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AVANT QUE NOUS DISPARAISSIONS de Kiyoshi Kurosawa : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Sanpo suru shin’ryakusha
Père : Kiyoshi Kurosawa
Date de naissance : 2018
Majorité : 14 mars 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : Japon
Taille : 2h09 / Poids : NC
Genre
: Science-fiction, Drame

Livret de famille : Masami Nagasawa, Ryuhei Matsuda, Hiroki Hasegawa…

Signes particuliers : De la science-fiction poétique et métaphorique.

LA FIN DU MONDE PAR LE RÉALISATEUR DE KAÏRO

LA CRITIQUE DE AVANT QUE NOUS DISPARAISSIONS

Résumé : Alors que Narumi et son mari Shinji traversent une mauvaise passe, Shinji disparaît soudainement et revient quelques jours plus tard, complètement transformé. Il semble être devenu un homme différent, tendre et attentionné. Au même moment, une famille est brutalement assassinée et de curieux phénomènes se produisent en ville. Le journaliste Sakurai va mener l’enquête sur cette mystérieuse affaire. 

Le prolifique Kiyoshi Kurosawa est de retour avec Avant que nous disparaissions, un film de science-fiction dans lequel des extraterrestres préparent une invasion de la Terre. Grand amoureux du mélange drame et cinéma de genre, le cinéaste japonais approche son sujet à travers le mélodrame, observant un couple en pleine déliquescence. Présenté au dernier festival de Cannes dans la sélection Un Certain Regard, Avant que nous disparaissions marque un peu plus la singularité du cinéma de Kurosawa, toujours prêt à utiliser les codes d’un registre pour en faire autre chose.

Avec Avant que nous disparaissions, Kiyoshi Kurosawa utilise le fantastique pour parler en creux d’un couple en crise via une fable qui glisse délicatement sur l’existentialisme. Le geste est remarquable dans le fond, moins convaincant dans la forme où une certaine confusion règne au-dessus d’une œuvre thématiquement ambitieuse mais qui s’éparpille façon puzzle à forcer de traverser les genres et les tons, flirtant autant avec le drame intimiste qu’avec la comédie loufoque ou le fantastique à la L’invasion des profanateurs, voire l’épouvante sourde et angoissante. Surtout, ce sont les longueurs qui impactent un récit trop dense qui font décrocher d’une histoire qui aurait pu être plus simple dans l’approche pour un résultat similaire. Métaphore confectionnée dans une ambiance à cheval entre onirisme et réalisme, Avant que nous disparaissions est une belle réflexion sur l’âme humaine, le chaos moderne, nos civilisations en fin de cycle et la perte de soi, un sujet d’ailleurs récurrent chez Kurosawa. On se passionne pour ce que transmet le cinéaste à travers cet exercice de science-fiction mélancolique, mais l’édifice est un peu bancal et lutte pour ne pas sombrer dans l’ennui.

BANDE-ANNONCE :


Par Nicolas Rieux

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