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SOURCE CODE (critique – SF)

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Spectateurs

film_Source_CodeMondo-mètre :
note 7.5
Carte d’identité :
Nom : Source Code
Père : Duncan Jones
Livret de famille : Jake Gyllenhaal (Colter Stevens), Michelle Monaghan (Cristina), Vera Farmiga (Colleen Goodwin), Jeffrey Wright (Rutledge)…
Date de naissance : 2011 (sortie le 20/04/11)
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h33 – 32 millions $

Signes particuliers (+) : Un brillant thriller hitchcockien de science fiction régalant le spectateur tout en ne le prenant jamais pour plus stupide qu’il n’est. Palpitant et redoutablement efficace.

Signes particuliers (-) : Un peu court.

 

CODE QUANTUM

Résumé : Le Capitaine Colter Stevens se réveille en sursaut dans un train à destination de Chicago, sans le moindre souvenir de comment il y est monté et sans reconnaître les gens qui lui parlent. Alors qu’il essaie de comprendre, une bombe explose tuant tout le monde à bord. Colter va se réveiller alors dans un caisson étrange, découvrant qu’il participe à un procédé militaire expérimental permettant de se projeter dans le corps d’une personne et de revivre les 8 dernières minutes de sa vie. Il va alors revivre sans cesse les quelques minutes précédant l’explosion dans la peau d’une des victimes afin d’essayer d’identifier le ou les poseurs de la bombe…

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L’INTRO :

Après son très remarqué Moon qui a bouleversé la planète SF et les festivals en 2009 par son inventivité radicale, le cinéaste Duncan Jones est de retour pour un second film lorgnant toujours vers le genre et à nouveau se classant dans le crédo du « film-concept ». Si le premier avait pour particularité de tenir sur un seul protagoniste, le second a pour originalité de tenir sur la même durée temporelle vue et revue sans cesse par un personnage. Un défi pour Jones qui doit trouver le bon équilibre pour rendre son film haletant malgré son coté répétitif et en boucle. Produit et conçu comme une authentique série B à l’ancienne (coproduit au passage par Arthur, le présentateur télé made in TF1 via sa société Vendôme Pictures) Source Code va essayer de faire aussi fort et malin que Moon précédemment en s’inspirant quelque part lointainement de la célèbre série des années 90, Code Quantum ou Scott Bakula était propulsé dans le temps dans la peau de personnage dont il devait réparer la vie…

© 2010 Vendome Pictures
L’AVIS :

Source Code fait partie de ces films de science-fiction au scénario complexe et entremêlé fonctionnant sur un « truc » : ici, revivre les mêmes 8 petites minutes en essayant de faire mieux à chaque fois que la fois précédente dans l’optique de reconstruire un puzzle dont les fragments se mettent en place au fur et à mesure. La répétition des mêmes 8 minutes aurait pu devenir épuisante et ennuyeuse mais Duncan Jones, toujours aussi roublard, maîtrise suffisamment son art pour les faire devenir trépidantes, passionnantes si bien qu’elles aspirent le spectateur dans une mécanique cyclique infernale et palpitante dont il est difficile de décrocher. Source Code est en effet extrêmement prenant et immersif tant le rythme soutenu causé par la brièveté de chaque saut temporel et l’enchaînement rapide des scènes, course à la montre oblige, poussent le héros à devoir aller vite, très vite. Le concept créé alors une dynamique rythmique où l’on n’a désormais même plus le temps de respirer, de s’attarder, de s’appesantir le temps de ces huit minutes ponctuées de répit aussi court que salvateur pour le palpitant des spectateurs. Un spectateur invité à participer lui aussi à ce travail de fourmi où chaque détail compte, où tout doit être analysé, observé avec une réactivité folle.

© 2010 Vendome Pictures

On savait Duncan Jones très doué depuis son excellent tour de force Moon. Il prouve et confirme désormais avec Source Code, son second film seulement et pourtant affichant déjà une maîtrise folle. Alliant l’intelligence d’un film qu’aurait pas renier Kubrick et la précision rythmique, la mise en scène accrocheuse et un découpage minuté à la perfection à la sauce Hitchcock (auquel le film fait référence par la BO d’introduction évoquant les thèmes hitchcockien de Bernard Hermann), Source Code est un petit bijou mêlant thriller et SF. Un bijou qui sans être exempt de menus défauts, tient formidablement en haleine du début à la fin dans un récit cyclique à rendre fou, emmené par le toujours excellent Jake Gyllenhaal. Aussi bon qu’il n’est malin, on n’a pas tous les jours l’occasion d’avoir des divertissements à la fois efficaces et intelligents alors, autant ne pas bouder son plaisir et savourer. Duncan Jones confirme qu’il a tout d’un grand.

Bande-annonce :


SOURCE CODE : BANDE-ANNONCE VOST HD par baryla

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