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TOLKIEN de Dome Karukoski : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Tolkien
Père : Dome Karukoski
Date de naissance : 2018
Majorité : 19 juin 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille
: 1h52 / Poids : NC
Genre : Biopic

Livret de famille : Nicholas Hoult, Lily Collins, Colm Meaney…

Signes particuliers : Un biopic un peu trop scolaire.

DERRIÈRE LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

LA CRITIQUE DE TOLKIEN

Synopsis : Tolkien revient sur la jeunesse et les années d’apprentissage du célèbre auteur. Orphelin, il trouve l’amitié, l’amour et l’inspiration au sein d’un groupe de camarades de son école. Mais la Première Guerre Mondiale éclate et menace de détruire cette « communauté ». Ce sont toutes ces expériences qui vont inspirer Tolkien dans l’écriture de ses romans de la Terre du Milieu. 

Avec des millions de bouquins vendus, des millions d’entrées au cinéma, des millions de spectateurs à la télé et des millions de Blu-ray et DVD vendus, la saga du Seigneur des Anneaux est entrée depuis longtemps au panthéon des œuvres les plus cultes de la pop culture. Sans parler du Hobbit. Logiquement, le nom de Tolkien est désormais connu de tous, au point de n’être plus seulement le nom d’un auteur mais une marque à part entière. Et c’est en grande partie ce qui explique aujourd’hui l’existence du film de Dome Karukoski (Very Cold Trip, Tom in Finland). Biopic consacré aux jeunes années de la vie de John Ronald Tolkien (qui se prononce Tolkine au passage), le film du cinéaste finlandais retrace l’enfance difficile du futur écrivain, ses années à Oxford, la « confrérie » qu’il a créé avec trois amis, sa passion pour les langues et la linguistique et surtout, ses mois passées au front dans l’enfer de la Somme en 1916. Autant de choses qui nourriront son œuvre à venir.

Son œuvre justement, elle plane dans l’ombre du film de Dome Karukoski. Alors que le réalisateur s’attarde à brosser les grandes lignes de la vie de Tolkien de son enfance au lendemain de la Première Guerre Mondiale, le film ne manque jamais une occasion de faire dans l’explication de textes et de décrypter les situations qui ont eu une influence prépondérante sur son travail littéraire à venir. Comme cette amour pour les langues au point d’en avoir inventé une ou comme cette confrérie qu’il a participé de créer avec ses amis proches et qui sera perçue comme « une communauté ». Autant de choses que l’on retrouvera tant dans la mythologie du Seigneur des Anneaux que dans le reste de son œuvre. Malheureusement, cette partie « étude textuelle » est le meilleur visage du film, pour ne pas dire son seul et unique intérêt. Car en définitive, Tolkien donne souvent l’impression d’un film forcé à des fins marketing, élaboré entièrement pour capitaliser sur le nom de Tolkien. Derrière l’intérêt que peut revêtir ce portrait mis en scène de manière assez plate et factuelle sur la manière dont la vie d’un homme a influencé son travail d’artiste, on a parfois l’impression qu’il n’y avait finalement pas de quoi bâtir réellement un film autour de la vie de Tolkien. Dome Karukoski a gratté tout ce qu’il a pu gratter mais clairement, on se demande un peu à qui s’adresse le film. Aux fans ? Fort à parier qu’ils savent déjà l’essentiel de ce que le film raconte. Aux néophytes ? Vont-ils seulement être intéressés par le sujet ? Aux cinéphiles ? Tolkien est un peu trop léger pour cela et transpire le projet écrit aux forceps pour réussir à donner un peu de consistance à une histoire qui en manque. Reste un impeccable Nicholas Hoult dans le rôle, quelques séquences visuellement séduisantes et le sentiment d’un film proche du téléfilm, pas désagréable mais un peu trop didactique et anecdotique.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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