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LUI de Guillaume Canet : la critique du film

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Carte d’identité :

Nom : Lui
Père : Guillaume Canet
Date de naissance : 2020
Majorité : 27 octobre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h29 / Poids : NC
Genre : Drame, Comédie dramatique

Livret de Famille : Guillaume CanetVirginie EfiraMathieu Kassovitz, Laetitia Casta, Nathalie Baye, Patrick Chesnais…

Signes particuliers : Geste intéressant ou boursoufflure ratée, le dernier Canet tangue.

 

 

CANET EN PLEINE UNE CRISE EXISTENTIELLE

NOTRE AVIS SUR LUI

Synopsis : Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix.

Guillaume Canet aime parler de lui dans son cinéma (Rock n’ Roll par exemple). Lui est-il… lui ? Un peu et pas du tout selon l’acteur-réalisateur. Ce nouveau long-métrage n’a rien de proprement autobiographique mais il puise dans certaines choses vécues, dans certains sentiments traversés, notamment quand le confinement a contraint l’auteur à se plonger dans un travail introspectif révélateur. Comme beaucoup de gens explique t-il. Le confinement est justement ce qui a été matérialisé Lui. Alors que le tournage de son prochain Astérix était en pause, Canet a écrit ce 7eme long-métrage en 3 semaines, puis l’a tourné en 4 avec une poignée d’amis de son tournage en stand-by, le tout dans un décor unique avec une intrigue simple. L’histoire, un compositeur de musique en panne d’inspiration et au bord du divorce s’isole dans une maison en bord de mer. Mais sa tranquillité souhaitée est perturbée par des « visiteurs » qui hantent son cerveau en ébullition.
Avec ce sobrement intitulé Lui, Guillaume Canet signe un drame introspectif qui plonge dans la tête et la psyché d’un homme en pleine remise en question, tourmenté par ses erreurs, ses regrets et sa vie qui se délite. Mettre en scène un film dont l’assise et le point de vue sont entièrement psychologiques n’était pas chose aisée mais Canet s’en sort bien même si son effort manque un peu d’éclat. Lui se voudrait mordant, profond et caustique, mais n’est pas Blier qui veut. Alors que le récit avance, ce petit geste un brin dans l’entre-soi mais qui essaie néanmoins d’épouser une certaine universalité du propos, s’abîme doucement dans une forme d’artificialité qui fait pschitt. On en retient de bons comédiens, pas forcément Canet lui-même mais les seconds rôles (Efira toujours fabuleuse, mais aussi Laetitia Casta et Matthieu Kassovitz) et une poignée de scènes qui sortent du chemin balisé par un scénario qui tourne parfois en rond et à vent. Le mot « cliché » revient souvent dans la bouche des personnages. Il résume aussi un peu ce film tiraillé entre l’intéressant et le consternant.
 

Par Nicolas Rieux

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