé Ricky pour son processus d’intégration) va être déstabilisé par ses recherches. Il découvre une sœur très engagée politiquement et sa disparition va nourrir un emballement médiatique aussi soudain que brutal. Alors qu’il mène son enquête, un pilote australien tombe aux mains de Daech en Syrie. Et si la vindicative Ameena, dont les slams incisifs ne passent pas inaperçus sur la jeune scène artistique de Sydney, avait rejoint les islamistes d’El ? Tariq n’y croit pas, tout le monde soupçonne le contraire et la pression se fait de plus en plus forte.

A travers l’enquête et les épreuves que va traverser Tariq/Ricky mais surtout à travers le portrait d’une famille musulmane dans un pays « blanc-occidental », Slam va questionner plusieurs sujets tels que l’identité, le communautarisme, les clichés, l’intégration et la peur de l’autre. Car dans son chemin de croix, Ricky va vite être rattrapé par sa « différence » et redevenir Tariq, redevenant ainsi « l’autre », ce qu’il avait su faire oublier dans une sorte d’hypocrisie générale. On n’est pas « l’autre » quand tout va bien, ou du moins on ne vous le rappelle pas, mais dès que les problèmes arrivent, le regard change vite. A plus forte raison quand il y a emballement médiatique comme c’est le cas dans une époque où l’information circule parfois trop vite au point de se fausser en chemin.

Slam regorge d’idées de mise en scène, s’appuie sur une excellente distribution (Adam Bakri en jeune « intégré » dont la vie tranquille est balayée et Rachael Blake en policière accablée par un drame personnel) mais c’est surtout son propos pertinent qui le porte. Malgré quelques maladresses comme un rythme qui ronronne en cours de route ou une volonté trop appuyée de flirter avec le thriller paranoïaque (à ce titre la musique à suspens est vite agaçante), Slam est un bon film qui mérite le détour.

 

Par Nicolas Rieux

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