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FRANKENSTEIN de Bernard Rose : la critique du film

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Frankenstein_dvdnote 2.5 -5
Nom : Frankenstein
Père : Bernard Rose
Date de naissance : 2015
Majorité : 08 mars 2016
Type : Sortie vidéo
(Éditeur : Metropolitan)
Nationalité : USA
Taille : 1h29 / Poids : NC
Genre : Epouvante-horreur

Livret de famille : Xavier Samuel, Carrie-Anne Moss, Danny Huston, Tony Todd, Carol Anne Watts, Mckenna Grace…

Signes particuliers : Une nouvelle relecture du célèbre mythe sous un jour un peu différent, et c’est pas plus mal.

ELEPHAN-KENSTEIN MAN

LA CRITIQUE

Résumé : Le Monstre se réveille. Il ne sait pas qui il est, ni ce qu’il est. C’est un innocent ; un enfant dans un corps d’adulte. Subissant la violence de ceux qui l’ont créé, il parvient à se libérer de sa geôle. Blessé et abandonné, il parcourt la ville, suscitant la crainte et l’effroi partout où il passe. Bientôt, il comprend que le monde extérieur est aussi brutal que le foyer familial. Même pour un Mort, vivre ainsi, est-ce vraiment vivre ?

day 6 monster 055.JPGL’INTRO :

Frankenstein, acte… On ne les compte même plus à vrai dire. Alors que l’on ne s’est pas encore tout à fait remis de l’horrible adaptation de Paul McGuigan sortie il y a quelques mois (Victor Frankenstein avec James McAvoy et Daniel Radcliffe), voici que débarque en DTV, la version signée Bernard Rose, cinéaste bien connu des fans de genre pour avoir pondu le désormais culte Candyman en 1992. Le réalisateur reprend à son compte le célèbre roman prométhéen de Mary Shelley en vue non pas d’une adaptation au pied de la lettre, mais plutôt d’une relecture changeant d’univers. Une démarche idéale pour essayer d’éviter de nous resservir la sempiternelle même histoire que l’on commence à ne connaître que trop par cœur.FRANKENSTEIN-First-Look-620x400L’AVIS :

Le sobrement baptisé Frankenstein, ou l’art de faire coexister au sein d’un même film, le meilleur comme le moins bien. Au rayon du meilleur, on ne pourra que louer la tentative de Bernard Rose d’avoir su offrir à son adaptation, un cadre original, retravaillant l’histoire du roman de Mary Shelley pour la transposer dans un univers plus moderne, plus urbain. Ensuite, d’y avoir insufflé un traitement différent, adoptant en permanence le point de vue de ladite créature en lieu et place des scientifiques qui l’ont créée, et lorgnant ainsi plus du côté du Elephant Man de Lynch en cela que le cinéaste s’attache davantage à la cavale de ce monstre de la science traqué par une population apeurée rejetant sa différence, tirant ainsi son entreprise du côté de la fable sociale sur une société qui rejette ce qu’il a lui-même enfanté. Une thématique illustrée comme une parabole de tout en tas de constat de notre monde moderne.Frankenstein-2015-Bernard-Rose-03Frankenstein était donc lancé sur de bonnes bases, en plus de s’efforcer de jouer la carte de l’immersion sensorielle dans la peau de cette « créature humaine » perdue au milieu d’un monde qu’elle ne comprend pas, et qui ne la comprend pas. Malheureusement, Bernard Rose ne concrétise pas forcément toutes ses idées de manière optimale, amenuisant l’impact de son effort rendu bancal par trop de maladresses préjudiciables. En première ligne, une incohérence structurelle, narrative et par moments formelle, avec notamment une progression du récit trop mécanique manquant parfois de crédibilité par une écriture ne travaillant pas assez son sous-texte, une mise en scène qui se cherche perpétuellement, et surtout, le recours à une voix off bien étrange et perturbante, servant en dialogues, les états d’âme et les ressentis de son personnage dans un langage au maniérisme littéraire qui ne colle pas une seule seconde avec la présentation d’une créature incapable de formuler deux mots car relevant d’un caractère primal « non-éduqué ». La dichotomie entre ce qui est montré et ce qui est entendu n’en est que plus gênante et dessert partiellement les intentions de drame immersif évoqué. D’autant plus dommage que ce Frankenstein 2015 tentait vraiment (et avec sincérité) de proposer un contrepied intéressant à une histoire archi-rebattue.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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