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GHOST IN THE SHELL : Entretien avec Scarlett Johansson

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ghost in the shell affiche 2017A l’occasion de la sortie du film Ghost in the Shell, nous avons rencontré l’actrice Scarlett Johansson pour le compte de l’émission Mardi Cinéma sur France 2. Nous avons évoqué avec elle, cette adaptation live-action, du classique de l’animation japonaise. Interview…

Ghost in the Shell : Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres. scarlett_johansson

Êtes-vous une amatrice de science-fiction à la base et connaissiez-vous, avant de faire le film, les films d’animation japonais de Mamoru Oshii ?

Scarlett Johansson : J’aime la science-fiction… parfois. Je veux dire par là que je ne suis pas une énorme fan du genre, comme peuvent l’être d’autres personnes (rires). J’apprécie en réalité la science-fiction autant que tout autre genre cinématographique. Je ne connaissais pas le film d’animation d’origine avant ce projet. J’en connaissais le nom simplement, mais ce film et son univers n’ont en tout cas, pas fait vraiment partie de ma jeunesse. La découverte de ce projet n’a donc pas été un coup de cœur immédiat. Je ne me suis pas dite toute de suite que c’était LE bon projet pour moi, ou que ça allait être facile de passer d’un film d’animation à un film « live action », intégrant les techniques de prise de vues réelle. Il a surtout fallu un bon nombre de conversations avec l’équipe pour définir exactement ce que j’allais pouvoir apporter à ce projet.

Parlons un peu de votre rôle. C’était un vrai challenge pour vous de jouer un personnage aussi difficile ? Vous deviez rendre des émotions très opposées en tant que semi-humaine semi-robot…

Scarlett Johansson : Le personnage évolue dans un environnement explosif. Cette femme s’interroge sur sa propre identité. Elle est confuse et en conflit permanent, coincée dans une situation qu’elle n’a pas choisie. Elle se sent piégée dans son propre corps. J’ai donc dû me confronter à des émotions plutôt inconfortables et peu plaisantes pour l’élaboration de ce film. Et j’ai également dû faire face à de réels défis physiques. C’était un travail très difficile, où je me réveillais parfois en sursaut la nuit pendant mon sommeil ! (rires) Mais on a fait du bon boulot, je pense.GHOST IN THE SHELL

Physiquement, vous êtes déjà très entraînée grâce aux Avengers, mais avez-vous dû suivre un nouvel entraînement physique particulier pour Ghost in the Shell ?

Scarlett Johansson : Oui, j’ai déjà travaillé beaucoup de scènes de combats chorégraphiés, par le passé. Cet univers m’était donc familier. Mais j’ai également suivi beaucoup de cours d’entraînement tactique pour ce film-ci. Le personnage que j’incarne est tactiquement très actif. Cette femme doit par exemple inspecter avec stratégie des lieux dangereux, ou encore évoluer au sein d’un groupe de personnes de manière efficace. Tactiques et stratégies sont pour elle comme une seconde nature. J’ai passé beaucoup de temps à manier les armes et ce genre de choses. J’ai beaucoup aimé cet aspect du travail qui m’a donné de précieux outils pour construire un personnage convaincant. Vous savez, quand vous êtes convaincu par l’action que vous êtes en train d’effectuer, vous pouvez bien vendre une scène ! GHOST IN THE SHELLL’une des thématiques du film, c’est le rapport entre l’homme et la technologie. On est dans un monde où la technologie est de plus en plus présente dans notre quotidien. Comment appréhendez-vous cela ? Pour vous, c’est quelque chose de fascinant, d’effrayant ou de terrifiant ?

Scarlett Johansson : Je ne sais pas vraiment quoi penser des nouvelles technologies… J’essaye de les exclure de ma vie autant que possible. Je félicite évidemment les avantages que cela apporte, mais je pense aussi faire partie de la dernière génération qui se souvient encore de la vie avant l’arrivée d’internet. Les nouvelles générations ne pourront sans doute pas imaginer que l’on ait pu exister dans ce monde sans les technologies. Ça paraît impensable aujourd’hui, mais je vous assure que l’on peut, je me souviens encore de cette époque (rires). Je trouve qu’internet et les technologies en général ont quelque chose de déshumanisant dans nos propres expériences. Ce n’est pas facile pour moi d’exister dans cette sorte « d’autre vie », qui n’est pas réelle… Et c’est cette notion de vie virtuelle qui est pour moi la chose la plus perturbante dans les technologies.

BANDE-ANNONCE :

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Propos recueillis par Nicolas Rieux et traduits par Déborah Lévy

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