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L’ÉVEIL D’EDOARDO de Duccio Chiarini : la critique du film [Sortie Cinéma]

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l'eveil_d'edoardonote 5 -10
Nom : Short Skin
Père : Duccio Chiarini
Date de naissance : 2015
Majorité : 17 juin 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : Italie
Taille : 1h26 / Poids : 150.000€
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille : Matteo Creatini (Edoardo), Franscesca Agostini (Bianca), Nicola Nocchi (Arturo), Mariana Raschillà (Elisabetta), Bianca Ceravolo (Olivia), Bianca Nappi (Daniela), Michele Crestacci (Roberto)…

Signes particuliers : Un énième film sur les premiers émois sexuels à l’adolescence. Tendre et touchant.

EDOARDO DÉCOUVRE LA VIE

LA CRITIQUE

Résumé : C’est l’été sur la côte italienne. Pour Edoardo, 17 ans, le temps des premiers émois est venu. Mais maladroit et timide avec les filles, il découvre que le sexe est plus compliqué que ce qu’il pensait…417373.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’INTRO :

Passé par Berlin, Venise ou Cabourg, L’Eveil d’Edoardo est le premier long-métrage du cinéaste transalpin Duccio Chiarini. A travers les premiers émois sexuels et sentimentaux d’un jeune garçon au cours d’un été sur la côte italienne, le réalisateur souhaitait aborder l’éternelle thématique du passage de l’adolescence à l’âge adulte avec un regard nouveau, « plus intime et plus profond« , confesse t-il, en brisant les stéréotypes assenés par des années de comédies potaches à la American Pie. Tourné avec peu de moyens mais des intentions fortes affichées à l’écran, L’Eveil d’Edoardo s’appuie autant sur la découverte d’une bande-dessinée inspiratrice (Ma vie mal dessinée de Gipi) que sur les propres souvenirs du metteur en scène, qui a injecté beaucoup d’éléments personnels dans son œuvre modeste, éléments qui s’avèreront au final, très universels dans ce qu’ils dessinent.415967.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’AVIS :

La thématique de l’éveil à la sexualité symbolisant en fond le passage vers l’âge adulte, a été retournée dans tous les sens par le cinéma indépendant, majoritairement anglo-saxon. Difficile alors de trouver une direction qui apporterait un peu de fraîcheur à ce terrain mainte et mainte fois labouré. Duccio Chiarini s’y emploie pourtant avec sincérité et c’est avant tout sa sensibilité délicate qui parlera pour lui, au centre de son humble effort. De la sensibilité, il y en a beaucoup dans L’Éveil d’Edoardo, premier long-métrage choyé et confectionné dans une volonté d’effleurer avec pureté et véracité, des situations et des sentiments à fleur de peau sans aucune vulgarité et avec une grande tendresse. Malheureusement, la spécificité de son approche nouvelle, ce sera son absence de pudeur, préférant pénétrer dans l’intimité pour montrer ce que d’autres passent généralement sous silence non sans une forme d’asservissement à des tabous aux allures de secrets de polichinelle. Une approche pas inintéressante en soi, mais qui au final s’avère insuffisante pour permettre au film de prétendre à ajouter quelque-chose de vraiment significatif sur la question. Et L’Éveil d’Edoardo de se révéler en définitive, un peu creux, en plus d’être parasité par quantité d’idées transversales qui brouillent le cœur de son sujet. Reste un joli film, bien interprété et attendrissant, mais qui manque de substance pour convaincre pleinement.

LA BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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