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LE RETOUR DE MARY POPPINS de Rob Marshall : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Mary Poppins Returns
Père : Rob Marshall
Date de naissance : 2018
Majorité : 19 décembre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h11 / Poids : NC
Genre : Comédie musicale

Livret de famille : Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Whishaw, Emily Mortimer, Julie Walters, Colin Firth, Meryl Streep, Dick van Dyke, Pixies Davis, Angela Lansbury…

Signes particuliers : Drôle, émouvant, poétique, fantaisiste, une suite qui fait honneur à l’original !

UNE SUITE LUMINOMAGIFANTASTIQUE

LA CRITIQUE DE LE RETOUR DE MARY POPPINS

Synopsis : Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tout nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy.

54 ans après le classique de Robert Stevenson, la plus célèbre nounou de l’histoire du cinéma réapparaît dans le ciel de Londres accrochée à son parapluie enchanté et prête à apporter un peu de lumière dans la vie de la famille Banks, qui traverse une passe difficile. Après l’inoubliable Julie Andrews, place à l’irrésistible Emily Blunt qui reprend le rôle de la gouvernante magicienne aux enseignements pétris de fantaisie, dans un film panaché par la mise en scène colorée de l’un des hommes forts de la maison Disney : Rob Marshall (Chicago, Pirates des Caraïbes 4 et la prochaine adaptation live de La Petite Sirène).

Réinventer et moderniser Mary Poppins… Le pari était casse-gueule pour Disney et la mission difficile pour Rob Marshall tant le poids du classique de 1964 pesait au-dessus de la tête de ce revival en péril. Mais le parcours d’équilibriste sur la planche savonneuse installée pour enjamber les fêtes de noël 2018 a parfaitement été maîtrisé par le studio comme par le metteur en scène. Pour son grand retour à l’écran, Mary Poppins va enchanter cette fin d’année en apportant féerie, joie, allégresse, chansons et poésie initiatique. À l’écran, Emily Blunt est une fabuleuse Mary Poppins. Sans doute le meilleur choix possible pour le rôle. So british, élégante, amusément narcissique, joliment facétieuse, ferme, sage et bienveillante à la fois… Avec ses mimiques, ses postures, son jeu espiègle et son mélange de douceur et de tendre autorité, la comédienne reprend avec talent le beau flambeau qui lui a été transmis, et incarne avec panache le nouveau visage de cette Mary Poppins version 2018, fidèle à l’ancienne mais avec quelques touches de nouveauté bienvenues.

Au-delà du régal de l’ambiance féérique qu’impose le film d’un bout à l’autre, la véritable intelligence de l’entreprise est d’avoir su tourner le dos à cette absurde doctrine selon laquelle il est nécessaire de toujours tout moderniser à outrance pour coller avec les codes de son temps, quels qu’ils soient. Osant le pari inverse, Le Retour de Mary Poppins assume son côté vintage, son visage délicieusement rétro qui épouse l’esprit de l’original. Pourquoi défaire ce qui fonctionnait si bien après tout ? L’enchantement naïf répond à l’univers teinté de tragique à la Dickens, les séquences crayonnées, les mélodies et chorégraphies old school sont là… Et le film de vraiment ressembler à son modèle, dans l’aspect comme dans l’âme. A n’en pas douter, c’est probablement ce qui séduit le plus dans cette réjouissante fantasmagorie. Si l’on regrette un peu le choix assumé par la production de se passer du célèbre Supercalifragilisticexpialidocious pour laisser le champ libre aux nouvelles chansons et permettre au film de trouver sa propre personnalité, cette suite ne se déconnecte jamais de son aîné, sans pour autant le suivre à la trace à grands renforts de clins d’œil sur-appuyés. C’est avec subtilité que les contacts entre les deux œuvres sont élaborés, à travers quelques images référentielles, quelques scènes qui interpellent avec nostalgie, à travers quelques pas de danse ou des bouts de mélodies génialement réorchestrées. Résultat, on retrouve totalement Mary Poppins, et les souvenirs d’enfance se mêlent avec adresse au plaisir de la nouveauté, dans un joli moment où la nostalgie et la redécouverte fusionnent avec magie.

En somme, une partition quasi parfaite ? Presque. Au rayon des reproches, des longueurs, dans les chants surtout. Pour les plus jeunes comme pour les plus grands d’ailleurs, les 2h12 du film sont un peu longues, surtout quand l’exercice est lesté par autant de chansons. Heureusement, certains tableaux musicaux régalent par leur panache endiablé, comme celui fabuleusement délirant avec Meryl Streep, celui hyper drôle avec le vétéran Dick Van Dyke, ou encore une superbe séquence autour de réverbères avec Lin-Manuel Miranda (une star de Broadway, excellent dans le film) qui rappelle autant l’original que Chantons sous la Pluie. Mais outre cet amour palpable pour la comédie musicale (le caméo d’Angela Lansbury dans un rôle clairement dévolu à l’absente Julie Andrews en est tout un symbole) qui rappelle parfois la grande époque des Gene Kelly, la générosité du spectacle impose parfois au film sa propre limite, celle d’une œuvre qui aurait gagné à être plus courte pour que le plaisir ne s’étiole pas sur la longueur. Mais au diable les défauts indéniables, on préfèrera garder de ce film globalement abouti, le goût d’un succulent bonbon acidulé. Digne spectacle de noël et digne suite à Mary Poppins, qui sans le surpasser son aîné lui fait au moins honneur sans le trahir ni rien lui voler, ce « retour » est un film drôle, émouvant, pimpant, où notre d’enfant rebondit sur un conte enchanteur, entraînant et éblouissant entre rires et petites larmichettes. Bref, un parfait remède pour combattre la morosité de l’hiver et entrer de pleins pieds dans les fêtes de fin d’année !


BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

3 thoughts on “LE RETOUR DE MARY POPPINS de Rob Marshall : la critique du film

  1. Londres, années 1930, durant la grande dépression. Devenu adulte, Michael Banks travaille à la banque où son père était employé et vit toujours au 17, allée des Cerisiers avec ses trois enfants – Annabel, Georgie et John – et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque cette dernière subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans leur vie. Avec l’aide de son ami Jack – l’allumeur de réverbères toujours optimiste -, elle va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence. Elle leur fera aussi découvrir de nouveaux personnages pleins de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy.
    https://filmstreaming1.watch/650-le-retour-de-mary-poppins.html

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