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AD VITAM de Rodolphe Lauga : la critique du film [Netflix]

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Nom : Ad Vitam
Père : Rodolphe Lauga
Date de naissance : 10 janvier 2025
Type : Disponible sur netflix
Nationalité : France
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de famille : Guillaume Canet, Stéphane Caillard, Nassim Lyes, Alexis Manenti, Zita Hanrot, Johan Heldenbergh…

Signes particuliers : Distrayant mais anecdotique.

Synopsis : Après avoir échappé à une tentative de meurtre, Franck Lazarev doit retrouver sa femme Leo, kidnappée par un mystérieux groupe d’hommes armés. Il est rattrapé par son passé et plonge dans une affaire d’État qui le dépasse.

 

GUILLAUME CANET EN MODE GIGN

NOTRE AVIS SUR AD VITAM

Le succès de Balle Perdue a donné des idées chez Netflix. Le thriller d’action à la française peut avoir une côte intéressante sur la plateforme, certainement plus qu’en salles d’ailleurs. Alors autant y aller à fond et exploiter le filon. 18 ans après avoir réalisé Ne le dis à personne, Guillaume Canet retrouve le genre mais cette fois en tant qu’acteur. Réalisé par Rodolphe Lauga, un cadreur-steadicamer qui a souvent bossé avec lui (sur Les Petits Mouchoirs, Jappeloup ou encore Blood Ties) mais qui a aussi réalisé deux longs-métrages (la comédie Situation Amoureuse : c’est compliqué et La Source), Ad Vitam plante l’adjudant Canet dans l’uniforme d’un gendarme du GIGN victime d’une chasse à l’homme car il sait des choses qui ne doivent pas se savoir.

Deux heures d’action spectaculaire, de tension haletante et de suspense intense, c’est l’engagement pris par Ad Vitam et c’est le programme qu’il tente d’assurer au mieux durant son heure et demi sous dopamine. Si l’on pourra reprocher beaucoup de choses au thriller de Rodolphe Lauga, force est d’admettre que sur ce point, le film respecte sa promesse de divertissement efficace et sans temps morts, suffisamment généreux en action tonitruante pour que l’on ne s’y ennuie pas trop. Comme on pouvait s’y attendre, côté scénario (coécrit par Canet lui-même), ça ne vole pas au-dessus des cimes de la finesse. Ad Vitam est un peu concon sur les bords (et au milieu aussi à vrai dire) mais son intrigue, qui tient sur un petit mouchoir et pue fort le déjà-vu, parvient à nous faire avaler ses couleuvres parce qu’on y est habitués et qu’on les connaît par cœur. On a tellement vu ce genre de thriller sur un gars piégé par un complot qui le dépasse, qu’on en vient à y croire sans trop se poser de questions. Et c’est pas plus mal pour éviter de croiser du regard la bêtise du machin qui cumule les incohérences et improbabilités.

Emmené par un Guillaume Canet affûté comme une matraque du GIGN et qui s’en donne à cœur joie entre cascades sur les toits de Paris, escalade, descente en rappel du Sacré Cœur, cavale en ULM ou course-poursuite à motocross, Ad Vitam est l’archétype même du film moulé dans les pages d’un livre de recette. Tout y est téléphoné avec le dernier IPhone, pas une idée nouvelle n’émerge hors de l’eau, mais un soir de grosse fatigue, la distraction peut vite devenir gentimment alimentaire.

 

Par Nicolas Rieux

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