Mondociné

DIVERGENTE de Neil Burger
Critique – en salle (SF)

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divergente _1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 5
Nom : Divergent
Mère : Neil Burger
Livret de famille : Shailene Woodley (Tris), Theo James (Quatre), Kate Winslet (Jeanine), Maggie Q (Tori), Zoë Kravitz (Christina), Ansel Elgort (Caleb), Miles Teller (Peter), Jai Courtney (Erik), Ray Stevenson (Marcus), Ashley Judd (Natalie), Tony Goldwin (Andrew), Mekhi Phifer (Max)…
Date de naissance : 2014
Majorité au : 9 avril 2014
Nationalité : USA
Taille : 2h19
Poids : 85 millions $

Signes particuliers (+) : Archi-calibré pour le public bien spécifique auquel il s’adresse, Divergente réunit tous les ingrédients de base de la néo-saga adolescente, sorte de nouvel Hunger Games distrayant à l’univers dystopique séduisant.

Signes particuliers (-) :  Là où un Hunger Games trouvait le moyen de faire quelques entorses à ses codes pour se transcender et s’ouvrir à tous les publics, Divergente régresse régulièrement vers la Twilight attitude pour devenir ni plus ni moins qu’une nouvelle saga romantico-SF crétine bâtie à grands coups de clichés qui prêteront vite à sourire.

 

LES AUDACIEUX A L’ASSAUT DES SALLES DE CINÉMA

LA CRITIQUE

Résumé : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.442604.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’INTRO :

On l’aura bien compris, les sagas littéraires à succès destinées au jeune public ont le vent en poupe depuis quelques temps à Hollywood. Et ce n’est pas la franchise Harry Potter et ses 7 milliards de dollars de recette qui dira le contraire. A la recherche d’un nouveau filon à exploiter, à plus forte raison avec la fin de l’épopée teenage Twilight, les producteurs de cette dernière et d’Hunger Games se sont empressés de s’emparer de Divergente, autre phénomène de librairie signé Veronica Roth. Trilogie romanesque, univers dystopique, jeunes héros, aventure initiatique, romance… Tout était réuni pour un nouveau hit en salles. Restait juste à dénicher un casting. Les bons soins du lancement de cette nouvelle aventure futuriste sont confiés au réalisateur au nom qui faim Neil Burger (Limitless, L’illusionniste), alors que devant la caméra, le jeune duo star est partagé entre l’étoile montante boutonneuse Shailene Woodley (révélée par The Descendants) et le beau gosse Theo James (Underworld 4), sorte de croisement entre James Franco et Henry Cavill. Embarquent également la montagne Jai Courtney, Maggie Q, Mekhi Pfifer, Miles Teller (bluffant ado de The Spectacular Now), Ray Stevenson (Titus Pullo de la série Rome) ou encore Zoé Kravitz (Hunger Games s’était payé le père, Divergente s’offre la fille). Et parce que toute saga qui se respecte se doit d’avoir quelques beaux noms comme caution cachetonne, Divergente recrute les élégantes Kate Winslet et Ashley Judd.21015665_2013062616222864.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

Que ce soit bien clair, Neil Burger aura beau essayé de défendre son film comme n’étant pas une œuvre seulement destinée au public adolescent ou post-ado, difficile de se convaincre du contraire à la découverte de la chose. Si dans l’esprit Divergente n’est pas désagréable avec son univers attrayant, ses personnages attachants et ses ambitions de néo-Hunger Games dans une nouvelle société anticipatoire à la construction politique dissimulant un totalitarisme caché, reste que ce premier volet posant les bases de l’histoire à développer est pollué par quantité de « twilight-eries » qui prêtent à sourire pour un public plus âgé. Balisé de part en part et ultra-calibré pour une audience bien spécifique à grands renforts d’idées alimentant un scénario prévisible comme pas deux, Divergente repose sur un canevas dramatique des plus éculés qui fleure bon le déjà-vu ailleurs, et il y a pas si longtemps. Néo-société post-apocalyptique scrupuleusement hiérarchisée, castes bien définies, jeune fille en fleur séparée de sa famille, rites initiatiques qui vont la malmener entre raclées et déceptions, beau ténébreux farouche mais en réalité séduit dans son cœur chaud, romance bâtie à grands coups de touchée de hanche ou de cheveux « hop pardon je t’ai effleuré, mais que se passe t-il, tu sens cette tension sexuelle soudaine entre nous ? », tout ça pour déboucher sur une aventure où des responsabilités vont devoir être prises quand le récit va enfin démarrer, sur fond de courage et de découverte du vrai soi intérieur.divergente-4032

Oui, Divergente, c’est bien le nouvel Hunger Games. On y retrouve la même universalité des thématiques, les mêmes figures, la même volonté de lorgner vers la SF politico-aventureuse pour les nuls, le même arc narratif… Mais un Hunger Games néanmoins croisé avec la mièvrerie naïve des Twilight. Amateurs des aventures de l’emmourachée Bella et sa courgette Edward le vampire, il y a de fortes chances que Divergente soit fait pour vous. Le scénario manichéen est d’une simplicité faiblarde souvent effarante mais avec le mérite d’être efficace, d’autant que ce premier volet se coltine la tâche ardue de devoir poser les bases de l’univers à explorer. Question mise en scène, Big Mac Burger fait le job sans trop se casser le ciboulot, la BO (insupportable) aligne les standards jeun’s, balancés sans ménagement ni souci de synergie avec l’image, le nouveau Pattinson (en plus attachant cela dit) amuse la galerie avec ses deux expressions de visage et la pauvre Woodley peine à faire oublier sa voisine Jennifer Lawrence.tris-est-une-divergente

Divergente est un produit artificiel fournissant exactement ce que son public est en droit d’en attendre. Les fans convaincus des romans apprécieront sans doute les retrouvailles avec la mythologie de la caste des Audacieux (dommage que le film se soit fait recaler à l’examen d’entrée). Les autres auront de grandes chances d’être partagés entre consternation et ennui face à une mythologie déployant des enjeux dramatiques cimentés aux clichés tellement archétypaux qu’ils en appellent parfois au sourire voire à la franche rigolade. Regardable d’un œil détaché limite amusé, Divergente n’est pas désagréable mais à ce défaut de ne pas avoir été conçu pour tout le monde. C’est sans doute ce qui se le détache d’un Hunger Games. Reste à attendre la suite pour voir les choses « sérieuses » commencer car ce préambule était un brin répétitif.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “DIVERGENTE de Neil Burger
Critique – en salle (SF)

  1. Je trouve le scénario différent es autres films comme TWILIGHT, le fil est génial, l’histoire différente et originale. Un bon casting et une bonne réalisation ! Je l’ai vu et l’ai trouvé vraiment excellent, félicitations au réalisateur et aux acteurs.

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