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BLOODY MILKSHAKE de Navot Papushado : la critique du film

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Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Gunpowder Milkshake
Père : Navot Papushado
Date de naissance : 2021
Majorité : 21 juillet 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h54 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de Famille : Karen Gillan, Lena Headey, Chloe Coleman, Michelle Yeoh, Angela Bassett, Carla Gugino, Paul Giamatti…

Signes particuliers : Un John Wick au féminin qui se veut cool.

 

 

DES FEMMES, DU SANG ET DES MILKSHAKES

NOTRE AVIS SUR BLOODY MILKSHAKE

Synopsis : Sam n’est encore qu’une petite fille lorsque sa mère Scarlet, tueuse à gages, est contrainte de l’abandonner pour la protéger. Bien des années plus tard, Sam a suivi les traces de sa mère disparue et est elle-même devenue une tueuse à gages hors pair, travaillant pour la Firme. Un soir, lors d’une mission à haut risque, Sam se retrouve face à un dilemme : rester loyale à la Firme, ou sauver la vie d’une petite fille de huit ans. Commence alors une cavale survoltée qui conduira Sam à retrouver sa mère et ses anciennes associées. Mère et fille unies de nouveau, Sam et Scarlet se lanceront alors dans une lutte sans merci contre un ennemi commun redoutable.

John Wick n’en finit plus de faire des émules. Depuis le succès de la saga d’action avec Keanu Reeves, on ne finit plus d’en voir fleurir des actioner hyper-badass à la violence décomplexée imaginant tout un univers souterrain autour des « tueurs ». En vrac, on peut citer Hotel Artemis où Jodie Foster tenait un hôpital secret réservé aux criminels, Atomic Blonde avec une Charlize Theron remontée à bloc ou encore Ava dans lequel Jessica Chastain jouait les tueuses à gage en guerre contre ses anciens employeurs. Dernier ersatz en date, Bloody Milshake de l’israélien Navot Papushado (scénariste du polar Big Bad Wolves), une version ultra-féministe de John Wick dans laquelle Karen Gillan (Jumanji) est une fille de tueuse à gage qui a repris le flambeau de son assassin de mère. Elle est louée pour l’efficacité de son boulot jusqu’au jour où un dilemme fout tout en l’air : assurer une mission ou protéger un dommage collatéral nommé Emily, 8 ans trois quarts.

Pif, Paf, Pouf, Bloody Milshake ne s’embarrasse pas trop d’un scénario aux petits oignons. Son histoire sonne comme un prétexte pour empiler les bastons et les fusillades épiques dans un univers très féminin et surtout très féministe, armé d’un discours aussi fin que la violence bourrine qu’il étale à l’écran. Revendiquant un statut de série B fun et endiablée, le thriller d’action de Navot Papushado fait dans la distraction tonitruante avec une volonté de mélange entre le old school décomplexé et la modernité des néo-actioner engendrés post-John Wick. Et pourquoi pas ? Au fond, pas besoin de creuser derrière les apparences, Bloody Milshake est aussi creux que la cervelle d’une pintade débile et c’est limite s’il l’assume haut et fort. Couillon comme pas possible, le film revendique son basique et le compense par une générosité du spectacle dont l’efficacité ne pourra être remise en question. Visuellement, c’est pop, coloré, pétaradant. Gustativement, ça s’applique à remplir la panse en étant aussi bourratif qu’une raclette un dimanche d’hiver. Bilan, la conjugaison est efficace. De la première à la dernière minute, Bloody Milshake amuse par sa grandiloquence régressive, son humour noir et son abondance jubilatoire. Alors oui, on a déjà vu ça (et pas qu’une fois) mais Navot Papushado trousse bien son affaire et pond une distraction hard boiled qui fait son effet sur l’instant à défaut de rester dans les mémoires. Délire anti-phallocrates et pro-girl power à fond les ballons, Bloody Milshake est calibré pour une bonne soirée ciné à condition de ne pas trop lui en demander, son intelligence se limitant à ne pas chercher à péter plus haut que son derrière. Puis autour d’une Karen Gillan déchaînée pour qui tout peut être une arme potentielle (coucou John Wick encore), revoir Michelle Yeoh fracasser du bonhomme par douzaine avec la grâce d’une artiste martiale, ça n’a pas de prix. Surtout bien entourée de la badass Lena Cersei Headey, d’une Carla Gugino au sex-appeal inaltérable et d’une Angela Bassett au charisme bien trempé.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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