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KNOCK de Lorraine Levy : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Knock
Père : Lorraine Levy
Date de naissance : 2017
Majorité : 18 octobre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h53 / Poids : NC
Genre
: Comédie dramatique

Signes particuliers : Omar Sy, Alex Lutz, Ana Girardot, Pascal Elbé, Sabine Azéma, Audrey Dana, Michel Vuillermoz, Sam Karmann…

Signes particuliers : Une nouvelle version du classique qui donne envie de se replonger dans celle avec Louis Jouvet.

LORRAINE LEVY NOUS MET KNOCK-OUT

LA CRITIQUE DE KNOCK

Résumé : Knock, un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de Saint-Maurice pour appliquer une « méthode » destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que tout bien portant est un malade qui s’ignore. Et pour cela, trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Passé maitre dans l’art de la séduction et de la manipulation, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par deux choses qu’il n’avait pas prévues : les sentiments du coeur et un sombre individu issu de son passé venu le faire chanter. 

Par pitié, rendez-nous Louis Jouvet et son truculent « Ça vous grattouille ou ça vous chatouille ? » immortalisé sur pellicule avec toute sa verve si savoureuse ! Soixante-six ans après le classique jadis réalisé par Guy Lefranc, la célèbre pièce de Jules Romains subit un dépoussiérage tragique sous la caméra de Lorraine Levy (Le Fils de l’Autre), avec le bankable Omar Sy dans le rôle-titre. Une modernisation passablement inutile et dispensable, qui donne lieu à un authentique navet cuisiné avec une bonne dose de ringardise.

Au royaume des clichés franco-franchouillards, Knock est roi. La comédie de Lorraine Levy emboîte tous ses passages obligés avec un sens de la non-écriture à pleurer, et file brocarder la France profonde en recyclant tous les bons vieux poncifs disponibles en magasin (en gros, les provinciaux sont tous des benêts crédules aux nombreux vices crasseux). Consternante de bout en bout malgré les rares éclairs de lumière apportés par Ana Girardot, cette revisite est de surcroît mal jouée, affublée d’une mise en scène vieillotte sortie d’outre-tombe, et truffée de facilités grotesques et autres passages embarrassants de stupidité confondante (la scène de la gigantesque « chiasse » de Pascal Elbé étant le point culminant de la gêne proposé par cet édifice cimenté à la bêtise). Dans la lignée des horripilantes « mises à jour » de classiques du cinéma patrimonial français façon La Guerre des Boutons, cette nouvelle adaptation de Knock est une déconfiture cinématographique qui tue ce pauvre Jules Romains une seconde fois. Aucun charme, aucune inspiration, aucun humour au cynisme délicieusement jubilatoire, Knock est un naufrage qui n’assume jamais ce qu’il met en scène, refusant de vraiment basculer dans la comédie noire qui grattouille, pour mieux chatouiller le spectateur dans les pires draps d’un cinéma populaire médiocre qui s’applique à prendre les spectateurs pour des ânes.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

 

3 thoughts on “KNOCK de Lorraine Levy : la critique du film

  1. La bande annonce et l’interview ce soir d’Omar Sy ont scellé mon opinion sur ce film et votre critique ne fait que confirmer mes craintes. Franchement le texte de Jules Romains est PARFAIT. Pourquoi le réécrire, ajouter une histoire d’amour et un passé à Knock? Quelle prétention en plus…

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