
Nom : Troll 2
Père : Roar Uthaug
Date de naissance : 1er décembre 2025
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : Norvège
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Fantastique
Livret de Famille : Ine Marie Wilmann, Mads Sjogard Pettersen, Kim S. Falck-Jørgensen…
Signes particuliers : Ni désagréable, ni impérissable.
Synopsis : Lorsqu’un nouveau troll sème la dévastation dans le pays, Nora, Andreas et le major Kris se lancent dans la plus périlleuse des missions.

DOUBLE DOSE DE TROLLS
NOTRE AVIS SUR TROLL 2
Quand on a un folklore marquant, ça serait bien dommage de se priver de l’exploiter. Les nordiques l’ont bien compris et leur cinéma de genre n’hésite pas à plonger dans tout ce qui touche au Père Noël, aux Lutins, aux Leprechauns et autres Trolls… Et justement, les Trolls, parlons-en… En 2010, le norvégien André Øvredal marquait les esprits avec son bluffant The Troll Hunter, long métrage fantastico-horrifique qui jouait à merveille avec les codes du found footage. Douze ans plus tard, son confrère Roar Uthaug (le sympa The Wave et le reboot de Tomb Raider) mettait à son tour à l’honneur les géants de pierre avec Troll, un film d’aventure sorti sur Netflix. L’histoire d’une paléobiologiste appelée à la rescousse par le gouvernement quand un Troll se réveille dans une région au nord du pays.

Avec ses effets spéciaux convaincants et ses velléités de spectacle convoquant la culture des Kaiju à la Godzilla pour l’adapter aux légendes nordiques, Troll faisait fi de toute créativité pour se concentrer sur une seule et unique chose, remplir au mieux son cahier des charges de blockbuster divertissant. Joli succès sur la plateforme, Netflix n’a pas traîné pour lui en commander une suite. Trois ans plus tard, voilà Troll 2, basé sur une idée simple comme bonjour. Qui dit suite dit « même chose que le premier mais en plus gros« . Si l’on reprend la comparaison avec les Godzilla, le premier film japonais présentait un monstre destructeur tandis que ses suites multipliaient les créatures gigantesques et les faisaient s’affronter avec le lézard devenu bienveillant avec les humains. Bingo, bah voilà ce que va faire Troll 2. Après tout, pourquoi se casser la nénette quand on peut recycler ce qui a déjà été fait avec succès ailleurs. Donc cette fois, il n’y aura pas un mais… deux trolls. Un gentil qui nous protège et un méchant qui nous attaque. Et bien sûr, pour que le spectacle soit deux fois plus impressionnant, ils vont se mettre sur la gueule façon Godzilla vs Kong.
Le projet est fort paresseux dans l’idée mais Troll 2 propose ce qu’il vend et vice versa. Au moins, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Cette suite, toujours réalisée par Uthaug, s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Plongée dans les légendes nordiques, effets spéciaux de qualité, séquences spectaculaires intercalées à intervalle régulier voire quasi mathématique, bataille finale qui essaie d’en mettre plein la vue… C’est très prévisible et programmatique, l’écriture ne fait aucun effort et s’en tient au strict minimum syndical, les personnages comme les situations sont très artificielles… Mais globalement, Troll 2 se regarde sans réel déplaisir, malgré cette sensation d’avoir été pondu davantage par un algorithme made in ChatGPT que par des artistes inspirés. De fait, le résultat est aussi crétin que basique, mais au moins il ne prétend pas à plus.
Par Nicolas Rieux