Nom : The Wild Robot
Père : Chris Sanders
Date de naissance : 09 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Animation
Livret de Famille : Avec les voix originales de Lupita Nyong’o, Pedro Pascal, Kit Connor…
Signes particuliers : L’un des meilleurs blockbusters d’animation de ces dernières années.
Synopsis : Le Robot Sauvage suit l’incroyable épopée d’un robot – l’unité ROZZUM 7134 alias “Roz” – qui après avoir fait naufrage sur une île déserte doit apprendre à s’adapter à un environnement hostile en nouant petit à petit des relations avec les animaux de l’île. Elle finit par adopter le petit d’une oie, un oison, qui se retrouve orphelin.
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS SUR UNE ÎLE LOINTAINE…
NOTRE AVIS SUR LE ROBOT SAUVAGE
C’est de fort belle manière que DreamWorks fête ses 30 ans. Le studio de Shrek, Madagascar ou Dragons célèbre son anniversaire avec un film qui pourrait bien devenir un futur classique du studio au fil du temps. Adaptation du roman éponyme de Peter Brown, Le Robot Sauvage est une merveille qu’il ne serait pas étonnant de retrouver comme l’un des favoris au prochain Oscar du Meilleur Film d’Animation.
Réalisé par Chris Sanders (Lilo & Stitch, Dragons), Le Robot Sauvage nous conte l’histoire… d’un robot sauvage. C’est bien, il y en a qui suivent. Le robot d’assistance ROZZUM 7134 échoue sur une île inhabitée au lendemain d’un typhon et doit apprendre à s’adapter à son nouvel environnement de fortune. En quête de missions à remplir, sa raison d’être, l’unité domestique 7134 en vient à s’occuper d’un oisillon orphelin par sa faute.
Il y a des films comme ça qui nous rappellent soudainement toute la puissance du cinéma et pourquoi on aime tant ce vecteur d’émotions fortes. Le Robot Sauvage est de ceux-là. La peur, le rire, la tristesse, la colère, toute la panoplie des sentiments et des émotions traverse le regard des spectateurs confrontés à un film qui a cette noble qualité de ne pas les prendre pour des spectateurs idiots. Réussissant à rester à hauteur de tous les regards, le film de Chris Sanders sait être léger, rieur, mignon et attachant mais n’hésite pas aussi à être parfois grave, sérieux ou cruel, à plaisanter sur la mort ou le cycle de la vie, à défendre avec intelligence des thématiques ou des réflexions fortes. Intelligible pour tous mais jamais superficiel pour personne, l’exploit est fantastique.
Sur une histoire des plus merveilleuses, tour à tour tendre, hilarante ou bouleversante, Chris Sanders signe un grand film dont les qualités sauront séduire tous les âges. Le parfait mariage entre une animation à portée d’enfants et une animation plus adulte. Le parfait mariage aussi entre le blockbuster spectaculaire et l’animation plus pointue digne d’un studio indépendant. Profondément entraînant et immersif, visuellement splendide et écrit avec une subtilité magistrale, Le Robot Sauvage est un bijou qui parle autant de technologie que de respect de la nature, d’écologie, de fraternité, du vivre-ensemble, d’amour, d’amitié, de liberté et du respect de la différence. Sa richesse est sans nul doute ce qu’il porte de plus précieux en lui et cela faisait longtemps qu’un blockbuster d’animation n’avait pas témoigné d’un tel tourbillon de poésie, d’idées philosophiques et d’aventures captivantes. Alors que l’animation hollywoodienne est à l’image de tout le cinéma de studios actuel, engluée dans les suites et des dérives de franchises par peur de la risque et manque de créativité, Le Robot Sauvage est une curiosité qui fait du bien, un élan d’originalité salvateur doublé d’un pur régal de cinéma.
Par Nicolas Rieux