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PAS DE RÉPIT POUR LES SALAUDS de Enrique Urbizu [Critique – Sortie DVD]

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pas_de_repit_pour_les_salaudsMondo-mètre
note 5 -10
Carte d’identité :
Nom : No habrá paz para los malvados
Père : Enrique Urbizu
Date de naissance : 2010
Majorité : 18 février 2015
Type : Sortie DVD
(édité chez TF1 Vidéo)
Nationalité : Espagne
Taille : 1h44 / Genre : Polar

Livret de famille : José Coronado (Santos), Rodolfo Sancho (Rodolfo), Helena Miquel (Chacon), Juanjo Artero (Leiva), Ricardo Davila (Ontiveros)…

Signes particuliers : Un polar ibérique aux allures de cousin plus sérieux de Torrente, qui s’est fait un nom hors de ses frontières après avoir tout raflé aux Goyas 2012.

SALE TEMPS POUR UN FLIC

LA CRITIQUE

Résumé : Passablement éméché, l’inspecteur Santos se retrouve mêlé à un triple meurtre dans un bar et laisse échapper un témoin. Il se lance à sa poursuite et comprend vite que cela s’avère être beaucoup plus qu’une affaire de drogue… Une véritable chasse à l’homme se met en place.pas_de_repit_pour_les_salauds_5 L’INTRO :

Archi-récompensé aux Goyas 2012 (l’équivalent des César espagnols) où il a raflé meilleur film, meilleur réalisateur, acteur, scénario, montage et musique, en plus d’avoir été multi-nommé à Beaune ou à San Sebastian, l’ibérique Pas de répit pour les Salauds sort sous la bannière TF1 Vidéo dans une collection « Polars du Monde », où l’on retrouve également le paraguayen 7 Boxes dont vous reparlera très bientôt. Film star du cinéma espagnol il y a trois ans, ce polar signé Enrique Urbizu (réalisateur d’une bonne poignée de longs-métrages ces 25 dernières années et scénariste de La Neuvième Porte de Polanski) nous embarque dans la sombre virée d’un flic alcoolique impliqué dans un triple-meurtre un soir de beuverie, et qui va devoir se lancer dans une chasse à l’homme pour couvrir son méfait. Une course aussi effrénée que désespérée, entièrement portée par le comédien José Coronado (vu récemment dans Les Derniers Jours des frangins Pastor ou le En Solitaire de Christophe Offenstein).pas_de_repit_pour_les_salauds_1L’AVIS :

Il y a du bon et du moins bon dans Pas de Répit pour les Salauds. Une errance qualitative qui rend d’autant plus étonnante sa bardée de prix aux Goya. Si l’on ne pourra que louer la prestation de Coronado dont l’interprétation est plus que convaincante malgré un script très brouillon qui ne lui permet pas d’explorer au mieux les différents visages de son personnage, on ne pourra que regretter la finalité d’un film qui ne traduit pas toujours adroitement les intentions affichées et surtout, qui ne s’applique jamais à capitaliser sur ce qu’il aurait pu avoir de meilleur. Un polar dramatique qui se voulait en immersion dans une ambiance sombre et déliquescente mais qui curieusement peine à intéresser par son histoire trop bancale pour cristalliser toutes les ambitions avouées. Entre le drame et le thriller, le cinéaste Enrique Urbizu n’arrive pas à conjuguer les deux avec harmonie pour « illuminer » son polar d’une noirceur calme et déchirante. Ciselé au rasoir mais manquant de variation de rythme, et lancé dans ses premières minutes comme une œuvre de genre glaçante et râpeuse avant de s’enliser dans une curieuse sagesse, Pas de Répit pour les Salauds na parvient pas à maîtriser avec ingéniosité son maniement d’une violence tendue et contenue et manque surtout de crédibilité dans l’ensemble de son histoire, qui privilégie une enquête faussement haletante en oubliant de prendre à son compte la descente aux enfers de son anti-héros, pourtant le postulat de départ ou du moins ce qui semblait l’être. Au final honnête et relativement plaisant, Pas de Répit pour les Salauds laisse sur sa faim et frustre devant à ce qu’il aurait pu être, mais qu’il n’est pas.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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