Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Pete’s Dragon
Père : David Lowery
Date de naissance : 2016
Majorité : 17 août 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h43 / Poids : 65 M$
Genre : Aventure
Livret de famille : Bryce Dallas Howard, Robert Redford, Oakes Fegley, Oona Laurence, Karl Urban, Wes Bentley…
Signes particuliers : L’adaptation live du classique de Disney.
ELLIOTT S’ENVOLE EN IMAGES DE SYNTHÈSE
LA CRITIQUE DE PETER ET ELLIOTT LE DRAGON
Résumé : Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans – qui dit n’avoir ni famille ni foyer – assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie – la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…
Disney continue sa balade dans son poussiéreux grenier, d’où le studio exhume ses vieux classiques pour les reboutiquer à la sauce « adaptations en films live ». Après Alice au Pays des Merveilles, Cendrillon ou Le Livre de la Jungle et en attendant Peter Pan, c’est au tour du non moins culte Peter et Elliott le Dragon de faire les frais de cette mode partagée entre élan de modernité et absence d’imagination patentée. Avec le concours d’un beau casting réunissant Bryce Dallas Howard, Robert Redford, Karl Urban, Wes Bentley et deux jeunes comédiens aussi attachants que talentueux (Oakes Fegley et Oona Laurence), le cinéaste David Lowery propose un conte grandeur nature alliant prises de vues réelles et images de synthèse (pour le dragon) et tente de nous renvoyer aux plus heures de notre enfance, un peu comme vient de le faire Jon Favreau avec son fort réussi Livre de la Jungle.
Sur le papier, ce Peter et Elliott le Dragon version 2016 ne démérite pas et parvient à restituer les contours d’un conte plein de charme, de folklore et d’aventures trépidantes, jouant avec d’éternelles thématiques allant de l’opposition entre le monde adulte cruel et celui plus innocent des enfants, à la rêverie permettant de croire en l’incroyable. Très familial, plein de bons sentiments et de spectacle enchanteur, Peter et Elliott le Dragon fait passer un bon moment et saura stimuler l’imagination des plus petits, en même temps (dans une moindre mesure) que celle des plus grands, à condition de se détacher de l’original, dont l’ombre plane sur la tête du film comme une épée de Damoclès nostalgique. Car si le film s’applique du mieux qu’il peut à propulser son esprit féérique en avant en le conjuguant à un discours écolo classiquement moralisateur, Peter et Elliott le Dragon trouve vite ses limites, narratives comme émotionnelles, dans son manque d’épaisseur, de fraîcheur et dans étroitesse de son scénario trop linéaire et peu développé. Outre un dragon original mais visuellement peu séduisant, le long-métrage de David Lowery affiche des carences d’âme, souffre de son absence d’inventivité et pire, ne parvient à pas emporter et à bouleverser comme a pu le faire jadis, le classique un brin désuet de Don Chaffey, qui s’apprête d’ailleurs à célébrer ses 40 ans. Reste un film sympathique, pas forcément mémorable, mais qui assure le minimum syndical. Sûrement suffisant pour séduire les plus jeunes.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux