Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Independence Day
Père : Roland Emmerich
Date de naissance : 1996
Majorité au : 1er juin 2016
Type : Sortie Blu-ray/DVD
(Editeur : 20th Century Fox)
Nationalité : USA
Taille : 2h20 / Poids : 75 M$
Genre : SF
Livret de famille : Will Smith (Steven Hiller), Bill Pullman (Président Whitmore), Jeff Goldblum (David), Mary McDonnell (Première Dame Whitmore), Vivica Fox (Jasmine), Harry Conick Jr (Jimmy), Randy Quaid (Russell), Judd Hirsh (Julius), Margaret Colin (Connie), Robert Loggia (Général Grey)…
Signes particuliers : Un gros spectacle vibrant, visant le grand divertissement à l’état pur, et où chaque dollar dépensé se retrouve à l’écran sous la houlette d’un Emmerich toujours aussi mésestimé et pourtant ô combien généreux. Action tonitruante, effets spéciaux dantesques, pointes d’humour ravageur, romance, suspens, tous les ingrédients d’un intense moment d’entertainement sont réunis dans un must aussi léger qu’efficace, porté par un casting 5 étoiles. Calibré à la perfection sur la base d’une recette bien étudiée, ID4 fournit allègrement ce que l’on vient y voir. Une madeleine inoubliable à redécouvrir sous on meilleur visage.
Résumé : L’espoir de l’humanité d’un contact avec une autre forme de vie devient soudainement réalité lorsque des soucoupes volantes envahissent le ciel de la Terre. Mais le rêve va vite virer au cauchemar et la découverte que nous ne sommes pas seul dans l’univers va se transformer en une guerre intergalactique face à des aliens belliqueux…
LA CRITIQUE DE INDEPENDENCE DAY ICI
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LE TEST DU BLU-RAY SPÉCIAL « 20EME ANNIVERSAIRE »
Nombreux sont ceux qui méprisent Independence Day et ce qu’il représente d’un certain cinéma américain pop corn. Mais nombreux aussi sont ceux qui l’aiment follement, justement pour ce qu’il représente d’un certain cinéma américain pop corn. Peut-être un effet générationnel séparant ceux qui étaient cinéphiles avant lui, et ceux qui étaient encore suffisamment innocents de cinéma, pour être tombés amoureux de ce classique du divertissement de SF moderne. Enfin « moderne », ID4 fête cette année ses 20 ans. Déjà 20 ans… On se souvient comme si c’était hier de ce 02 octobre 1996, jour de sa sortie française. Aujourd’hui, c’est à travers une superbe nouvelle édition HD, que le film culte de Roland Emmerich repointe le bout de son nez, à quelques semaines de l’arrivée de sa suite, Resurgence, qui déboulera le 20 juillet prochain au cinéma. On s’est penché en détails sur cette sortie évènement qui soulève de si beaux souvenirs de cinéma.
L’édition « 20eme Anniversaire » de Independence Day paraît dans deux versions notables. D’un côté, l’édition Blu-ray Stelbook classique, de l’autre, la version ultra-collector agrémentée de « gros petits plus ». L’idée de cette ressortie, est de proposer le film en version restaurée, et surtout, en version longue. Plus longue que la précédente « version longue », puisque l’on passe de 2h25 à 2h34. Notons toutefois, que les deux montages sont présents sur ce nouveau Blu-ray. Egalement, une édition DVD simple et Blu-ray simple, mais leur interet est limité pour les fans du film.
