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MON GRAND-PERE ET MOI de Tim Hill : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : War with Grandpa
Père : Tim Hill
Date de naissance : 2019
Majorité : 07 octobre 2020
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Robert De Niro, Oakes Fegley, Uma Thurman…

Signes particuliers : Aussi poussif que la carrière actuelle de Robert de Niro.

 

 

PAPI FAIT DE LA RESISTANCE

NOTRE AVIS SUR MON GRAND-PERE ET MOI

Synopsis : Peter, 10 ans, doit, à la demande de ses parents, libérer sa chambre pour son grand-père et s’installer, à contrecœur, au grenier. Avec l’aide de ses amis, il va tout faire pour récupérer sa chambre et n’hésitera pas à employer les grands moyens. Mais son grand-père est loin de se laisser faire et contre-attaque… Tous les coups sont permis !

 

On ne doute pas une seule seconde que la boîte aux lettres de Robert de Niro ne doit pas vraiment désemplir malgré l’âge qui avance. Quand on a un talent, une stature et une telle notoriété, on vous réclame, on rêve de vous avoir, on fantasme de travailler avec vous. Sauf que quelqu’un (qui ne sait visiblement pas lire) doit filtrer le courrier, on ne voit pas comment c’est possible autrement. Si Robert de Niro apparaît de temps à autre dans des œuvres d’un standing un peu plus qualitatif (Joker, The Irishman ou les David O.Russell), reste que depuis le début des années 2000, l’acteur sacralisé n’a de cesse de se complaire dans des comédies ridicules pas loin d’insulter sa légende. Dieu merci, notre taxi driver préféré retrouvera prochainement Martin Scorsese et James Gray ; mais en attendant, rebelote, le voilà dans Mon Grand-Père et Moi, une balourdise « comique » dans la lignée de sa série des Mon Beau-Père… mais sans le charme de la confrontation avec Ben Stiller.

On aurait aimé pouvoir s’exclamer « Mais qu’est-ce que De Niro est allé foutre dans cette galère ?!« . Sauf que ce serait oublier qu’il en a tellement enchainé des « galères » de cet acabit depuis qu’il s’est découvert une vocation comique avec Mafia Blues, que l’on n’est même plus surpris. Et parce qu’il avait touché le fond de la piscine avec l’horriblissime Dirty Papi, on ne peut qu’être clément aujourd’hui quand il barbotte dans un nouveau bouillon, juste spectateur d’un talent qui se gâche inexplicablement en en ayant manifestement plus rien à faire. Réalisé par Tim Hill (faiseur peu reluisant responsable de Garfield 2 ou Alvin et les Chipmunks), Mon Grand-Père et Moi est une comédie familiale qui était censée sortir en 2018 – ce qui explique pourquoi on n’avait pas vu De Niro sur les écrans cette année-là. Mais l’affaire Weinstein avait éclatée et la Weinstein Company avait préféré se retirer. Les droits avaient été cédés et une nouvelle date de sortie calée… mais paf, le Covid-19 avait de nouveau entraîné un report. Finalement, Mon Grand-Père et Moi sort en ce mois d’octobre déserté, dans une indifférence générale (aucun lien de cause à effet car elle aurait été sans doute la même s’il n’avait pas connu ces déboires). Faut dire que la comédie de Tim Hill ne mérite pas mieux qu’un défaut d’attention.

Difficile de dire que le film est en soi d’une nullité absolue, surtout quand on a subi Dirty Papi, mètre-étron de la carrière comique du grand Bob. S’il n’est pas très bon, victime d’un fadeur le rendant terriblement anecdotique, Mon Grand-Père et Moi essaie de se la jouer comédie familiale candide façon Maman, J’ai raté l’avion et consort. De Niro cabotine à mort comme souvent dans ce genre de plaisanteries potaches, les gags sont tellement prévisibles qu’ils se désamorcent d’eux-mêmes et le film roule sur un rythme plan-plan sans jamais réussir à provoquer la moindre vague. Le chemin devient semblable à une autoroute, confortable mais dénuée d’intérêt à part celui d’être fonctionnel, et l’on arrive à destination bercé dans une semi-léthargie en se disant « ah ça y est, c’est fini ?!« , le logo du fauteuil du cinoche gravé sur la joue pour cause de petit roupillon. On se demande encore si Uma Thurman avait des impôts en souffrance et pourquoi Christopher Walken est sorti de sa pré-retraite pour ça, mais dans le genre « pire », on a vu… pire. Car au moins, il y a un vague côté mignon/familial/inoffensif qui amusera peut-être les plus jeunes pendant que les parents rêvasseront en imaginant Don Corleone ou Sam Rothstein débarquer au milieu de cette niaiserie endimanchée histoire de réveiller tout ça.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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