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LA PLANETE DES SINGES : LE NOUVEAU ROYAUME de Wes Ball : la critique du film

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Nom : Kingdom of the Planet of the Apes
Père : Wes Ball
Date de naissance : 08 mai 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h25 / Poids : 160 M$
Genre : SF

Livret de Famille : Owen TeagueFreya AllanPeter Macon, William H. Macy, Kevin Durand…

Signes particuliers : Une nouvelle trilogie qui débute mal…

Synopsis : Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…

RETOUR SUR LA PLANETE DES SINGES

NOTRE AVIS SUR LA PLANETE DES SINGES : UN NOUVEAU ROYAUME

Retour sur la planète des singes. On avait quitté l’univers des primates intelligents en 2017 avec Suprématie, dernier volet d’une trilogie de belle facture construit autour de la figure quasi mythologique de César, le leader de la révolte des singes. « Mythologique » car c’est ainsi que son ombre plane dans cette nouvelle « nouvelle trilogie » qui démarre sous la direction de Wes Ball (la piteuse saga dystopique Le Labyrinthe). Plusieurs générations après les événements narrés précédemment et la mort du Moïse des singes, la Terre est désormais dominée par les primates évolués qui vivent en clans éparpillés. Les humains, eux, ont régressé à l’état sauvage et perdu le langage. Dans ce monde où les positions sont inversées, un chef de clan auto-proclamé Roi cherche à unifier tous les singes par l’asservissement en dogmatisant les idées du légendaire César devenu comme une sorte de figure prophétique.

2h25 selon l’affichage officiel, 5h30 selon la police du ressenti. Il est coutume de dire que le premier épisode d’une nouvelle saga soit le meilleur, ou du moins le plus intéressant car il a pour lui d’importer l’univers, de poser les bases, d’installer les enjeux, de dévoiler le visage de ce qui va être proposé. Concrètement, c’est toujours l’épisode le plus dense, celui qui a le plus à dire et à faire, ce qui le rend forcément plus riche que ses futurs rejetons. C’est ainsi, gonflé à bloc et plein d’espoirs, que l’on se lance dans ce nouveau chapitre de la grande histoire de La Planète des Singes, avec le souvenir que la dernière trilogie signée Matt Reeves aura été globalement très bonne. Et puis patatras. Si le prochain et second opus devrait être bien plus palpitant (ça sera pas bien dur en même temps vu la torpeur de ce chapitre inaugural), c’est bien parce que ce premier volet prend vite des airs de longue introduction de 2h20. Interminable prologue étiré à l’extrême et très mal construit au demeurant, qui nous mène laborieusement vers d’ultimes minutes qui nous sortent ENFIN de notre léthargie pour planter des enjeux que l’on n’osait plus espérer à la longue. Que c’est long… Que c’est lent… Que c’est creux… Ce Nouveau Royaume frise la torture tant il ne raconte rien de passionnant et tourne à vide en préservant plusieurs mystères qui sont en réalité des futurs enjeux que l’on attendait impatiamment histoire d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent ! Sauf que quand ils sont tardivement dévoilés, on ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur pour réaliser que l’on vient de traverser un très long-métrage totalement inutile porté par une histoire qui tourne en rond sur elle-même et qui ne sert en rien l’intrigue qui suivra. Concrètement, démarrer cette nouvelle trilogie directement au deuxième opus ne gênera en rien… ça en dit long sur l’inutilité de ce premier acte.

À cela s’ajoute un univers presque exclusivement animal puisque le film n’offre que des singes comme compagnie mis à part une jeune fille noyée au milieu de tout ces poils. Ce manque de présence humaine (et avec elle d’enjeux humains) achève de couper la connexion entre le spectateur et l’univers proposé, car l’on a pas grand-chose à quoi s’accrocher et le nouveau héros primate n’a jamais le charisme de feu César. Cette carence en pouvoir d’identification souffre de surcroît de la faiblesse de la seule vraie figure humaine en présence, une jeune héroïne (campée par Freya Allan, l’une des vedettes de la série The Witcher) dont le charisme rappelle la comète filante Rose Huntington-Whiteley dans la saga Transformers. Même style, même fadeur, même faible présence à l’écran, même talent incertain.
Alors oui c’est visuellement beau, oui la Motion Capture est dingue, oui ça se veut dynamique et rythmé et oui ça tente un truc (vague) en revisitant l’histoire de la Rome Antique version guerre de clans de Primates évolués… mais bordel que c’est soporifique ! Concrètement, ce premier chapitre aurait pu être réduit de moitié (voire plus) pour n’être que le début du film d’après, allant plus loin dans l’exposition du nouvel arc à venir au milieu de tout miser sur son climax tardif qui pique la curiosité sur 2-3 minutes après 2h20 de néant ressassant les mêmes thématiques et ressorts que tous ses prédécesseurs, avec comme seule « valeur ajoutée », une vision de l’histoire presque 100% singes. Une idée presque audacieuse, mais pas payante.

 

Par Nicolas Rieux

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