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FAST & FURIOUS X de Louis Leterrier : la critique du film

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Nom : Fast X
Père : Louis Leterrier
Date de naissance : 2022
Majorité : 17 mai 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h21 / Poids : 340 M$
Genre : Action

Livret de Famille : Vin DieselMichelle RodriguezJason Momoa, Tyrese Gibson, Ludacris, John Cena, Nathalie Emmanuel, Jordana Brewster, Brie Larson, Charlize Theron, Helen Mirren, Jason Statham, Daniela Melchior, Cardi B, Scott Eastwood…

Signes particuliers : Toujours aussi fou, toujours aussi bête. 

Synopsis : Après bien des missions et contre toute attente, Dom Toretto et sa famille ont su déjouer, devancer, surpasser et distancer tous les adversaires qui ont croisé leur route. Ils sont aujourd’hui face à leur ennemi le plus terrifiant et le plus intime : émergeant des brumes du passé, ce revenant assoiffé de vengeance est bien déterminé à décimer la famille en réduisant à néant tout ce à quoi, et surtout à qui Dom ait jamais tenu. Dans FAST 5 en 2011, Dom et son équipe avaient fait tomber l’infâme ponte de la drogue brésilienne, Hernan Reyes, en précipitant son empire du haut d’un pont de Rio De Janeiro. Ils étaient loin de se douter que son fils Dante, avait assisté impuissant à la scène et qu’il avait passé ces douze dernières années à échafauder le plan infernal qui exigerait de Dom un prix ultime. Dante va débusquer et traquer Dom et sa famille aux quatre coins du monde, de Los Angeles aux catacombes de Rome, du Brésil à Londres et de l’Antarctique au Portugal. De nouvelles alliances vont se forger et de vieux ennemis réapparaitre. Mais tout va basculer quand Dom va comprendre que la cible principale de Dante n’est autre que son fils à peine âgé de 8 ans.

LA ROUTE EST LONGUE POUR BABOULINET

NOTRE AVIS SUR FAST AND FURIOUS X

Baboulinet et toute sa « Family » sont de retour pour une dixième aventure. Dix. Plus de vingt ans que ça dure ce bordel véhiculé, avec ou sans le regretté Paul Walker, avec des nouveaux et des partis, avec des ressuscités miracles ou des teigneux qui s’accrochent. Et ce n’est pas complètement fini puisque ce Fast X lance un « final » qui sera divisé en trois parties (ce qui nous mènerait à Fast 12). Les adieux ont commencé mais sont loin d’être d’actualité. En attendant, la machine commence à construire son épilogue avec un premier nouveau tour de piste pour Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Ludacris, Tyrese Gibson, Jordana Brewster et compagnie. Avec cette fois en big méchant qui va venir leur chier dans les roues, le musclor Jason Momoa. Et aux commandes du tank budgété à 340 millions de dollars (ce qui en fait l’un des films les plus chers de l’histoire), le plus français des réalisateurs hollywoodiens : Louis Leterrier (L’incroyable Hulk, Le Choc des Titans, Insaisissables). Le réalisateur du Transporteur a pris la relève d’un Justin Lin parti au bout de quelques jours de tournage après un clash avec Vin Carburant. Et le cinéaste parachuté d’avoir dû re-bricolé entièrement le scénario en seulement quelques jours pour correspondre aux volontés de l’acteur-producteur et ses ambitions de trilogie finale.
Bon… 340 patates. Que dire. Le prix d’un Boeing 777 ou de 12.000 Renault Scénic. Autant dire qu’avec un budget pareil, ce Fast X avait intérêt d’envoyer la purée comme jamais. C’est quand même 140 millions de plus que le précédent, qui envoyait des bagnoles dans l’espace, rappelons-le. Et intérêt à ce que ça ait de la gueule aussi parce que quand ton bousin a coûté plus cher qu’un tableau de Picasso, c’est la moindre des choses que ça ait un peu d’allure. L’avantage, c’est qu’on comprend assez vite où est passé le pognon. Fast X démarre tambour battant sur une gigantesque séquence à Rome, que tout ce beau monde va littéralement ruiner avec une histoire de méga bombe roulante. On peut avouer sans mal que Leterrier a rempli l’une des missions principales du film : envoyer le pâté. Très spectaculaire, cette entame donnera le ton de ce qui va suivre. Fast X fait dans le spectacle massif qui remplit autant l’écran qu’il ne vide le cerveau. Le cortex cérébral mis en mode avion ne sera guère sollicité par un super-giga-blockbuster bas du front mais foutrement généreux. En somme, la marque de fabrique des Fast & Furious modernes.
De l’action non-stop, de l’humour à gogo, de la testostérone qui dégouline, de l’iconisation permanente (jusqu’à se vautrer dans le ridicule exagéré) et la « family » bien sûr. La fameuse. Tel est le programme de ce Fast X dont la construction narrative est très proche de celle d’un Marvel, comme si cet épilogue en trois films ambitionnait de s’imposer comme la version « film d’action », des productions de super-héros voisines qui cartonnent au box office. Avec un méchant venu de loin, des héros qui regroupent leurs forces, des revenants inattendus (on vous prévient, c’est sacrément gratiné) et une logique filant vers une super réunion finale pour combattre ensemble l’ennemi ultime.
Après un neuvième opus assez décevant (finalement le dernier vrai bon Fast & Furious était le 7 de James Wan dont on avait adoré l’esprit déjanté), on notera quand même que Fast X essaie de renouer avec ses fondamentaux à savoir les bagnoles super-tunées, bien plus présentes que ces derniers temps. Et le film d’être comme un trait d’union entre les débuts et maintenant, à savoir un bon gros mélange foutraque de bolides qui foncent à toutes jantes, de péripéties improbables et d’esprit débile. Le tout boutiqué dans un scénario faussement épais mais réellement neuneu, dont les savoureuses envolées nanardes amusent toujours au-delà de la consternation première.  Pour cela, il faut juste essayer d’aller chercher soi-même le second degré qui se cache derrière le sérieux risible de la chose (principalement à mettre à l’actif d’un Vin Diesel qui ferait bien de se détendre un peu le marcel plutôt que de se la jouer premier degré ridicule comme s’il était dans un James Bond).

 

Par Nicolas Rieux

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