Nom : The Electric State
Père : Joe & Anthony Russo
Date de naissance : 14 mars 2025
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : USA
Taille : 2h20 / Poids : 320 M$
Genre : SF, Action, Aventure
Livret de Famille : Millie Bobby Brown, Chris Pratt, Anthony Mackie, Giancarlo Esposito, Stanley Tucci, Woody Norman, Ke Huy Quan…
Signes particuliers : Plus un produit qu’un film.
Synopsis : Une adolescente réalise que son nouvel ami robot, lui a en fait été envoyé par son frère disparu. Elle et le robot partent à la recherche du garçon, découvrant ainsi une vaste conspiration…
UNE MERDE EN PLAQUÉ OR
NOTRE AVIS SUR THE ELECTRIC STATE
Netflix a déroulé le tapis rouge aux frères Russo. Tout content de faire revenir sur la plateforme les rois de l’univers Marvel (auteurs des plus gros succès du box office avec les derniers Avengers) trois ans après après leur collaboration sur le piteux The Gray Man, Tudum a dépensé sans compter, comme John Hammond pour son Jurassic Park. 320 millions, c’est ce qu’a coûté The Electric State, adaptation d’un roman graphique rétro-futuriste suédois de Simon Stålenhag portée par Chris Pratt et Millie Stranger Things Bobby Brown.

The Electric State réécrit notre histoire. Heureusement, on n’est pas complètement dépaysé dans cet univers très différent. Certaines choses n’ont pas changé. Dans la réalité d’Electric State, Millie Bobby Brown ne sait toujours pas jouer. Comme dans la nôtre. Et dans la réalité d’Electric State, les frères Russo ne savent toujours pas filmer et raconter une histoire. Comme dans la nôtre.

The Electric State fait tout de travers. À ce point, il pourrait concourir pour entrer dans le Guinness Book de la merde la plus coûteuse au monde. 320 millions pour tel tas de bouse, ça fait cher le kilo de nullité. On a souvent reproché aux frères Russo l’extrême morcellement de leurs films montés et réalisés au hachoir de boucher. Fidèles à eux-mêmes, The Electric State subit de plein fouet l’incapacité du duo à fluidifier leurs productions. Une nouvelle fois, leurs velléités de spectacle prennent le pas sur tout bon sens cinématographique. The Electric State est raconté comme un enfant de 5 ans bafouillant la dernière aventure qui lui ait arrivée dans la cour de récré. Scénarisé avec des moufles, le film affiche un je-m’en-foutisme hallucinant, empilant ses idées à la truelle sans chercher à soigner leur agencement. Pas loin de l’incompréhensible au départ, The Electric State finit par révéler son effarante simplicité préalablement enfumée par une fausse complexité qui n’en était pas une. Non, le film est juste complètement con et vide et oublie sur le bord de la route, tout le sens politique de son histoire. Mais les Russo n’ayant jamais été les empereurs du divertissement intelligent, on pouvait difficilement s’attendre à les voir se transcender d’un coup d’un seul. Cela dit, même en acceptant ce qu’ils sont, il reste difficile de tolérer cette nouvelle proposition où les frangins foirent même ce qu’ils savent à peu près faire d’ordinaire.

Par Nicolas Rieux