Mondociné

300 : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE de N. Murro
Critique – En salles (péplum, action)

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Spectateurs

046973.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètrenote 2.5
Carte d’identité :
Nom : 300 : Rise of a Empire
Père : Noam Murro
Livret de famille : Sullivan Stapleton (Themistocles), Eva Green (Artemise), Lena Headey (Gorgo), Rodrigo Santoro (Xerxès), Hans Matheson (Aesyklos), Callan Mulvey (Scyllias)…
Date de naissance : 2013
Majorité : 5 mars 2014 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h40
Poids : Budget : 65 millions $

 

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Noam Murro accouche péniblement d’une suite à la baffe ultra-stylisée de Zack Snyder qui se transforme en véritable débâcle cinématographique à la limite de la série Z fortunée. Là où le premier était une merveille esthétique doublée d’un plaisir régressif bourrin et geek hautement jubilatoire, ce sequel mercantile est une torture de chaque instant, nanar n’ayant rien saisi à la philosophie artistique de son prédécesseur, ratant aussi bien ses intentions de divertissement, que techniques ou visuelles. Rien à sauver dans un film grotesque et profondément stupide dont l’élégante 3D participe de mieux mettre en relief sa mocheté.

 

300 PAIRES DE BAFFES À NOAM MURRO : LA NAISSANCE D’UN TÂCHERON

LA CRITIQUE

Résumé : Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…071755.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’INTRO :

Sept ans après la merveille stylisée de Zack Snyder, l’univers ultra-graphique du péplum bourrin 300 est de retour au cinéma sous la houlette de l’israélien Noam Murro, qui prend le relais derrière un Snyder parti convoler vers des projets plus ambitieux tels que la saga Man of Steel. Ce comeback très tardif par rapport au succès du premier opus-phénomène a rapidement nourri pas mal d’interrogations entre ceux le condamnant d’emblée après un rejet total du travail effectué par Snyder, les fans ultimes du comics de Franck Miller toujours sur leurs gardes dès que l’œuvre du génie est approchée et tout ceux qui spéculaient, inquiets face aux déboires vécues par un film qui fleure bon le résultat d’une production chaotique avec sortie décalée à la dernière minute et premières images livrées que très tardivement. Histoire de continuer à jouer dans le quitte ou double, le nom de Noam Murro ne rassurait guère, cinéaste à l’expérience très relative n’ayant accouché que d’un long en 2008 (Smart People) et le court HBO Imagine l’année suivante. Concrètement, on se dirigeait soit vers une petite surprise doublée de la révélation d’un réalisateur talentueux, soit vers un naufrage où un capitaine néophyte n’aura pas su tenir sa barque dans la houle déchaînée qu’est la prise en main d’un univers comics culte, certainement le genre le plus ardemment surveillé, scruté et éventuellement attaqué par les fanboys.167767.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

La sortie de 300 avait été retardée d’août 2013 à mars 2014, sans doute officieusement afin de finaliser un film qui nécessitait retouches et réajustements au terme d’une première version inquiétante. Au vu du résultat, elle aurait pu être encore repoussée indéfiniment que l’on ne s’y serait pas opposé plutôt que d’être confronté à la gêne de la découverte d’un film honteux, pas loin de la purge abyssalement ratée. 300, La Naissance d’un Empire est une déroute totale, véritable dégueuli visuel acide provoquant brûlure d’yeux, saignement d’oreilles et déraillement du cerveau devant son effarante stupidité.131312.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxFaisant preuve d’une absence navrante de personnalité et n’apportant que de mauvaises choses à son entreprise, Noam Murro signe une grosse caricature pataude et exagérée du petit bijou de Snyder, qu’il essaie d’imiter sans en avoir compris ni la recette, ni la philosophie artistique. D’abord, parce que l’adaptation originelle était belle là où celle-ci passerait plus pour une tranche de bœuf avariée, l’odeur, l’aspect et le goût qui vont avec. Ensuite, parce que Snyder asservissait sa splendide mise en scène ultra-stylisée à un scénario geek portant à un haut niveau de divinité le concept de péplum brutal et bourrin. Chez Murro, opération inverse. Le cinéaste évacue par la chasse tout script habilement rédigé pour coller aux intentions visuelles et se contente d’une fumeuse intrigue confuse à souhait, s’efforçant de présenter l’histoire contée dans le premier volet sous un autre point de vue (du front mettant aux prises spartiates et perses, on passe à celui-ci des grecs), le tout dans un film mono-centré sur sa technique clippesque d’une laideur à faire passer un gribouillis peint à la bouche pour un Picasso. Le festival abrutissant peut alors commencer sous un déluge d’erreurs artistiques frôlant l’irrespect d’un public ouvertement pris pour plus bête qu’il n’est.

