Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Werewolf
Père : Ashley McKenzie
Date de naissance : 2016
Majorité : 22 mars 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Canada
Taille : 1h18 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Andrew Gillis, Bhreagh MacNeil, Kyle M. Hamilton…
Signes particuliers : Un drame sensible et intimiste sur les tribulations de deux marginaux addict à la drogue.
LA BALADE DES GENS MALHEUREUX
LA CRITIQUE DE WEREWOLF
Résumé : Sur l’île canadienne de Cap-Breton, Blaise et Nessa, deux jeunes marginaux, vivent de petits boulots. Ils tondent les pelouses pour quelques dollars et font du porte-à-porte pour demander de l’aide. En quête de stabilité, le couple s’inscrit à un programme de sevrage à la méthadone : tandis que Nessa se bat pour s’en sortir, Blaise s’approche dangereusement du point de non-retour. Pourquoi faire long et ennuyeux quand on peut faire court et ramassé. C’est la philosophie adoptée par la réalisatrice Ashley McKenzie, dont Werewolf est le premier long-métrage. Inspirée du quotidien d’un couple de toxicos de sa propre ville (l’île de Cape Breton au Canada) et resserrée sur une durée d’à peine 1h18, cette chronique dramatique au style très minimaliste s’attache à peindre la trajectoire de deux jeunes marginaux en quête de stabilité, espérant se sortir de leurs années de drogues dures avec l’aide d’un programme de sevrage à la méthadone. Entretemps, ils déambulent, tentent de survivre en démarchant des inconnus pour tondre leurs pelouses, et oscillent entre l’espoir et le point de non-retour.Sur le fond, le film d’Ashley McKenzie n’a pas grand-chose à proposer de fondamentalement neuf dans le regard qu’il porte sur ces êtres écorchés par les ravages de la drogue. Surtout si l’on songe aux meilleures œuvres du genre, comme le bouleversant Panique à Needle Park de Jerry Schatzberg par exemple. D’autant que Werewolf peine à convoquer l’émotion, ce qui n’aide pas à s’imprégner de ce parcours social à la terrible mélancolie désespérée. En revanche, c’est davantage sur la forme qu’il fascine, avec son style radical, qui s’efforce de se conjuguer à ce qu’il montre à l’écran. Multipliant le recours à des cadrages désaxés, à l’image de ses deux protagonistes déracinés qui traversent la toile, la démarche hagarde et le regard terne, Werewolf prend le parti d’une épure quasi-documentaire, pour mieux renforcer le réalisme de sa tragédie. On finit par se prendre de tendresse pour ce couple en perdition sociale, et Werewolf de séduire dans le souvenir empathique qu’il laisse.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux