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CARMEN ET LOLA d’Arantxa Echevarria : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Carmen y Lola
Parents : Arantxa Echevarria
Date de naissance : 2017
Majorité : 14 novembre 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : Espagne
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Drame, Romance

Livret de famille : Rosy Rodriguez, Zaira Romero, Moreno Borja…

Signes particuliers : Un sujet intéressant mais un film qui manque de poigne.

ROMANCE LESBIENNE EN MILIEU GITAN

LA CRITIQUE DE CARMEN ET LOLA

Synopsis : Carmen vit dans une communauté gitane de la banlieue de Madrid. Comme toutes les femmes qu’elle a rencontrées dans la communauté, elle est destinée à reproduire un schéma qui se répète de génération en génération : se marier et élever autant d’enfants que possible, jusqu’au jour où elle rencontre Lola. Cette dernière, gitane également, rêve d’aller à l’université, fait des graffitis d’oiseaux et aime les filles. Carmen développe rapidement une complicité avec Lola et elles découvrent un monde qui, inévitablement, les conduit à être rejetées par leurs familles. 

C’est un article paru dans les journaux espagnols évoquant un mariage lesbien dans la communauté gitane qui a donné l’idée de son premier long-métrage à la réalisatrice basque Arantxa Echevarria. Avec Carmen et Lola, montré à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, la cinéaste relate le parcours de deux jeunes femmes qui vont tomber amoureuse dans un cadre de vie peu favorable à leur émancipation. L’occasion pour le film de défendre la cause de ces nombreuses femmes à travers le monde, condamnées à se soumettre à l’itinéraire qu’on leur a pré-imposé sans qu’elles aient le choix de leur destinée. Car dans la communauté gitane, comme dans bien d’autres communautés, la différence n’est pas vraiment acceptée et les règles sociales sont nombreuses et très ancrées dans la culture, fermant souvent la porte à un autre avenir possible.

Carmen et Lola, ou un film qui prend son temps. 30 minutes pour montrer une idée, 45 minutes pour dessiner un demi-enjeu, 55 minutes pour offrir enfin une première jolie scène et 1h10 pour en proposer une seconde. Le reste du temps, Arantxa Echevarria tourne autour de son sujet et de ses personnages sans trop savoir quoi faire ni trop savoir quoi raconter au-delà de son idée de départ suivant ces deux gitanes dont la passion romantique va devoir affronter les codes rigides de leur communauté jusqu’au drame. Il sera alors question de choix entre soumission et résilience face au sujet tabou qu’est l’homosexualité. Si le récit d’émancipation est très convenu dans l’absolu, Echevarria avait de bonnes intentions et l’envie de raconter quelque chose de fort. Mais la réalisatrice passe un peu à côté et malgré la conviction de ses deux jeunes comédiennes pleine d’authenticité, Carmen et Lola ne marque pas faute de puissance, de coffre émotionnel et d’étoffe dans l’écriture.


BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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