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GANGSTERDAM de Romain Lévy : la critique du film

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note 1 -5
Carte d’identité :
Nom : Gangsterdam
Père : Romain Lévy
Date de naissance : 2016
Majorité : 29 mars 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille : Kev Adams, Manon Azem, Côme Levin, Hubert Koundé, Mona Walravens, Patrick Timsit, Manu Payet, Rutger Hauer…

Signes particuliers : On craignait le pire, on a été servi.

LE SHOW RATÉ DE KEV ADAMS

LA CRITIQUE DE GANGSTERDAM

Résumé : Ruben, Durex et Nora sont tous les trois étudiants en dernière année de fac. Par manque de confiance en lui, Ruben a déjà raté une fois ses examens. Même problème avec Nora, à qui il n’ose avouer ses sentiments. Et ce n’est pas Durex son ami d’enfance, le type le plus gênant au monde, qui va l’aider…Lorsqu’il découvre que Nora est aussi dealeuse et qu’elle part pour Amsterdam afin de ramener un tout nouveau type de drogue, Ruben prend son courage à deux mains et décide de l’accompagner. Ce voyage à Amsterdam, c’est le cadre idéal pour séduire enfin Nora, dommage pour lui que Durex s’incruste dans l’aventure. Alors que tous les trois découvrent la capitale la plus dingue d’Europe, leur vie va franchement se compliquer quand ils vont réaliser que la drogue qu’ils viennent de récupérer appartient aux plus grands criminels d’Amsterdam…Très vite Ruben, Durex et Nora vont comprendre que pour retrouver leur vie d’avant, ils vont devoir cesser d’être des blaireaux, pour devenir de vrais héros. gangsterdam_2

Romain Lévy est l’exemple parfait d’une tendance à l’emballement coupable trop souvent pratiquée au cinéma (dans le sport aussi et plein d’autres domaines). En gros, un premier long-métrage plutôt réussi, un succès populaire, une hype qui s’installe, puis vient l’épineuse problématique du film d’après, « l’heure de la confirmation ». Malgré Kev Adams, malgré sa bande-annonce médiocre, et malgré son affiche au look rétro-nanar surréaliste, Gangsterdam pouvait au moins compter sur le nom de Romain Lévy, pour laisser planer le doute d’un délire peut-être plus réussi et barré qu’il n’y paraissait sur le papier. Mais non. Ca sentait le nanar, ça ressemblait à un nanar, c’est… un nanar.gangsterdam_1

Dès les toutes premières minutes, une vanne, deux vannes, trois vannes… On se dit que finalement, Gangsterdam pourrait être cette bonne surprise drôle et déjantée que l’on espérait sans trop y croire. Mais ça, c’était avant que tout ne parte en cacahuètes et que la comédie de Romain Lévy ne s’enlise en balançant ses personnages dans une aventure débridée aussi poussive que grotesque, où pas grand-chose ne fonctionne. Réglé sur un humour adolescent pipi-caca-prout (mention à cette scène de 3 minutes sur comment fait-on un pet silencieux), Gangsterdam dévie très vite dans la lourdeur la plus totale, multipliant sa vulgarité par douze en agitant un ton faussement trash mais véritablement indigeste, à deux doigts de la bêtise congénitale rappelant la finesse et la profondeur des émissions de Cyril Hanouna. Pendant ce temps là, le gigoteur Kev Adams fait du Kev Adams d’il y a cinq ans, dans ce qui ressemblerait presque à une version long-métrage de sa série Soda, où se croisent le comique post-pubère et le légendaire Rutger Hauer (dont la présence improbable n’est pas du tout exploitée), où se croisent comédie débilitante et action rabougrie, et où se croisent sexisme et blagues homophobes sidérantes.

De bout en bout, Gangsterdam est une orgie de mauvais goût sous acide pataugeant dans un esprit bisseux affligeant. Mauvais goût dans la grossièreté potache, mauvais goût dans l’écriture « purgesque », mauvais goût dans la réalisation (avec en prime, le pire lens flare jamais vu au cinéma) et mauvais goût dans l’interprétation tout en débauche d’énergie soûlante. On craignait le pire, on était loin du compte.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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