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LA PLANÈTE SAUVAGE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : La Planète Sauvage
Père : René Laloux
Livret de famille : avec les voix de Jennifer Drake (Tiwa), Eric Baugin (Terr), Jean Topart (Sinh), Jean Valmont (Terr adulte/narrateur)…
Date de naissance : 1973
Nationalité : France, Tchécoslovaquie
Taille/Poids : 1h12 – Budget NC

Signes particuliers (+) : L’un des films d’animation les plus intelligents jamais produit. Poétique, ludique et profond, une magnifique parabole de la condition humaine.

Signes particuliers (-) : x

LES DESSEINS DE L’HOMME

Résumé : Sur une planète éloignée, les Draags, des humanoïdes de 12 mètres de haut, vivent en paix entre recherche de la connaissance et jeux avec leurs minuscules animaux de compagnie : les Oms, ramenés d’une lointaine planète. Domestiqués, les Oms font le bonheur des enfants de riche. Mais certains ne se laissent pas faire et se sont échappés, ce qui agacent les Draags car ils prolifèrent à vitesse grand V dans la nature et endommagent leurs constructions. En effet, les Oms sont en résistance, désireux de retrouver leur liberté…

Prix du Jury au prestigieux Festival de Cannes à une époque où ce dernier avait encore un sens réel, La Planète Sauvage est probablement l’un des films d’animation les plus intelligents jamais fait. Chose notable, il obtient d’ailleurs sa récompense dans la catégorie « film » et non « animé ». Sur des dessins de Roland Topor, artiste touche à tout tantôt écrivain, poète, illustrateur (on lui doit des affiches de cinéma légendaires comme Le Tambour), peintre, metteur en scène d’opéra ou de théâtre ou encore acteur ou chansonnier, René Laloux, avec le concours de Topor, adapte le roman de science fiction Oms en série de Stefan Wul, une remarquable parabole philosophique sur la condition humaine.

Œuvre poétique, pop à tendance hippie, psychédélique et existentielle, La Planète Sauvage est bien plus qu’un simple film d’animation. Selon le regard que l’on y porte et surtout selon l’âge auquel on le découvre, ce conte cruel prend des dimensions diverses entre jolie fable parfois dure et réflexion politico-philosophique réfléchissant sur la condition humaine par rapport aux autres espèces, le pouvoir politique et ses dérives, la place de l’homme dans le monde, l’esclavagisme, les rapports de force entre sociétés et ceux entre dominant et dominés, et la hiérarchisation qui peut s’en découler. Par métaphore allégorique, le film se permet même une parabole déguisée de la Tchécoslovaquie dominée par le joug soviétique, le film étant une coproduction entre les deux nations.

Vieux de presque quarante ans, il est étonnant de voir à quel point La Planète Sauvage, au lieu de vieillir, se bonifie avec le temps devenant un mix entre trip expérimental et œuvre puissante, poétique, ludique et lyrique à tendance métaphysique. Pour sûr, il s’agit dans tous les cas de l’un des chefs d’œuvre notable de l’histoire tant de l’animation que du cinéma en général dont la réputation n’est certainement pas usurpée.

Bande-annonce :


1973 – La Planète Sauvage – René Laloux par Altanisetta

2 thoughts on “LA PLANÈTE SAUVAGE (critique)

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