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TERMINATOR : DARK FATE de Tim Miller : la critique du film

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Spectateurs

Carte d’identité :
Nom : Terminator : Dark Fate
Père : Tim Miller
Date de naissance : 2019
Majorité : 23 octobre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h09 / Poids : 160 M$
Genre : SF, Action

Livret de famille : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Gabriel Luna, Natalia Reyes…

Signes particuliers : Une bonne surprise. Probablement le meilleur opus depuis le 2 de Cameron.

LE SOMBRE DESTIN DE SARAH CONNOR

NOTRE AVIS SUR TERMINATOR : DARK FATE

Synopsis : De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.

28 ans après le Terminator 2 de James Cameron, monument grandiose et indéboulonnable de la science-fiction, le casting originel (ou du moins une partie) est de retour, ce qui constitue déjà un événement en soi au moment d’approcher Dark Fate, sixième opus de la franchise, ou plutôt vrai troisième opus devrait-on dire. Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger, alias Sarah Connor et le T-800, sont donc de nouveau face à face. Après des années d’égarements qui ont plongé la saga dans le bourbier du navet innommable, il était temps de stopper les conneries et de refaire de Terminator quelque chose d’honorable. Pour bien faire, James Cameron, qui rapplique à la production et a collaboré sur l’histoire, Tim Deadpool Miller aux manettes et son équipe de scénaristes (dont David Goyer) ont décidé de faire table rase des impasses qui avaient suivi dans les années 2000 et 2010. On oublie donc Terminator 3, on oublie Terminator 4, on oublie l’horreur que fût la tentative de reboot absurde avec Genisys, ce nouveau Terminator : Dark Fate envoie tout à la poubelle et se raccorde directement au Jugement Dernier de Cameron, comme une sorte de reboot de la « suite de la franchise ». L’idée étant de réfléchir à la possibilité de créer une nouvelle saga où les anciens passeraient le flambeau à de nouveaux personnages. Un peu comme ce qu’a fait Stallone sur Creed. Mais précédé de trailer franchement peu bandants, Terminator : Dark Fate déboule aussi excité qu’un chien dans un jeu de quille. La bonne nouvelle, c’est qu’à défaut de s’illustrer par un strike magistral, il parvient à signer un bon score au tableau d’affichage.

Disons le d’emblée, rien n’égalera les deux premiers Terminator de James Cameron. Impossible et inconcevable. Partant de ce constat lapidaire et admis, restait alors à s’appliquer pour essayer d’au moins faire un film potable qui réhabiliterait un peu une saga en perdition depuis longtemps, même si chacun aura son avis sur T3 et T4, nuls ou décevants pour les uns, appréciables ou corrects pour les autres. Bref. Passionné par son matériau (et ça se sent), Tim Miller a eu du mérite, celui de relever un challenge franchement pas évident. Et plus que de juste le braver tant bien que mal, il le réussit. Car Dark Fate est probablement le meilleur opus de la franchise depuis le 2. Certes, on est encore à des années-lumière des chefs-d’œuvre de Cameron mais au moins le film se tient, s’assume et assure une certaine respectabilité qui fait plaisir à voir.

En premier lieu, on louera les qualités d’un scénario solide et plutôt malin dans ce qu’il tente d’entreprendre, et dans la manière dont il l’entreprend. Bien bâti, le script de Dark Fate nous épargne le coup de l’insulte aux modèles comme a pu le faire Genisys avant lui. Il essaie de se refondre dans l’univers jadis imaginé par Cameron, et de lui offrir un prolongement intéressant et surtout cohérent, sans pour autant trop s’abîmer dans la redite passive et respectueuse à l’excès. Clairement, les fans de T2 reconnaîtront très vite la structure, la mécanique et un certain nombre de motifs établis qui renvoient pas mal au film de 1990 avec même quelques scènes communes pour faire référence. En somme, un peu comme quand J. J. Abrams a repris les rênes de Star Wars avec Le Réveil de la Force et qu’avant de faire du nouveau, il s’est d’abord assurer de faire dans la continuité. Mais si l’on « reconnaît » beaucoup de choses, Dark Fate parvient quand même à se charger de quelques idées nouvelles et pistes à explorer. Pas seulement en imaginant juste un nouveau type de robot mais surtout en imaginant une nouvelle phase dans l’univers, un nouveau futur consécutif aux événements du 2. Et de fait, un nouvel état à l’emblématique Sarah Connor. Il aurait été trop simple de ressortir le personnage du placard juste pour le clin d’œil aux fans sans rien en faire de plus. Sa nouvelle dynamique et ce que redessine l’histoire au présent et au futur l’amènent à cristalliser à elle seule le Dark Fate du titre (sombre destin) tant son personnage est victime d’une noirceur terriblement ironique. Difficile d’en dire plus sans déflorer le suspens mais Sarah Connor est au cœur du mince propos que tente de dégager le film sur l’idée que l’humanité n’apprendra jamais de ses erreurs et reproduira éternellement en boucle les mêmes égarements. Émotionnellement, le film aurait d’ailleurs pu davantage exploiter ce filon psychologique d’une mère dévastée qui va subir une nouvelle épreuve voyant son rôle dans le destin de l’humanité changer du tout au tout.

Efficace et très généreux en terme d’action (les amateurs seront rassasiés de spectacle), Dark Fate se perd parfois dans son surdosage bourrin, mais l’ensemble fonctionne plutôt pas mal et se défend assez bien dans cette mission difficile qui consistait à redonner un peu d’allant à la franchise. Ce n’est pas toujours très bien joué, c’est parfois un brin redondant et ça manque surtout d’émotion, mais après la catastrophe Genisys, on peut s’estimer satisfait de cette résurrection bien branlée qui ouvre de nouvelles voies à la franchise Terminator. Espérons que celles-ci sauront en être dignes.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “TERMINATOR : DARK FATE de Tim Miller : la critique du film

  1. Si je ne m’abuse
    Dans le 2 le terminator a été envoyé par John Connor pour le protéger

    Dark Fate étant donc la suite, il faut noter la mort de john connor enfant. Ce qui fait qu’il n’a jamais été le chef de la rébellion ce qui implique qu’il n’a pas pu envoyer le terminator pour le sauver.

    Du coup Schwarzy n’a absolument pas à être dans le film non ?

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