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DEALER de Jeroen Perceval : la critique du film

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Nom : Dealer
Père : Jeroen Perceval
Date de naissance : 2021
Majorité : 09 novembre 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Belgique
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Drame, Thriller

Livret de Famille : Sverre RousBen SegersHannah Macpherson

Signes particuliers : Des intentions manquées. 

Synopsis : Johnny 14 ans, deale pour Luca, caïd intraitable. Il rêve d’une vie meilleure, loin de la drogue et des institutions pour mineurs. Il trouve espoir auprès d’un de ses clients, Antony, acteur de renommée internationale, qui est comme un père de substitution. Les deux tentent de donner une nouvelle direction à leur vie qui semble vouée à une impossible rédemption…

 

 

ITINÉRAIRE D’UN ENFANT PAS GÂTÉ

NOTRE AVIS SUR DEALER

Quand on voit l’affiche, le pitch, les intentions et la promotion de Dealer, on ne met pas bien longtemps à penser à tout un pan du cinéma européen, plus particulièrement britannique ou belgo-flamando-danois. Précisément, ce pan énervé (ou qui veut l’être) qui nous a sorti des Pusher, des Bullhead, des Hyena, Bluebird, Le Fidèle ou Les Ardennes… Dans la liste, deux films ressortent plus que les autres. Pusher, car il constitue la référence aussi évidente qu’inavouée pour Dealer. Et Bullhead, car le réalisateur Jeroen Perceval y tenait un rôle important aux côtés de Matthias Schoenaerts et parce qu’il partageait les mêmes producteurs que ce Dealer.

Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Jeroen Perceval s’est donc laissé porter par un cinéma qu’il connaît. Trop peut-être, c’est bien le problème. Son Dealer semble une variation de plein de choses déjà vues… mais en plus faible. Sans être honteux en soi, le film manque cruellement d’originalité et surtout d’une patte propre qui lui offrirait sa propre identité. Écriture, ton, mise en scène, rudesse, regard social, tout est une redite de Pusher et sa descendance, mais avec moins de puissance, moins de talent ou de génie. Néanmoins, dans cette soumission qui le range dans le bac « d’en dessous », Dealer a quelques arguments et propose des petites choses. Une belle direction d’acteurs, une mise en scène appliquée, quelques beaux plans, le tout au service de l’itinéraire d’un enfant pas gâté qui se débat dans un milieu trop sombre pour éclairer son visage solaire. Dealer se veut rude, sans concession, mais son histoire d’aspiration d’une jeune figure (excellent Sverre Rous) dans un monde glauque peine à susciter les émotions qu’elle aurait dû convoquer. Car l’ensemble est quelque peu brouillon et pas vraiment à la hauteur de ses ambitions. En bref, c’est beau mais l’écrin sonne un peu creux.

 

 

Par Nicolas Rieux

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