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RENCONTRE AVEC MANISH DAYAL POUR LA SORTIE DE « LES RECETTES DU BONHEUR »

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20140906-230546-83146234En marge du Festival Américain de Deauville où le film était présenté, on a eu la chance de s’entretenir avec le comédien américain Manish Dayal et la belle québécoise Charlotte Le Bon, tous deux venus présenter Les Recettes du Bonheur de Lasse Hallström (en salles depuis le 10 septembre 2014). Classe et hautement sympathique, Manish Dayal a répondu à nos questions. Dans la foulée, interview déjantée et hilarante avec Charlotte Le Bon… L’interview de Manish Dayal.

Retrouvez l’interview de Charlotte Le Bon ici.

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Bonjour. Comment allez-vous ? (en français ! ndlr)

Très bien, je vais super bien.

Vous parlez français maintenant du coup ? (le film Les Recettes du Bonheur se passe en France et le tournage s’est déroulé du côté d’Albi – ndlr)

Un tout petit peu mais je serai incapable de parler en français avec vous. J’ai appris un peu la langue quand on a tourné ici, mais bon…

Auparavant, vous avez joué dans la série Switched. Est-ce que votre rôle dans cette série vous a aidé pour tourner Les Recettes du Bonheur ?

Il y avait eu une journée de tournage sur cette série où l’on m’avait entrainé à émincer et cuisiner le poulet. Donc, je savais déjà faire au moins ça. Mais c’était tout.

Du coup, comment avez-vous travaillé votre personnage de chef cuisinier pour Les Recettes du Bonheur ? Avez-vous pris des cours de cuisine ?

Oui, il y a eu un gros travail durant le processus de pré-production. Je suis allé dans les cuisines de restaurants indiens et français pour m’imprégner du langage, des mouvements, de l’environnement, des techniques…

Vous êtes américain d’origine, pas indien. Vous avez également dû travailler votre accent indien du coup ?

Oui ! En fait, l’accent de mon personnage Hassan évolue au cours du film. Au début, c’est un jeune garçon innocent qui n’a jamais voyagé hors de l’Inde, son accent est pur. Puis il voyage à Londres, à Paris et son accent change, comme lui. Donc, j’ai dû le travailler. En plus, en Inde, il y a beaucoup d’accents différents, comme vous en France, et je ne maîtrisais pas son accent de base car je suis américain. Il fallait donc que je trouve le bon accent et le juste milieu entre son accent indien originel et celui qu’il développe par la suite.les recettes

C’est votre premier « grand rôle » dans un film de cet ampleur. Comment avez-vous vécu ce tournage ?

C’est fantastique. Faire partie de cette aventure, avec des acteurs talentueux comme Helen Mirren ou Om Puri, qui est un acteur très prolifique et très connu en Inde… Et le réalisateur Lasse Hallström, les producteurs Steven Spielberg et Oprah Winfrey… Apprendre d’eux, c’était une expérience inoubliable.

Vous avez rencontré Steven Spielberg et Oprah Winfrey du coup ?

Oui. Plusieurs fois. Ils étaient très investis sur le film. J’ai passé beaucoup de temps avec Oprah Winfrey, notamment. Ils m’ont beaucoup parlé de pourquoi ils étaient très impliqués sur ce projet. Au fond, le film parle beaucoup des préjugés raciaux et ils se sentaient très concernés par cette thématique.Steven+Spielberg+Manish+Dayal+Hundred+Foot+ksmncygBzh8l

Est-ce que ça n’a pas été difficile de parler plusieurs langues dans le film. Il y a de l’anglais, de l’indien, du français. Vous vous compreniez les uns les autres ?

Oui. Et c’est ce qui rend ce film si particulier. Au final, tout le monde parle en fait le même langage, et c’est de ça qu’il s’agit dans ce film, au fond. Tout le monde a le même centre d’intérêt, qui est la cuisine. C’est ce qui lie par exemple mon personnage à celui de Charlotte Le Bon, qui est une jeune et belle femme passionnée par la cuisine. Et il est fasciné par elle, car il n’a jamais rencontré de femme comme ça, en Inde.

Et vous avez aimé la champagne française, où vous avez tourné ?

J’ai adoré ! Je ne savais pas à quoi m’attendre car c’était très différent de mon expérience de la France. J’étais déjà venu plusieurs fois mais à Paris. Mais je ne m’attendais pas à ce que j’y ai trouvé. La campagne était vraiment très belle, les gens très hospitaliers, gentils et aidants.

Quelle a été votre relation avec Charlotte Le Bon pendant le tournage ?

Elle a été excellente. Nous sommes devenus bons amis. Elle m’a beaucoup fait rire et je crois l’avoir fait rire aussi. On a beaucoup rigolé au final ! Mais parfois nous devions quand même être sérieux et c’était cool, d’autant que je ne savais pas à quoi m’attendre avec elle. Mais je ne travaillais pas avec elle comme avec les autres car tous les deux, nous travaillons à l’instinct. Et ce qui arrive, arrive. Nous ne planifions rien, nous ne répétions pas les scènes ensemble. Et ça a très bien fonctionné.

