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LOGAN LUCKY de Steven Soderbergh : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Logan Lucky
Père : Steven Soderbergh
Date de naissance : 2017
Majorité : 25 octobre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h58 / Poids : NC
Genre
: Comédie, Policier

Livret de famille : Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Katie Holmes, Hilary Swank, Seth McFarlane, Riley Keoug, Sebastian Stan, Katherine Waterston, Farrah Mckenzie…

Signes particuliers : Un film de casse (mais pas que) drôle et enlevé !

UN GANG PAS COMME PAS LES AUTRES

LA CRITIQUE DE LOGAN LUCKY

Résumé : Deux frères pas très futés décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison… 

Steven Soderbergh n’en avait pas fini avec les films de casse, et avec le cinéma tout court d’ailleurs, lui qui avait encore récemment clamé qu’il arrêtait le cinéma. Fort du succès de la trilogie des Ocean’s Eleven, le cinéaste revient au « genre » avec Logan Lucky, l’histoire d’un braquage ultra-spectaculaire organisé par une brochette de faux pieds-nickelés, pour s’emparer de la recette de la plus grande course automobile des Etats-Unis. Et encore une fois, Soderbergh se paye une distribution de luxe. Exit la bande décontractée emmenée par George Clooney, Logan Lucky réunit rien de moins que Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, mais aussi Katie Holmes, Hilary Swank, Seth McFarlane, Riley Keoug, ou encore Sebastian Stan et Katherine Waterston. Un sacré casting pour un sacré film !

Reprenant une partie des ingrédients qui avaient fait le succès de son remake d’Ocean Eleven, ici transposés dans l’Amérique redneck des laissés-pour-compte, Logan Lucky se balade avec panache entre la comédie, le drame portraitiste d’une certaine Amérique profonde, et le film policier haletant. Autour de sa galerie hétéroclite truffée de personnages savoureux, Soderbergh compose un film palpitant, savamment orchestré pour remplir au mieux, sa mission de « bon moment grisant et efficace ». Et parce que c’est Soderbergh, ce qui aurait pu n’être qu’un divertissement sans âme expédié par un vulgaire exécutant, s’anime avec brio et intelligence, n’hésitant pas à s’offrir quelques petites excursions du côté de la satire sociale brocardant le capitalisme et la stupidité de ses rouages. Le tout emballé avec une mise en scène soignée, une photographie somptueuse, et soutenu par une superbe bande originale. Sans être un must ni un film d’une folle originalité révolutionnant le genre dans lequel il s’inscrit, Logan Lucky a su en assimiler les codes, pour parfaitement les exploiter au sein de son univers teinté d’un délicieux soupçon d’absurdité, capitalisant sur son ambiance cool sans avoir besoin d’en faire des caisses pour épater la galerie (coucou Baby Driver).

A l’arrivée et malgré quelques petites longueurs, Logan Lucky laisse traîner un parfum singulier qui rappelle un peu l’esprit des frères Coen, et régale en embarquant joyeusement le spectateur dans son histoire truculente, que l’on suit avec appétence. Au sommet de ce récit d’un incroyable braquage, le plus fascinant reste avant tout, la place qu’accorde Soderbergh à l’élaboration de ses protagonistes. A n’en pas douter, le meilleur visage du film. D’un Tatum en ouvrier boiteux dégouté du système à un Adam Driver vétéran de guerre amputé d’une main, en passant par un énorme Daniel Craig en taulard décoloré affublé de frangins complètement demeurés ou un McFarlane en vedette égocentrée, Logan Lucky compose un espèce de carnaval de personnages gentiment caricaturés, mais que Soderbergh défend avec tendresse plutôt que s’en moquer. On soulignera au passage l’excellente prestation de Farrah Mckenzie, jeune pousse très douée qui campe une gamine follement attachante. Plaisant et sans esbroufe m’as-tu-vu (le reproche fréquent chez Soderbergh), Logan Lucky s’impose vite comme une récréation emballante mais pas dénuée de profondeur. On aime !

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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