LE JARDINIER de David Charhon : la critique du film [Prime Video]

Et on applaudit très fort Prime Video qui réussit l’exploit assez balèze de nous dégainer le plus gros navet de l’année… alors qu’on n’est qu’en janvier ! Mais comme il est assez inconcevable d’imaginer que l’on puisse voir pire durant les onze mois restants, le prix est à venir chercher dès maintenant. Réalisé par David Charhon, à qui l’on devait déjà quelques masterclass de médiocrité telles que Cyprien ou De l’autre côté du périph, Le Jardinier réunit Michael Youn et Jean-Claude Van Damme dans une comédie d’action façon home invasion rigolo.

Un haut fonctionnaire de l’Élysée découvre que son nom est sur une liste. Il pense que c’est pour devenir prochainement ministre, mais Serge Shuster se trompe. C’est en réalité une liste officieuse de Matignon indiquant un petit lot de personnes à éliminer. Et quand un commando de mercenaires débarque chez lui, son salut passera par son jardinier, un homme mystérieux qui se révélera hyper badass…

Le Jardinier élève la nullité au rang d’art. Et David Charhon est un Mozart dans son domaine. On nous vend un film, à ce niveau-là c’est carrément du détournement de fonds. Avec ses sécateurs, ses pelles et ses bêches, JCVD aurait pu incarner une sorte de John Wick made in France dérouillant du méchant patibulaire dans un actioner gentiment taré… Mais c’eut été un autre film à fantasmer dans votre coin. Dans notre réalité, Le Jardinier est une piteuse comédie qui n’a pas la main verte puisque tout ce qu’elle plante fane instantanément et meurt flétri comme une tulipe abandonnée. Comédie ? Jamais drôle. Pas une fois. Aucun gag, aucune blague, aucune vanne, n’évite les lames du pathétique et du consternant. L’action ? Que c’est mou, sans intensité, sans cinégénie, sans spectacle… Véritable purge XXL dans laquelle rien ne fonctionne, Le Jardinier ne met pas bien longtemps à passer de la consternation à l’horripilant. Entre un JCVD mal exploité, un Michaël Youn insupportable, une mise en scène plate et télévisuelle, un scénario qui tourne en rond et patine jusqu’à sombrer dans l’ennui et la laideur d’ensemble pour couronner le tout, rien ne va dans cette horreur cheap et nanardesque.