TECHNIQUEMENT…
On a mis côte à côte les deux éditions. Le Blu-ray de 2008 et cette galette de 2016. La restauration opérée améliore quelques impuretés qui traînaient encore suite au pressage de la première édition. Rien de fondamental ni de renversant mais désormais, ID4 a atteint sa meilleure expression visuelle. Les profanes ne verront sans doute pas la différence mais les puristes de l’image, pourront s’extasier devant une netteté tellement saisissante, qu’elle fait oublier l’âge du film. Visuellement, cette nouvelle galette est sublime, trouvant le parfait point de concordance entre léger grain cinématographique et netteté optimale. C’est au niveau du son, en revanche, que les deux versions divergent le plus. Précédemment, le Blu-ray de Independence Day proposait du 5.1 DTS sur sa piste anglaise et du 5.1 tout court sur sa piste française. Désormais, le 5.1 DTS est présent sur la piste VF et la piste VO nous offre un puissant 7.1 DTS-HD qui envoie le bois comme jamais. Bien équipé, vos murs devraient trembler comme jamais ! Bonne chose également, la restauration n’a pas d’impact sur la qualité des effets spéciaux. On avait noter lors du passage du DVD au Blu-ray, que la néo-netteté rendaient plus visibles les SFX de l’époque. On a pu s’y habituer depuis et cette nouvelle image encore améliorée n’accentue en rien ce défaut qui n’en était finalement pas un. Il fallait juste un temps d’adaptation à la HD. Pour résumer, l’édition 20eme anniversaire est superbe, côté image et côté son. Un vrai régal ! On notera juste un menu moins beau et travaillé que précédemment.
LA VERSION LONGUE vs LA VERSION CINÉMA
Excellente idée de l’éditeur, les scènes rallongées ou additionnelles sont facilement repérables puisqu’elles sont indiquées si vous brossez le film en sautant de chapitre en chapitre. Ainsi, le menu indique la présence d’une scène rallongée ou d’une scène additionnelle. Ne vous attendez pas à voir davantage d’explosions ou de destructions, ce n’est pas à ce niveau là que ça se joue. Roland Emmerich n’a jamais été avare en spectacle et s’est toujours appliqué à mettre le meilleur de ce qu’il avait filmé dans ses métrages. Logiquement, ce sont davantage des passages dialogués qui viennent s’ajouter dans la version longue. On notera par exemple, une importance plus accrue accordée au fils malade de Russell Casse (Randy Quaid), ajoutant ainsi un micro-enjeu plus développé que dans la version classique. Également, on notera une scène à l’intérieur d’un vaisseau alien entre David Levinson (Jeff Goldblum) et le Dr Okun (Brent Spiner). Dans cette séquence, le professeur expert en alien fait découvrir à Goldblum l’intérieur de ces vaisseaux et l’on voit se dernier appréhender leur technologie, ridiculisant par son savoir, les scientifiques de la Zone 51. Aussi, on s’attardera sur une séquence montrant un homme désemparé après l’attaque destructrice, prêchant la fin du monde auprès de Vivica Fox. Le reste sont des rallongements de dialogues à l’intérêt variable. On comprend surtout qu’Emmerich les aura coupés afin de resserrer son histoire et densifier le rythme du film. Une chose est sûre, ces minutes supplémentaires sont plaisantes et apportent un peu au film, même si cela reste très relatif. Pour plus de détails et de visuels, voir le comparatif de nos voisins de movie-censorship ici.
LES BONUS
Les suppléments reprennent une partie de ceux présents sur le Blu-ray de 2008 comme le sympathique bêtisier ou les commentaires audio des chargés des effets spéciaux (uniquement sur la version cinéma) mais aussi, une grande partie de ceux présents dans le DVD collector édité en 2000 par la Fox. Pour commencer et puisque l’on en est à parler des commentaires, notons que Roland Emmerich et le producteur Dean Devlin sont de retour, mais ces derniers commentent désormais la version longue (il est toutefois possible d’écouter leurs commentaires sur la version cinéma, comme sur le précédent BR). Ces nouveaux échanges permettent ainsi de voir Emmerich revenir sur les scènes additionnelles, s’amusant par exemple d’une séquence coupée où Harvey Fierstein (Marty) embrasse sur la bouche Jeff Goldblum ! Et Emmerich d’expliquer qu’il l’a coupée en raison de ce baiser « homosexuel ». Si le Blu-ray de 2008 était très décevant en terme de suppléments, ayant délaissé quasiment tous les bonus présents sur le DVD précédent, on ne peut que se réjouir de voir cette édition 20eme anniversaire combler cette lacune et réunir tout (ou presque) ce qui est disponible autour de ID4. Ce sont des heures de compléments (presque 3 heures) qui s’affichent fièrement sur ce nouveau Blu-ray. Et que du bon ! On commence avec le meilleur, un documentaire inédit de 30 minutes baptisé « Independence Day : une rétrospective« . L’occasion de voir tout le casting revenir sur cette expérience d’il y a 20 ans, avec quelques images du tournage et photos d’archives. Seul absent, comme sur le prochain Resurgence, Will Smith. Regrettable. Vient ensuite un petit module (4 min.) décryptant la scène finale de l’attaque contre la vaisseau alien avec le sacrifice de Russell (Randy Quaid). Une scène montrée telle qu’elle avait été tournée à la base (avec des SFX non terminés). Les commentaires audios permettent de comprendre les changements effectuées d’avec la version finale connue, notamment le choix de moins d’humour pour davantage d’émotions.
