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WONDER de Stephen Chbosky : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Wonder
Père : Stephen Chbosky
Date de naissance : 2017
Majorité : 20 décembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h53 / Poids : NC
Genre
: Comédie dramatique

Livret de famille : Jacob Tremblay, Julia Roberts, Owen Wilson, Izabela Vidovic, Noah Jupe, Sonia Braga, Mandy Patinkin…

Signes particuliers : Une petite sucrerie.

LE FABULEUX DESTIN D’AUGGIE PULLMAN

LA CRITIQUE DE WONDER

Résumé : L’histoire de August Pullman, un petit garçon né avec une malformation du visage qui l’a empêché jusqu’à présent d’aller normalement à l’école. Aujourd’hui, il rentre en CM2 à l’école de son quartier. C’est le début d’une aventure humaine hors du commun. Chacun, dans sa famille, parmi ses nouveaux camarades de classe, et dans la ville tout entière, va être confronté à ses propres limites, à sa générosité de coeur ou à son étroitesse d’esprit. L’aventure d’Auggie finira par unir les gens autour de lui. 

Voilà presque cinq ans que l’écrivain-réalisateur Stephen Chbosky n’avait plus signé de long-métrage. La dernière fois, c’était en 2012, lorsqu’il avait porté à l’écran son propre roman Le Monde de Charlie. Ovationné et couvert de prix, Chbosky a pris le temps pour choisir son nouveau projet et c’est finalement vers une nouvelle adaptation qu’il s’est dirigé, transposant au cinéma le classique de la littérature jeunesse Wonder de R.J. Palacio. Wonder, ou l’histoire d’Auggie Pullman, un petit garçon né avec une malformation faciale. Cachant son visage sous un casque, Auggie n’a jamais pu avoir une scolarité classique. Mais le jour où sa mère n’est plus en mesure de lui faire classe à domicile, Auggie doit faire son entrée au collège. Il découvrira ainsi le monde extérieur, avec tout ce qu’il peut avoir de cruel ou de bienveillant, et sa beauté intérieure éclairera son entourage.

Dans la lignée de ces comédies dramatiques indépendantes « feel good » qui oscillent entre humour et émotion sur la base d’un sujet sérieux traité avec un positivisme lumineux, Wonder fonctionne pour ce qu’il est, comme un film tendre, exaltant et édifiant, qui fait sourire, qui tente de soutirer une petite larmichette, et qui défend surtout une morale inspirante appelant à la bienveillance envers autrui, à la tolérance et à la nécessité de tout faire pour être de bonnes personnes dans la vie. Rien de nouveau sur le fond, pas mieux sur la forme, mais tout aussi mineur, facile et parfois maladroit soit-il, Wonder parviendra à faire mouche auprès des plus sensibles et des moins cyniques, qui y verront une œuvre mineure mais attachante, racontant une belle histoire humaine à la fois extraordinaire et émouvante, sur fond de douce naïveté et de candeur inoffensive.

Entre les mains d’un réalisateur plus adroit, du genre un Marc Webb par exemple, qui a su nous cueillir il y a quelques mois avec son très joli Mary, Wonder aurait sans doute été plus inspiré, moins bancal, moins lisse dans son approche. Stephen Chbosky n’a jamais été un fin artiste de la mise en scène et ça se sent à travers Wonder, petite fable chaleureuse mais dépourvue de génie. A commencer dans son écriture, conduite à six mains par le cinéaste et le duo Jack Thorne (Star Wars IX) et Steve Conrad (Walter Mitty)… La construction chapitrée, reprise du livre originel, tend à traduire dans cette adaptation, un manque d’inspiration et un aveu de facilité, en plus d’amener le récit vers des longueurs qui l’alourdissent un peu. Rien d’impardonnable toutefois, Wonder se contentant avec humilité de déployer sa panoplie d’émotions, fruit d’une conduite bien ficelée. Le talent de l’exceptionnel Jacob Tremblay (Room) fait le reste.

BANDE ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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