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FUNERAL KILLERS de Renny Harlin : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Bodies at Rest
Père : Renny Harlin
Date de naissance : 2019
Majorité : 05 mai 2020
Type : sortie VOD
Nationalité : Chine, HK
Taille : 1h34 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de famille : Nick Cheung, Richie Jen, Carlos Chan, Zang Yi…

Signes particuliers : Parfait pour comater un dimanche pluvieux post-cuite.

 

DIE HARD… EN CHINE

NOTRE AVIS SUR FUNERAL KILLERS

Synopsis : Une nuit de réveillon de Noël pluvieuse, trois criminels armés et masqués entrent dans une morgue de Hong-Kong et obligent le médecin légiste et son assistante à retrouver une balle logée dans le cadavre d’une call-girl, impliquée dans un crime récent. Dans une série de courses-poursuites infernales, Nick va être rattrapé par son passé et devra faire face à une situation inextricable.

Tous aux abris, Renny Harlin est de sortie ! Si pendant quelques années bénies le nom du cinéaste ricain était synonyme de séries B bien troussées (la bonne époque des Prison, 58 Minutes pour Vivre, Cliffhanger, Au revoir à jamais, voire Peur Bleue), les temps ont bien changé. Aujourd’hui, l’ami Harlin végète dans les tréfonds d’un certain anonymat artistique fossoyé dans le DTV bisseux et son dernier « gros machin » en date était la bousasse thermonucléaire La Légende d’Hercule avec un Kellan Lutz dont le charisme avoisine celui d’un pull de Noël chez Kiabi. Bref, depuis 5 ans maintenant, Renny Harlin est allé voir ailleurs s’il y était. Exit Hollywood, le gaillard s’est réfugié en Chine où il peut tourner des conneries alimentaires pépère, sans être emmerdé par qui que ce soit. Après le médiocre La Filature avec Jackie Chan puis le guère mieux Legend of the Ancient Sword (adaptation du jeu vidéo GuJian2), le voici aux manettes du thriller d’action Funeral Killers avec notamment Nick Cheung (Election, Breaking News, Unbeatable). L’histoire d’un médecin légiste dont la morgue est attaquée le soir du réveillon de noël, par des hommes armés qui veulent récupérer une balle dans un cadavre, pièce à conviction qui pourrait les faire tomber. Sauf que le médecin et sa jolie assistante ne vont pas être du genre à se laisser faire…

A ranger dans la catégorie « home invasion » (ou plutôt « morgue invasion » du coup) avec comme doctrine de compenser la nanardise de son script par un maximum d’efficacité et de spectacle tonitruant, Funeral Killers fait tout son possible pour s’imposer comme un thriller d’action made in HK calibré pour être aussi fonctionnel qu’une maison témoin. Pour le pire et pour le meilleur. Côté meilleur, on soulignera que le film de Renny Harlin ne souffre d’aucun temps mort, qu’il est effectivement efficace et tenu par une pseudo-solidité qui fait illusion voire pourra distraire un jour de disette, le cerveau flingué par les effluves d’alcool de la veille. Côté pire, disons que Funeral Killers est l’exemple parfait du fossé qui sépare le néo-cinéma hongkongais de son homologue coréen. Il fut un temps désormais de plus en plus lointain où le cinéma HK était une référence en matière de blockbusters d’action qui envoyaient le bois. Puis le déclin a commencé et il s’est étrangement accéléré à mesure que le cinéma de la Corée voisine montait en puissance. Quand ce dernier est devenu le nouveau maître-étalon du septième art en Asie, le cinéma HK est tombé en désuétude, victime aussi de sa paresse. A force de ne pas avoir vraiment évolué, il est devenu ringard et peu créatif là où la Corée du Sud proposait sans cesse des choses excitantes et surtout bien mieux foutues, bien mieux produites, bien plus intéressantes. Funeral Killers est typique. On ne peut s’empêcher de se dire que malgré un pitch aussi costaud qu’un cure-dent, les coréens auraient sans doute fait un truc bien plus impressionnant, bien moins quelconque que ce « nouveau Renny Harlin » finalement regardable en tant que DTV remuant au très léger parfum 90’s (en même temps le film lorgne tellement du côté de Die Hard) mais pas vraiment hyper-emballant dans le fond car trop commun, prévisible, et souvent incohérent en plus.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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