Vient ensuite un large choix de suppléments repris du DVD collector de 2000 évoqués plus haut et oubliés sur le précédent Blu-ray. « Créer la réalité » est en sujet d’environ 30 minutes revenant sur autant sur la direction artistique que sur les techniques d’effets spéciaux employées. Comment les vaisseaux aliens ont-ils été pensés, comment la technologie alien a été pensée, comment ont été dessinés les aliens, comment a été construite l’explosion de la Maison Blanche… De nombreuses images de making of accompagnent ce module, largement commenté par le superviseur des effets visuels, Patrick Tatopoulos. A la manière d’une fausse émission de télévision, « L’Invasion » revient ensuite, comme son titre l’indique, sur l’invasion alien. Des interviews d’envoyés spéciaux, un animateur qui gère le live et analyse la situation en temps réels… Ce module est aussi ludique qu’amusant et permet d’en arriver à de réels interviews de l’équipe du film évoquant la partie « attaque » au cœur de ID4. Vient ensuite un making of plongeant dans le tournage (28 minutes). Ce documentaire est en réalité celui anciennement baptisé « HBO First Look : ID4 Le Tournage » sur le DVD collector d’il y a 16 ans. Présenté par Jeff Goldblum, il s’agit d’une balade (pleine d’humour) dans les coulisses du film. Quelques images du tournage accompagnent des interviews du casting et de l’équipe et des extraits du film.Non présent sur le DVD par contre, le chapitre « Revue des Combats » est un petit truc aussi intéressant qu’anecdotique. Pour ceux qui auraient envie de se faire ID4 de manière condensée, en ne regardant que les scènes d’action, il est possible de les voir compilées bout à bout (ou une par une en choisissant celle que l’on souhaite voir – destruction de New York, premier contact, bataille d’aéronefs etc…). Avant de clore ce voyage dans les suppléments avec une galerie photos et les bandes-annonces, cette édition 20eme anniversaire propose également une revue « Flash Info« . Le principe ? Voir les 51 minutes de faux flash info réalisés pour le film, pour alimenter les séquences où les chaînes du monde entier communiquent sur l’invasion extraterrestre. De vrais journalistes ont participé à cette reconstitution. L’ensemble est un brin fastidieux sur la longueur mais fort amusant.
Globalement, ces trois heures de suppléments sont passionnantes, parfois un brin répétitives, mais elles proposent un voyage complet aux confins de Independence Day, pour fêter en beauté ses deux décennies.
L’ÉDITION ULTRA-COLLECTOR
L’édition Ultime de Independence Day 20eme Anniversaire propose, outre le Blu-ray, un petit livret renfermant des croquis dessinés pendant la pré-production du film. Anecdotique mais du bel ouvrage. Cela dit, le vrai apport est une figurine d’un vaisseau alien qui trônera si bien dans vos salons. Seul bémol et petite déception, il s’agit d’une réplique miniaturisée réalisée en plastique. On aurait bien aimé un bel objet de collection en résine.
Pour finir, on notera la politique tarifaire plutôt honnête dédiée à cette sortie. 9€99 pour le DVD, 14€99 pour le Blu-ray et 19€99 pour le Blu-ray steelbook. Seule la version ultra-collector est plus onéreuse : 69€99 (figurine oblige).
Par Nicolas Rieux.