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IRMA de Luciana Mazeto et Vinícius Lopes : la critique du film

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Carte d’identité :

Nom : Irma
Parents : Luciana Mazeto, Vinícius Lopes
Date de naissance : 2020
Majorité : 07 juillet 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : Brésil
Taille : 1h28 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Maria Galant, Anaís Grala Wegner, Felipe Kannenberg…

Signes particuliers : Une œuvre à l’étrangeté parfois fascinante.

 

 

SŒURS A LA FIN DU MONDE

NOTRE AVIS SUR IRMA

Synopsis : Lorsque la maladie de leur mère s’aggrave, deux soeurs se rendent dans le sud du Brésil à la recherche de leur père. Sur la route, entre fantômes, super pouvoirs et dinosaures, la plus jeune ne se doute de rien, mais sa grande soeur sait que plus rien ne sera jamais comme avant. Alors que l’astéroïde WF42 se dirige vers la terre, le paysage apparaît sous une lumière rose inconnue, le vent souffle et le voyage dissout la frontière entre le monde intérieur et extérieur.

La pandémie n’aura pas eu raison de sa distribution en salles et c’est tant mieux tant son distributeur l’a porté à bout de bras et avec conviction jusqu’à ce que les salles rouvrent leurs portes. Irmã est un premier long-métrage brésilien signé du duo Luciana Mazeto et Vinícius Lopes. L’histoire de deux jeunes sœurs qui partent vers le sud du Brésil à la rencontre de leur père quand l’état de santé de leur mère malade s’aggrave. Une astéroïde se dirige vers la Terre et tout devient poreux entre réalité et fantasmagorie.

Irmã est une œuvre iconoclaste, du genre qui échappe aux codes classiques pour s’enrouler comme du lierre dans un univers en apesanteur portant haut et fort sa posture métaphorique. On y suit un récit d’apprentissage, on s’y émeut d’une fable sur le deuil et la fin d’un monde, on y perçoit aussi un discours engagé sur un Brésil remué par des secousses politiques et sociales avec la thématique du féminisme au centre. Formellement, Luciana Mazeto et Vinícius Lopes citent volontiers Tarkovski, Lynch, Bergman, Weerasethakul… Le point commun entre ces cinéastes ? Des univers en marge, singuliers, différents, où la frontière des genres est souvent trouble et troublante.

Par ce qu’il raconte, ce qu’il convoque et la manière dont il l’illustre, Irma se voudrait fascinant et envoûtant. Il parvient à l’être par intermittence, dans ses moments de grâce qu’il arrive à créer quand onirisme initiatique et poésie visuelle se rencontrent sur fond de puissante odyssée intimiste ou quand, au contraire, il délaisse toute virtuosité pour épouser passionnément une épure imposant l’authenticité (toute l’introduction dans le bus avec le tremblement de la caméra dû à la route). Un labyrinthe sous des draps, une baignade dans une cascade, une virée en boîte de nuit, Irmã multiplie les moments de toute beauté. Dommage que ces moments ne restent que des éclats merveilleux dans un ensemble entre l’aérien et le chichiteux alors que le film ne parvient pas à se charger de la puissance qu’il recherche.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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