Ça a le goût d’un Roland Emmerich, ça a l’odeur d’un Roland Emmerich, ça ressemble à un Roland Emmerich, mais c’est pas du Roland Emmerich ! Geostorm, futur gros nanar hallucinant ou méga film catastrophe dans la veine du Jour d’après et de 2012 ? On le saura en octobre prochain, lorsque débarquera en salles ce disaster movie à gros budget, emmené par Gerard Butler, entouré d’Abbie Cornish, Ed Harris, Jim Sturgess ou encore Andy Garcia, et distribué par Warner bros (qui nous avait offert le sympathique Black Storm il y a trois ans).
Geostorm est un peu le film pile ou face de l’année 2017. D’un côté, il titille les fans de gros cinéma catastrophe ultra-spectaculaire avec sa bande annonce alléchante, de l’autre, il terrifie pour son histoire, devant et derrière la caméra. Faisons court. Geostorm est un film de Dean Devlin, l’illustre comparse de Roland Emmerich dans les années 90 (co-scénariste et producteur de Moon 44, Stargate et autre Independence Day). Qu’on se le dise bien, le mec a beaucoup produit mais il n’a jamais réalisé, et c’est sa première tentative. D’emblée, il se frotte à un genre qu’il connaît bien, on est d’accord là-dessus, mais avec un budget de plus de 150 M$. Bonne idée ? Surtout que Devlin est à l’écriture, à la réalisation et à la production ! Heureusement, le néo-cinéaste a pu compter sur le soutien d’un autre expert du cinoche pop corn, Jerry Bruckheimer, également producteur de l’affaire. Sauf que tout va partir en sucette. Une fois le film « terminé », Geostorm était une débâcle. Ni une ni deux, on appelle à la rescousse un autre réalisateur, on réinjecte de l’argent (et on dépasse allégrement le budget au passage), histoire de limiter la casse. Le film part pour de nombreux reshoots et ses effets spéciaux doivent être améliorés/terminés. Deuxième curiosité, le réalisateur appelé à la rescousse pour colmater les brèches n’est autre que Danny Cannon, le responsable du premier Judge Dredd… en 1995 ! Fallait aller le chercher quand même, lui qui n’a plus signé de film de cinéma depuis 12 ans ! Le dernier en date, c’était Goal, Naissance d’un prodige. Depuis, que de la série télé. Bref, qu’attendre de Geostorm du coup ? Sûrement pas un monument au scénario brillant, ça c’est sûr…
Attention, ceci n’est pas une blague. Dans Geostorm, notre bon vieux routier de l’écran Gerard Butler est un ingénieur spécialisé dans les satellites. Dans un futur proche et pour se protéger des cataclysmes naturels, les gouvernements ont mis au point un système faisant que le climat terrestre est géré depuis l’espace, par des satellites régulateurs. Lorsque le système va se dérégler, une avalanche de catastrophes naturelles va s’abattre sur notre planète bleue. Gerard Butler décide alors d’envoyer son frère dans l’espace pour régler le problème et sauver l’humanité. Mais pendant ce temps, un complot visant à assassiner le Président des États-Unis se met en marche. Whaaaaaat the fuck ?!??!
Donc, si on résume, Geostorm est un énorme blockbuster qui aura connu les pires galères de production, qui se paye une affiche hideuse et un scénario à hurler de rire (on dirait trois films en un seul) et qui pompe dans tous les sens. Visuellement, on dirait 2012, et dans l’écriture, le script rappelle quand même furieusement le scénario du premier film de Roland Emmerich, Le Principe de l’Arche de Noé, un petit film d’auteur (oui, oui, vraiment) tourné par le cinéaste en Allemagne à la fin de ses études en 1984. On a vraiment hâte d’y attendre, en espérant que le film soit aussi fun que le promet son trailer !