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RED ONE de Jake Kasdan : la critique du film [Prime Video]

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Nom : Red One
Père : Jake Kasdan
Date de naissance : 12 décembre 2024
Type : Disponible sur Prime Video
Nationalité : USA
Taille : 2h03 / Poids : 250 M$
Genre : Fantastique, Action, Comédie

Livret de Famille : Dwayne JohnsonChris EvansLucy Liu, JK Simmons…

Signes particuliers : Une arnaque, comme le Père Noël. 

Synopsis : Après l’enlèvement du Père Noël – Nom de code: Rouge – le chef de la sécurité du pôle Nord doit s’associer avec le chasseur de primes le plus célèbre du monde dans une mission pleine d’action à travers le globe pour sauver Noël.

ALERTE ROUGE

NOTRE AVIS SUR RED ONE

Prime Video a dégainé son gros blockbuster de Noël, la comédie fantastique et d’action Red One emmenée par une petite guirlande de stars, Dwayne Johnson, Chris Evans, JK Simmons ou encore Lucy Liu. Prenant une idée de conte, Red One imagine le kidnapping du Père Noël la veille des fêtes par une mystérieuse cheffe criminelle. Le chef de la sécurité de Saint Nicolas va devoir s’associer à un chasseur de prime roublard pour retrouver l’homme en rouge avant que Noël soit foutu.

Réalisé par Jake Kasdan (les derniers Jumanji avec The Rock justement), Red One ambitionnait d’offrir comme cadeau pour les fêtes, deux heures de divertissement drôles et spectaculaires à base de mythologie de Noël, de buddy movie et d’action boostée aux SFX. Sorti en salle dans d’autres pays (dont les Etats-Unis), le film a fait un bide de la taille de celui du papa Noël, au point de débarquer chez nous directement sur la plateforme d’Amazon sans passer par la case salles obscures. Quoi de plus normal en même temps, c’est nul. Nul et surtout trop calibré « film de plateforme » (logique, Amazon a mis des billes dedans). Depuis quelques années, on est habitués à voir ce genre de blockbusters à l’âme de série B mais au budget pharaonique (plus de 250 patates) sur des Netflix et autre Prime Vidéo. Pour souvent le même résultat.
Comme beaucoup trop d’autres avant lui, Red One est un divertissement dénué d’efforts et de personnalité qui s’agite dans tous les sens en remuant du vide. Et comme devant beaucoup d’autres avant lui, on regarde le spectacle proposé d’un œil semi-passionné car rien n’est de nature à vraiment nous exciter. Red One est trop creux, trop lambda, pour convaincre. Même avec un cerveau débranché, on n’est pas loin de s’emmerder poliment devant un long-métrage qui déroule son programme et ressemble plus à un produit qu’à une œuvre de cinéma. Pour justifier sa débilité décérébrée, Jake Kasdan nous rétorquera que sous couvert de la magie de Noël, son film parle de rédemption et de l’âme d’enfant qui sommeille en chacun de nous même si on l’a parfois oubliée. Bon, avec des justifications pareilles, on trouvera bien un couillon pour nous dire que Dragonball Evolution est un film initiatique sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte d’un gamin obligé de grandir trop vite. En réalité, si ses auteurs tenteront de nous convaincre que derrière le spectacle se cachent des thématiques, on ne sera pas dupes. Red One est une crétinerie artificielle qui emboîte des cases pour construire vaguement un édifice. L’ensemble aurait pu être vraiment amusant avec son pitch rigolo et ses petites idées visuelles (allant d’un effet de rétrécissement à la Ant Man à des bonhommes de neige monstrueux en passant par un univers autour de ce Santa Claus sportif). Mais le résultat est sans inspiration, très mécanique, et trop paresseux alors qu’il table essentiellement sur son rythme tonitruant pour faire la blague. Sauf qu’une débauche d’action et d’énergie, ça ne fait pas tout quand il n’y a pas de sel et d’épices pour relever un plat fade.

 

Par Nicolas Rieux

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