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SUICIDE SQUAD de David Ayer : la critique du film

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Spectateurs

suicide_squadMondo-mètre
note 0.5.-5
Carte d’identité :
Nom : Suicide Squad
Père : David Ayer
Date de naissance : 2016
Majorité : 03 août 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h03 / Poids : 175 M$
Genre : Super-héros

Livret de famille : Will Smith, Jared Leto, Margot Robbie, Viola Davis, Joel Kinnaman, Jai Courtney, Jay Hernandez, Ike Barinholtz, Cara Delevingne…

Signes particuliers : David avait la tête ayer. (pardon)

THE PURGE : ABERRATION

LA CRITIQUE DE SUICIDE SQUAD

Résumé : C’est tellement jouissif d’être un salopard ! Face à une menace aussi énigmatique qu’invincible, l’agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu’aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s’embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu’au moment où ils comprennent qu’ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ? suicide_squad_5C’était l’un des blockbusters les plus attendus de l’été, voire même de l’année, mais le parfum alléchant qui entourait son arrivée a finalement tourné à l’amertume bien rance. Suicide Squad, le film de super-héros qui laissait la part belle aux super-vilains dans un espéré monument trash-subversif entre spectacle badass et hilarité déjantée, est entré en fanfare dans la cour des plus grosses débâcles de l’année 2016. Flingué par la critique, moyennement reçu par le public, le film de David Ayer est à l’écran ce qu’il aura été tout au long de sa production : un chaos sans nom arborant majestueusement son étendard de gros bordel incohérent et déstructuré. Un modèle de ni fait ni à faire. C’est bien simple, il serait plus facile de dénicher un smicard sur le rocher monégasque que de trouver une qualité dans la foirade atomique qu’est Suicide Squad, énorme désillusion passée de film ultra-bandant à château de cartes effondré sans gloire. Rien ne tourne rond dans la purge livrée par David Ayer et pas dit que les exigences/reshoots/remontages orchestrés par la Warner soient responsables de tous les maux de cette catastrophe ambulante aussi infâme qu’insupportable.SUICIDE SQUADRien ne marche droit dans Suicide Squad et il ne faut à peine qu’une petite dizaine de minutes pour comprendre que le fiasco en train de se dessiner sous nos yeux, va se muer en deux heures de souffrances indicibles. Suicide Squad se lance dans son aventure en roulant sur les traces d’un scénario lamentablement écrit, loin des terres du trash-punk promis par les nombreuses (et excellentes) bandes annonces qui auront fait monter la sauce avant que le soufflé ne retombe avec perte et fracas. Trop sage, trop consensuel, ponctué de séquences risibles voire over-puritaines là où l’on attendait de l’irrévérencieux bousculant les sacro-saints clichés et, pour couronner le tout, affublé de dialogues tous plus débiles les uns que les autres pas loin de la parodie de sitcom à deux sous, le script de Suicide Squad honteusement vomi est la première banderille plantée dans le dos d’un projet qui n’a rien de ce qu’il était censé être. Profondément incohérent dans son histoire, Suicide Squad vire ensuite au barouf le plus total, comme si l’on essayait sans cesse de remettre le film sur de bons rails alors qu’il se barre en cacahuètes de minute en minute. Mais on ne rattrape pas un bolide parti en travers à 300 km/h. Dérivant en roue libre, Suicide Squad fonce s’abîmer contre un mur sans réussir son évaluation au crash test.SUICIDE SQUADVisuellement hideux (les scènes avec l’enchanteresse Delevingne sont d’une laideur à s’en faire des entorses oculaires), sans arrêt déséquilibré dans les différents tons qu’il essaie d’adopter sans la moindre homogénéité, souffrant d’une gestion de ses personnages foirée dans les grandes largeurs (mention au Joker en mode « tapisserie hystérique », dont la présence est réduite à une définition du scandaleux) et enfin flanqué d’une B.O. atroce glissée entre deux tubes issus d’une playlist pop-rock-tendance ne parvenant pas à faire illusion deux secondes sur la vibe du « cool » over-recherché, Suicide Squad remporte haut la main la palme du navet, et avec lui, le prix du pire montage de l’année, aussi bien structurel que visuel. Car le principal défaut « cinématographique » du film est sans doute celui-ci. Incroyablement mal raconté, Suicide Squad déroule un scénario entre le foutraque et l’absurde, illustré dans une confusion narrative aberrante voire suicidaire. Les micro-flashbacks finissent d’enterrer l’absence de cohésion d’un ensemble qui avance sans trop savoir où il va, quand, comment et pourquoi. On voudrait bien sauver la performance de Margot Robbie, délirante en Harley Quinn, mais la pauvre se coltine un festival de scènes d’un ridicule à crever d’effroi, à l’image d’un final tirant des larmes de sang.SUICIDE SQUADAvec Suicide Squad, Warner continue d’essayer de déployer encore un peu plus l’étendue de l’univers de DC Comic avec l’objectif de construire une mythologie inter-liée, en se calquant sur la méthode initiée par le voisin/ennemi Marvel. Mais la cohérence peine à s’installer et les intentions paraissent trop artificielles pour fonctionner. Pour l’instant, aucune homogénéité ne se dégage dans le patchwork global esquissé et Suicide Squad pourrait bien avoir de fâcheuses conséquences pour la suite. Car pour un loupé, le film de David Ayer en est un de toute première catégorie. Un espèce de fourre-tout erratique et nawak dont il ne se dégage aucun style (malgré les intentions), victime de ses trop nombreux compromis pour être plusieurs choses contradictoires à la fois. La volonté de confectionner un bidule déjanté et gentiment anarchique vient s’opposer à celle de servir un spectacle de super-héros bien trop lissé pour être marginal, et l’envie de déployer une certaine noirceur plus « adulte » ne colle jamais à un résultat complaisant et nettement plus assagi au regard aux velléités « trash » annoncées par sa campagne promotionnelle. A l’arrivée, Suicide Squad un film schizophrénique dans le sens psychiatrique du terme, plombé par sa folie imbécile qui l’empêche d’asseoir sereinement ses volontés. Une horreur aux allures de mauvaise blague.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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