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COMME DES GARÇONS de Julien Hallard : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Comme des Garçons
Père : Julien Hallard
Date de naissance : 2018
Majorité : 25 avril 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre
: Comédie

Livret de famille : Max Boublil, Vanessa Guide, Bruno Lochet, Solène Rigot, Sarah Suco, Carole Franck, Mona Walravens…

Signes particuliers : Une comédie sympathique menée par un sujet passionnant.

L’HISTOIRE DE LA PREMIÈRE ÉQUIPE DE FOOT FÉMININ !

LA CRITIQUE DE COMME DES GARÇONS

Résumé : Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France. 

L’été dernier, le football féminin s’invitait sur les antennes de France Télévisions avec l’Euro. Si les Bleues de l’équipe de France ne sont pas allées aussi loin qu’on aurait aimé dans la compétition, la manifestation sportive aura été un succès avec une exposition et des audiences records. Le chemin sera encore long pour les femmes dans le foot, qui restent encore tristement dans l’ombre des hommes, mais l’évolution est encourageante. Pourquoi parle t-on de foot sur un site de cinéma ? Parce que c’est le sujet de la comédie Comme des Garçons, qui revient sur la préhistoire du football féminin, lorsqu’en 1968 du côté de Reims, s’est montée la toute première équipe de ballon rond féminine. Emmené par Max Boublil et Vanessa Guide (avec derrière de nombreux seconds rôles connus tels que Bruno Lochet, Solène Rigot, Sarah Suco, Carole Franck ou Mona Walravens), Comme des Garçons relate le parcours du combattant et l’aventure humaine qu’aura été cette pique adressée aux mœurs de l’époque, où le foot était une affaire de bonhommes. « Une équipe de foot de gonzesses ?! N’importe quoi ! Les femmes, ça s’occupe de la maison et des gosses ». Voilà ce que l’on entendait en 1968. Le pire, c’est qu’on l’entend encore en 2018, cinquante plus tard.

Présenté et applaudi au festival de l’Alpe D’Huez en janvier dernier, Comme des Garçons est la première réalisation de Julien Hallard. Le jeune cinéaste s’est appliqué, malgré quelques ressorts fictionnalisés (notamment le personnage incarné par Max Boublil), à rendre fidèlement l’épopée de ce groupe de femmes qui s’est battu pour leurs droits, droit de jouer au foot et droit d’exister en dehors de leur cuisine. Le sujet était passionnant et Julien Hallard arrive d’ailleurs à nous y intéresser sans peine. Ayant fait de la choix de la comédie pour l’approcher, le réalisateur signe un film modeste mais sympathique, dirigé par des personnages attachants et un effort de reconstitution qui nous aide à s’immerger dans une époque marquée par des costumes rétro, des brushing improbables, des hommes misogynes et un vent de liberté soufflé par le Comme un garçon de Sylvie Vartan. C’est sans aucun doute ce qui aide le film à tenir debout et à compenser ses faiblesses, d’écriture mais surtout d’interprétation. Car si l’on louera les prestations des seconds rôles, tous aux petits oignons, Comme des Garçons pèche dans celles de ses comédiens principaux, Max Boublil et Vanessa Guide se montrant souvent faux malgré une implication et une bonne volonté indéniables.

BANDE-ANNONCE :


Par Nicolas Rieux

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