094106.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxOn ne saurait même pas par quoi commencer pour colmater les innombrables prises d’eau qui inonde le navire d’un Murro visiblement totalement dépassé par son sujet. Chienlit assommante et bordélique, pensée au hasard dans un chaos tellement impressionnant qu’il en devient un modèle d’incompréhension cinématographique, 300, La Naissance d’un Empire est en tout point détestable. Aucune vision artistique qui se défende, une sensation de pale copie discount de son modèle, une mise en scène mis en échec par ses mauvais choix systématiques (plans caméra à l’épaule qui n’ont pas leur place, montage haché comme un steak surgelé de chez Carrefour, ralentis incessants visiblement placés au pif sur la timeline de montage en mode « une scène sur deux », effets digitaux horribles à l’image des sur-abondantes gerbes de sang numériques crétines, photo d’un chef op discount soufflant le chaud et le froid et rappelant le Conquest de Lucio Fulci entre une entame passablement surexposée requérant des lunettes de soleil et la suite, au contraire si sous-exposée qu’on croirait à un dérèglement du projecteur en cours de séance…). Les amateurs d’arnaque en revanche, se sentiront à l’aise dans ce faux long-métrage escroc d’en réalité 50 minutes, 1h40 une fois les ralentis ajoutés.370633.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxEt au milieu de ce florilège de crasse et de stupidité, des moments de grâce dans la nullité, lorsque le méfait au sérieux péremptoire aberrant, déclenche des éclats de rire involontaires face à un second degré seulement perçu par le spectateur, le cinéaste n’étant visiblement pas conscient de ses envolées lyriques vers un ridicule non-assumé par sa bisserie pas loin de la production Asylum gonflée au pétrodollars. Comme les nibards d’une Eva Green tout en cabotinage, offert généreusement avec une gratuité qui n’a d’égale que le surréaliste et l’absurdité de la scène couillonne qui les propose. Mais au moins, c’est toujours ça de pris. On se demande encore pourquoi la belle est allée s’embarquer dans ce semi-nanar l’opposant au passage à un acteur au charisme vitriolé, erreur de casting colossale à mille lieux de son prédécesseur. Là où Gerard Butler incarnait une virilité primaire et saisissante d’intensité, Sullivan Stapleton (la série Strike Back ou l’excellent Animal Kingdom) semble tout droit pêché dans un troisième rôle de la série Spartacus, jamais imposant, jamais charismatique, avec la présence à l’écran d’un dindon atteint de la grippe aviaire.302862.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxAllez, sur ces bonnes paroles, on retourne se faire l’original, modèle de maîtrise dans son genre, nettement plus exaltant que cette affaire mercantilo-demeurée grotesque et médiocre, s’amusant à nous prendre pour des triples buses. Non, parce que vous saviez vous que les grecs du Ve siècle av. J.-C connaissaient déjà les bandages à la gaze et que les perses utilisaient des bateaux kamikazes chargés de pétrole brut inflammable acheté chez Total comme stratégie militaire ? Nous, non. Merci pour ce bidonnant cours d’histoire. Certes, c’était pas le but de cet actioner sanglant en jupette mais pour utiliser une expression d’époque, faut pas pousser mémé dans les orties quand même…

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “300 : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE de N. Murro
Critique – En salles (péplum, action)

  1. mau tanya nih bbrp hal:1.bagaimana membuat link paypal untuk peerimaan penjualan melalui paypal?2.apakah bisa membuat account paypal yang baru (yang kedua) dengan bank yang sama (yang sudah pernah didaftarkan)?3.kalau pake niaga verified paypal, nanti gmn caranya biar kita bisa mengisi account paypal kita untuk misalkan beli ebook? langsung aja kita send ya? trus nanti biayanya ditagih ke rekening niaga kita?begitu ya? tq February 9, 2008 at 1:43 pmReply

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