[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Strangers : Prey at Night
Père : Johannes Roberts
Date de naissance : 2018
Majorité : 18 avril 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h25 / Poids : NC
Genre : Épouvante, Horreur
Livret de famille : Bailee Madison, Christina Hendricks, Martin Henderson, Emma Bellomy, Lewis Pullman…
Signes particuliers : Un slasher redoutablement efficace.
UN BON MOMENT DE TROUILLE !
LA CRITIQUE DE STRANGERS : PREY AT NIGHT
Résumé : Une famille s’arrête pour la nuit dans un parc de mobile home isolé qui semble complètement désert. Une jeune femme étrange frappe à leur porte…. C’est le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour sauver sa peau dans un jeu de cache-cache impitoyable.
Après avoir fait son petit buzz au box office américain il y a quelques semaines en remportant cinq fois sa mise, Strangers : Prey at Night débarque dans les salles obscures hexagonales, prêt à terrifier les amateurs de bons petits films d’horreur orphelins de ces péloches old school qui visent un peu plus haut que les produits d’épouvante formatés pour chatouiller les peurs des ados pré-pubères. Loin des insignifiants Annabelle et autres Ouija ou I Wish avec leur horreur de pacotille, Strangers : Prey at Night fait du bien par où il passe, jouant avec nos nerfs dans un climat de tension redoutablement efficace. Nouvelle réalisation du cinéaste Johannes Roberts (le fort mauvais The Door et l’anecdotique 47 Meters Down) et fausse « suite » au The Strangers de Bryan Bertino avec Liv Tyler sorti chez nous en vidéo en 2009, Prey at Night suit la nuit cauchemardesque d’une famille qui va tenter d’échapper à trois psychopathes masqués dans un parc à mobil-homes étrangement désert.
Put*** que ça fait du bien de voir un vrai bon film d’horreur en salles ! Le programme de Strangers : Prey at Night n’a rien de révolutionnaire en soi, Johannes Roberts suivant le chemin tout tracé par des décennies de slashers et de survival, en cherchant à titiller notre fibre nostalgique pour l’époque bénie des années 80. Mais rapidement, le constat s’impose, on se contrefout de l’originalité de la chose. L’intérêt de Prey at Night, c’est d’être une boule de tension croissante, du genre qui vous agrippe sans jamais vous lâcher, exploitant avec une intensité effrayante, son maigre concept opposant une petite famille américaine archétypale et un groupe de sadiques joueurs et impitoyables, le tout dans un décor qui prend des airs de prison à ciel ouvert pour nos malheureux privés d’échappatoires. Soutenu par des personnages pas trop cons qui attirent l’empathie, par une super B.O estampillée eighties, par une belle esthétique rétro, une violence graphique qui ne verse jamais dans le sur-gore gratuit, et par une conduite nerveuse sublimée par une mise en scène capable de scènes d’anthologie (comme une séquence magistrale dans une piscine), Strangers : Prey at Night s’applique faire le job et au-delà, en ressuscitant une recette que l’on voit guère aujourd’hui, avec en prime quelques petites subtiles références, voire une énorme rendant hommage au chef-d’œuvre fondateur qu’est Massacre à la Tronçonneuse. Humble et percutant, Prey at Night n’a rien d’héroïque en soi, si ce n’est de faire passer un sacré bon moment de stress comme on les aime devant ce type de films !
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux