Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : African Cats : Kingdom of Courage
Parents : Keith Scholey et Alastair Fothergill
Livret de famille : Avec la voix de Samuel L. Jackson en VO ou Pascal Elbé en VF
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis,
Taille/Poids : 1h29 – Budget N.C.
Signes particuliers (+) : De belles images impressionnantes. Des passages à couper le souffle. Le travail abattu. Les petits adoreront.
Signes particuliers (-) : La facilité presque arrogante du projet. Très mal raconté et décousu pour des raisons certainement commerciales (public visé).
SANS QUEUE NI TÊTE CES GROS CHATS…
Résumé : Plongée dans l’univers des lions et des guépards dans la savane africaine. Sita, une femelle guépard, élève ses petits et tentent de les protéger des dangers. De son côté, la lionne Layla élève la jeune Mara. Au nord, le puissant Kali règne sur son territoire avec ses quatre fils…
Dernière production DisneyNature, Félins nous plonge au cœur de la vie sauvage à l’état pur avec les animaux cristallisant toutes les passions, les mystères et l’émerveillement de tout âge, les fameux lions, guépards et autres félins peuplant une savane africaine suscitant le rêve, la féerie et la terreur dès lors que l’on entrevoit ces indomptables dégageant puissance et respect par leur attitude flamboyante inspirant crainte et fascination captivante. Alastair Fothergill, auteur des magnifiques Un Jour sur Terre, La Planète Bleue et Planète Terre collabore au métrage dirigé par Keith Scholey, spécialiste des documentaires animaliers et c’est ensemble que les deux documentaristes nous immergent dans cette savane peuplée de ses sublimes félins déjà partiellement évoqués dans ces documentaires cinématographiques précités produits par la BBC mais qui méritaient amplement un long-métrage à eux seuls.
S’inscrivant dans cette veine naturaliste proposant de voyager à moindre coût depuis son fauteuil de cinéma en allant explorer les plus contrées de notre globe aux mille facettes, Félins délaisse l’espace d’une heure trente les pérégrinations rapides permettant de découvrir les magnifiques paysages des quatre coins du globe pour se focaliser sur une terre spécifique, peut-être la plus sauvage qui soit, abritant en tout cas les animaux les plus fascinants pour les petits comme pour les plus grands. Comme souvent, c’est après un grand boulot -deux ans de tournage- que les deux comparses peuvent enfin nous présenter le résultat de leur travaux de concert avec des chercheurs et spécialistes de la région. Et comme souvent, l’écran s’illumine pour nous proposer des images à couper le souffle, plus belles les unes que les autres, aussi bien de la nature locale que de la faune y résidant (les félins majestueux sur fond de couchers de soleil, on ne peut que craquer).
Si l’exercice est difficile à produire, il est en revanche facile au niveau du résultat. Car de beaux plans suffisent souvent à emporter l’adhésion et à s’attirer l’émerveillement d’un public passionné. A tel point qu’il en devient presque impossible d’émettre la moindre critique tant le spectacle est grandiose. Prenons Un Jour sur Terre, comment est-il possible de critiquer un tel voyage aux confins des plus belles contrées de notre globe terrestre magnifiées par l’objectif d’acharnés ayant livré un travail titanesque pour restituer au mieux la beauté de notre monde ? Pourtant, en creusant au de-là de l’époustouflant spectacle visuel, l’on se rend compte qu’il ne suffit pas de fournir de somptueuses images pour aboutir à un documentaire réussi aussi bien esthétiquement que cinématographiquement parlant. C’est le cas de ce Félins qui vient faire trébucher la vague actuelle.
Sans scénario évidemment puisque écrit au gré des évènements se déroulant sous les lentilles de leurs caméras, les deux réalisateurs de Félins pèchent par excès de confiance en leur produit. Et non, il ne suffit pas de montrer à un public peu difficile en spectacle de ce genre car rêvant un jour d’y aller directement, des images de toute beauté pour réussir son œuvre. Félins a des défauts structurels qui s’expliquent aussi facilement que le documentaire ne se classe dans une catégorie. Produit par Disney, destiné à un large public très (trop) familial avec la volonté d’émerveiller petits et grands, African Cats (en VO) est lisse et lissé volontairement. Exit toute scène susceptible de choquer le jeune spectateur, exit tout passage un tant soit peu trop dur moralement, Félins prend le parti pris de ne montrer que la beauté, le merveilleux, le « mignon ». Comme beaucoup de films du genre cela dit. Mais là où le bas blesse ici, c’est qu’en ellipsant les passages gênants, les deux compères rendent leur film terriblement confus. Mal raconté, mal découpé, certaines scènes en deviennent incompréhensible dès lors que l’on réfléchit un minimum. Si l’idée générale est à la portée de tous, si les belles images sont censées compenser ces tricheries des évènements, reste que plusieurs scènes perdent en sens. L’attaque des bébés guépards par leurs congénères s’achève de façon brouillonne, certaines incohérences pointent le bout de leur nez (le destin de la jeune lionne Mara est bien obscur à partir du moment où elle quitte sa tribu accompagnée avant de se retrouver mystérieusement seule…). La gêne est perceptible, l’incompréhension pointe, on s’interroge et c’est certainement dans cette volonté de « couper » les passages les plus durs que la réponse semble se profiler. Déjà que l’ensemble souffre d’une vision très manichéenne et disneyienne du monde animal avec les gentils lions et guépards luttant contre la faim et les dangers comme les méchantes hyènes ou crocodiles… oui bon.. et les pauvres antilopes qu’ils dévorent et dont on ne fait cas puisqu’elles ne sont représentés que comme des plats servis sur un table sans aucune évocation particulière pour éviter tout apitoiement ? Dommage que dans l’ensemble, la narration soit si piteuse, des dialogues idiots déclamés par Samuel L. Jackson (ou Pascal Elbé en français) au récit en lui-même trichant de trop. Et certaines scènes de prouver que, quand l’issue était favorable à la volonté du scénario recherché à tout prix, la clarté était possible. On pense par exemple à la formidable séquence de la ruse du guépard pour éloigner les lions de ses petits menacés.
Incontestablement, Félins est beau, comme la plupart de ses confrères. Sauf que la beauté est une chose mais au-delà de cela, il y a bon et mauvais documentaire et livrer de belles images ne fait pas tout. Scholey et Fothergill se ratent cette fois, la faute à la volonté de pondre un produit pour tout âge. Si l’on se prête à rêver un jour du même exercice sans mensonge ou omission à la clé, ce nouveau documentaire naturaliste est certes joli à voir mais bien mauvais cinématographiquement. Car l’on ne fait pas toujours dire à la nature ce que l’on veut qu’elle dise. Et quand on la force, on aboutit à ce genre de résultat sans queue ni tête (un comble pour des félins !) obéissant plus à des contraintes de production qu’à un réel respect de ce que l’on montre. Les petits aimeront probablement, submergé par la magie photogénique qui se dégage de ses puissants de la savane. Les grands, eux, tiqueront peut-être devant tant de confusion aux origines douteuses.
Bande-annonce :
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