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THE FINEST HOURS de Craig Gillepsie : la critique du film

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The_Finest_Hoursnote 3 -5
Nom : The Finest Hours
Père : Craig Gillepsie
Date de naissance : 2015
Majorité : 24 février 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h57 / Poids : 85 M$
Genre : Catastrophe, Action

 

Livret de famille : Chris Pine, Casey Affleck, Eric Bana, Ben Foster, Holliday Grainger, Kyle Gallner, Abraham Benrubi, Josh Stewart, Beau Knapp, John Ortiz, Graham McTavish…

Signes particuliers : Un survival-catastrophe en mer foutrement efficace !

SORTEZ LES GILETS DE SAUVETAGE, ON REPART EN MER !

LA CRITIQUE

Résumé : Le 18 février 1952, l’une des pires tempêtes qu’ait jamais connues la côte Est des États-Unis s’abat sur la Nouvelle-Angleterre. Elle ravage les villes du littoral et détruit tout sur son passage, y compris deux pétroliers de 150 mètres. Le SS Pendleton et le SS Fort Mercer, en route respectivement pour Boston (Massachusetts) et Portland (Maine), sont littéralement brisés en deux. Les équipages restent piégés à l’intérieur des navires voués à sombrer rapidement. Le premier assistant mécanicien Ray Sybert, officier responsable à la poupe du Pendleton, réalise très vite qu’il lui appartient de prendre en charge des marins terrifiés et de les amener à travailler ensemble pour maintenir le navire à flot le plus longtemps possible. Alors que les garde-côtes de Chatham (Massachusetts) font de leur mieux pour aider les pêcheurs à protéger leurs bateaux de la tempête, ils apprennent que les deux pétroliers en détresse dérivent au large du cap Cod. Le premier maître Daniel Cluff, récemment nommé à la tête du poste de secours, envoie immédiatement à la rescousse le bateau de sauvetage CG 36500, sous le commandement du capitaine Bernie Webber. Ce dernier et son équipage de trois hommes se lancent dans une périlleuse mission à bord de leur embarcation sous-dimensionnée au regard des éléments déchaînés, un canot de bois de 11 mètres. Avant même qu’ils soient sortis du port, ils perdent le pare-brise et le compas de navigation. Pourtant, les quatre hommes persévèrent, et malgré des vents de la force d’un ouragan, des vagues de 20 mètres de haut, des températures glaciales et une visibilité quasi nulle, ils parviennent miraculeusement à localiser le Pendleton. Au prix d’efforts inouïs, ils vont réussir à sauver 32 hommes sur les 33 que compte l’équipage. Affrontant la colère destructrice de l’océan, 36 hommes, réfugiés sur un bateau prévu pour 12, vont tout faire pour rentrer chez eux.The_Finest_Hours_6L’INTRO :

Chaud devant, revoilà le tâcheron Craig Gillepsie, sympathique yes-man hollywoodien auteur par le passé, de l’honorable remake de Fright Night ou encore du biopic sportif One Million Arm avec Jon Hamm. Et parce que visiblement, le biopic il aime ça, Gillepsie embraye à nouveau avec l’adaptation d’une histoire vraie, toujours sous la bannière Disney, remontant cette fois-ci en 1952, pour une plongée en mer à grand spectacle couchée sur pellicule pour 85 M$, ce qui en fait le premier blockbuster de la carrière du bonhomme. The Finest Hours raconte comment un petit groupe de garde-côtes a (réellement) tenté de braver une nuit de tempête, pour porter secours à l’équipage d’un pétrolier brisé en deux par les eaux déchaînées. Quelques semaines après le Au Cœur de l’Océan de l’ami Ron Howard, c’est reparti pour une nouvelle virée mouvementée en haute-mer, emmenée par un solide casting réunissant Chris Pine, Casey Affleck, Eric Bana ou Ben Foster, entourés de tout plein de têtes plus ou moins connues telles que Kyle Gallner, Abraham Kubiac Benrubi, Josh Stewart, Beau Knapp ou encore John Ortiz.