Et avec Helen Mirren ?

C’était génial. J’ai beaucoup appris d’elle en l’observant sur le tournage et en dehors. J’étais très stressé et intimidé face à elle au début. Beaucoup de choses tournaient dans ma tête. Puis un soir, nous avons dîné ensemble, on a passé du temps ensemble, elle m’a raconté plein d’anecdotes, elle faisait des blagues et on a appris à se connaître. Cela m’a aidé et c’était super.Helen-Mirren-et-Manish-Dayal-dans-une-scene-du-film-Les-recettes-du-bonheur-.

Et qu’avez-vous pensé de la cuisine moléculaire ?

Je ne suis pas sûr que ce soit une nourriture très… savoureuse. Jouer ces scènes étaient cool. La préparation, tout ça, c’était intéressant. Mais je ne suis pas un grand fan de cette cuisine là.

Et la nourriture sur le tournage était bonne au moins ?

Ooooh oui ! Le catering (cafétéria sur les tournages) était vraiment super. J’ai vraiment aimé. Et j’ai goûté du canard. J’avais jamais mangé de canard avant, c’était très bon.

Du coup, vous avez mémorisé quelques recettes françaises ?

Oui, j’ai mémorisé celle du bœuf bourguignon. Je ne suis pas sûr que je pourrais le refaire très bien, mais je me souviens de la recette. C’est un plat qui demande beaucoup de patience et de temps.

Et vous seriez capable de refaire la même omelette que celle dans le film ?

Oui ! Ça je peux le faire ! Pour tout vous dire, c’est mon omelette qui dans le film. A l’origine dans le scénario, je devais faire une omelette française. Mais pour moi, ça n’avait pas vraiment de sens vis-à-vis de mon personnage. Hassan ne peux pas savoir comment parfaitement faire une omelette française. J’ai demandé à Lasse si je pouvais changer l’omelette et la rendre plus spécifique par rapport à mon personnage et sa culture. Et ça fonctionne très bien au final. J’ai fait la même omelette que celle que me cuisinait mon père quand j’étais plus jeune.

Et si vous n’étiez pas devenu acteur, vous pensez que vous auriez pu devenir cuisinier ?

(rires). Non, pas du tout ! J’ai certaines des qualités requises. J’ai la motivation, la patience, l’acharnement qu’exige ce métier. Mais je ne m’en sentirai pas capable.016571

Le film a été un succès aux États-Unis. Avez-vous reçu beaucoup de propositions depuis ?

Oui, des choses se passent, les choses bougent. Mais je veux trouver le bon rôle pour mon prochain film. J’ai reçu des propositions mais je veux trouver quelque chose qui sera un aussi beau challenge que ne l’a été ce film. J’ai envie d’apprendre des choses, là je viens d’apprendre à cuisiner ! C’est tout ce que j’aime dans le métier d’acteur, on apprend plein de choses.

Vous avez joué dans des films et des séries télé. Que préférez-vous ?

J’aime vraiment les deux. J’aime beaucoup les films car vous prenez le temps de bien travailler sur votre personnage, de le faire évoluer dans une histoire. Et vous travaillez avec beaucoup de personnes. En télévision, tout est beaucoup plus rapide, le rythme est plus rapide, vous devez faire des choix et apprendre très vite. Mais c’est ce que j’aime sur les tournages pour la télévision, cette vitesse, ce dynamisme.

Et vous pourriez revenir à la série ?

Oui, pourquoi pas. Il faudrait juste le bon projet, le bon rôle…

On vous a découvert avec la série Beverly Hills, 90210. Ca a été un tremplin dans votre carrière ?

Oui. A la base, je ne devais rester que quelques épisodes mais l’histoire de mon personnage était intéressante. C’était un jeune homme qui devait combattre un cancer en phase terminale. Son histoire était très différente du ton du reste de la série et je crois que le public s’y est attaché. Du coup, je suis resté…

Avez-vous un rêve aujourd’hui ? Un genre de film, un réalisateur avec qui vous voudriez tourner…

A vrai dire, ce film se rapproche vraiment de mon rêve ultime. J’ai toujours été un très grand fan de Steven Spielberg, c’était mon idole, j’ai grandi avec ses films et il est à la base de mon envie de faire ce métier. Du coup, j’ai réalisé mon rêve avec Les Recettes du Bonheur… Mais il y a quelques autres réalisateurs avec qui j’aimerai bien travailler aussi, comme Scorsese, par exemple.

Quelle aura été la plus grosse difficulté sur le tournage ?

Il y en a eu plusieurs mais je dirai que c’était d’arriver à maîtriser le bon accent, la voix de mon personnage. Je voulais être sûr que ce soit crédible. Et physiquement, il doit changer aussi et grandir.

BANDE-ANNONCE :

Un grand merci à Metropolitan Films, Waytoblue, Zvi et Alexia et bien entendu Manish Dayal.

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