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THE VILLAINESS de Byeong-gil Jeong : la critique du film [Blu-ray]

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Carte d’identité :
Nom : Ak-Nyeo
Père : Byeong-gil Jeong
Date de naissance : 2017
Majorité : 28 mars 2018
Type : Sortie Blu-ray / DVD
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 2h03 / Poids : NC
Genre
: Action, Thriller

Livret de famille : Ok-Bin Kim, Shin Ha-Kyun, Bang Sung-Jun…

Signes particuliers : Un film d’action taré qui maîtrise juste mal sa folie furieuse.

UN GROS SHOOT D’ADRÉNALINE !

LA CRITIQUE DE THE VILLAINESS

Résumé : Entraînée depuis l’enfance aux techniques de combat les plus violentes par une agence de renseignement après l’assassinat de son père, Sook-hee est une arme redoutable. Afin de gagner sa liberté, elle est engagée comme agent dormant. Mais un jour, elle va découvrir la vérité sur le meurtre de son père. 

Réalisateur du pas trop mal fichu Confession of Murder il y a cinq ans, le cinéaste coréen Byeong-gil Jeong est de retour avec The Villainess, un thriller d’action présenté en séance de minuit au dernier festival de Cannes. Boule de nerf couchée sur pellicule, The Villainess suit le chemin de violence de Sook-hee, une jeune femme recrutée en entraînée au combat par une agence de renseignement après l’assassinat de son père. Désormais agent dormant, elle va tenter de gagner sa liberté à travers des missions jusqu’à découvrir la vérité sur le meurtre de son père. Magnifique dévoreuse d’écran dans le Thirst de Park Chan-wook, The Villainess est l’occasion de retrouver la comédienne Ok-Bin Kim, passée depuis par quelques grosses productions inédites telles que le film de guerre The Front Line ou le thriller de science-fiction 11 A.M.

Avec une générosité proche du délire frénétique, The Villainess est un film complètement taré, une espèce de monstre jouissif qui ambitionne de clouer le spectateur au fin fond de son fauteuil en le matraquant de scènes d’action dantesques entre le spectaculaire furieux et le hard-boiled viscéral. De ce côté, le pari est totalement réussi. Le film de Byeong-gil Jeong est une folie de chaque instant, une fresque d’action ambitieuse aux nombreux moments de bravoure qui éclabousse l’écran en recherchant constamment une maestria chorégraphique plus immersive que n’importe quel artifice technique. Pour y parvenir, le cinéaste n’hésite pas à placer le spectateur au coeur de l’action avec le recours à de la vue subjective façon jeu vidéo en FPS ou de faux plans-séquence dans lesquels sa caméra tournoie autour des protagonistes telle une Go-Pro prisonnière du chaos et captant le choc des coups sur le vif. La scène d’introduction rappelant un peu Old Boy, la course-poursuite centrale en moto ou un combat acharné dans un bus fonçant à toute berzingue sont autant de morceaux de choix assez mémorables.

Mais alors, qu’est-ce qui sépare The Villainess du génial ? Sa confusion, tout simplement. Quelle soit narrative avec un scénario manquant de fluidité, ou formelle avec des séquences surdécoupées et à la limite du lisible, The Villainess pèche par manque de maîtrise pour encadrer sa bouillonnante énergie et ses ambitions de grand film d’action orchestré autour d’un univers solide. Finalement, c’est dans ses moments les plus marquants que le film de Byeong-gil Jeong trouve à la fois ses plus belles qualités et ses plus cruels défauts; dans ces scènes de baston ou de fusillade dignes des meilleurs actionner coréens, qui témoignent à la fois d’une volonté d’injecter panache et virtuosité pour proposer quelque-chose de plus épique et qui dans le même temps, flirtent avec la caricature d’un style que d’autres ont su utiliser avec plus d’adresse et de savoir-faire. En bon trublion énervé qu’il est, The Villainess est un film à fort caractère mais parfois ingérable.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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