Based on the extraordinary true story of the most daring rescue in the history of the Coast Guard, Disney's THE FINEST HOURS storms into theaters in Digital 3D (TM) and IMAX (c) 3D.

L’AVIS :

Dès les premières minutes de The Finest Hours, on ne peut qu’éprouver de la crainte devant cette sorte de survival catastrophe en mer, promettant de gonfler le torse en temps et en heures, à grands renforts d’effets spéciaux tonitruants déversés en 3D. Le film de Craig Gillepsie démarre en effet mollement, sur la base d’une romance semblable à une bluette vintage inoffensive, d’une part bien tartignole, et d’autre part, supportée par une insupportable B.O. malheureusement jamais à court d’instruments. Chris Pine et son allure de Mr Patate sans finesse tourne autour d’une Holliday Grainger joliment joufflue, et Gillepsie filme ses deux amoureux rétro, sans caractère ni charme romanesque. Mais c’est là que The Finest Hours fait fort. Juste à ce petit moment où l’on commence à désespérer et à ne plus rien en attendre de l’affaire. Passée cette introduction un brin longuette et handicapée par ses tares, le cinéaste réveille alors le chaudron océanique qui va servir son aventure. D’abord par une impressionnante séquence de coulage de bateau maousse costaud, puis en lançant enfin son récit avec un panache, certes par moments relatif, mais panache quand même.The_Finest_Hours_2A aucun moment, Gillepsie s’impose comme un metteur en scène hors pair au génie évident et pourtant, son The Finest Hours réussit à dépasser tous ses handicaps notables, pour proposer une histoire haletante, conduite avec un sens de l’efficacité et de la générosité sans faille. Truffé de moments de bravoure au spectaculaire saisissant, suffisamment pour faire mouche et balancer le spectateur dans une aventure immersive, The Finest Hours brille par sa propension à créer du stress et de la tension pour alimenter en permanence son récit, alors que tout pousse le spectateur à vivre intensément ce qu’il se passe à l’écran. L’eau, le froid, le temps qui presse, la fatigue, le combat de l’infiniment petit contre le gigantesquement grand, le cinéaste capitalise sur ces ressentis communicatifs, pour opposer ses « héros héroïques » aux éléments d’une nature en furie. Balloté par une houle surexcitée, The Finest Hours résiste à tous ses clichés archétypaux et tient le cap avec acharnement et courage, pour franchir un à un ses passages obligés, en direction d’un divertissement à fière allure, à n’en pas douter mineur mais qui assure le job au-delà des espérances, parvenant à tendre la corde de l’angoisse au rythme de péripéties bien orchestrées et visuellement sensationnelles.

Ervin Maske (john Magaro), Andy Fitzgerald (Kyle Gallner), Richard Livesey (Ben Foster) and Bernie Webber (Chris Pine) are the brave men who set off on the most daring rescue misson in the history of the Coast Guard in Disney's heroic action-thriller THE FINEST HOURS, presented in Digital 3D (TM) and IMAX (c) 3D.

On n’attendait pas grand-chose de The Finest Hours, dans la foulée de son échec au box-office américain, mais force est d’avouer que Gillepsie s’en sort avec les honneurs. Clairement plus à l’aise dans l’action que dans la romance, le point faible du film, et malgré une petite brochette d’erreurs et de maladresses allant d’une bande originale signée Carter Burwell trop omniprésente (et aussi entraînante dans le vif du sujet que sirupeuse dès qu’elle en sort), à des personnages secondaires sabordés (Eric Bana, avec lequel le récit joue éternellement la carte d’un mystère passé en oubliant d’aller au bout de son idée ou Ben Foster en sidekick sous-exploité), on ressort néanmoins plutôt comblé par le spectacle proposé, tenant en haleine sur la durée, ce que n’avait par exemple pas réussi Ron Howard avec son dernier effort Moby Dickien. Sans bouleverser la donne dans une année chargée en blockbusters, The Finest Hours offre un bon moment de cinoche et c’est déjà pas mal !

BANDE-ANNONCE :

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Par Nicolas Rieux

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