Nom : Venom : The Last Dance
Mère : Kelly Marcel
Date de naissance : 30 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Fantastique, Action
Livret de Famille : Tom Hardy, Juno Temple, Alanna Ubach, Chiwetel Ejiofor, Rhys Ifans, Stephen Graham…
Signes particuliers : Le moins pire de la trilogie.
Synopsis : Eddie et Venom sont en cavale. Chacun est traqué par ses semblables et alors que l’étau se resserre, le duo doit prendre une décision dévastatrice qui annonce la conclusion des aventures d’Eddie et de Venom.
IL ÉTAIT TEMPS QUE CA SE TERMINE
NOTRE AVIS SUR VENOM : THE LAST DANCE
Après un premier Venom bien nul puis un second encore plus nul, la saga au symbiote horrifico-rigolo conclut son ratage absolu avec un troisième volet… bah nul. Quoi, vous vous attendiez sérieusement à autre chose ? Et le plus comique dans l’histoire, c’est que la scénariste coupable des deux premiers, qui n’a pas été licenciée pour faute grave ou acte de trahison envers le septième art, est carrément promue réalisatrice du troisième ! Si ça c’est pas une masterclass d’ironie. Et c’est reparti pour un tour avec Tom Hardy et son « buddy » symbiote qui sont désormais en cavale et pourchassés par, dans l’ordre : la police, l’armée américaine et les sbires/créatures d’un big méchant (qui a la gueule de Iggy Pop version ténèbres) cherchant à tout prix de se libérer de sa prison planétaire pour anéantir l’univers.
Sur l’échelle de la nullité qui va de Madame Web à 10, ce troisième Venom, aussi craint que le variant Omicron, se révèle curieusement le moins pire de la franchise. Du moins le plus fréquentable, ou le moins déplorable, au choix. Peut-être parce qu’on pensait naïvement que ce serait le dernier, ce qui lui offrait d’emblée un certain capital sympathie. On « pensait » car on n’est plus sûr de rien vu que le bidule de Kelly Marcel nous colle deux scènes post-générique, ce qui n’augure rien de bon pour la suite. Une chose est sûre, maintenant qu’on a eu le temps de s’habituer à la direction artistique foireuse de la saga et à sa conception désastreuse depuis le début, on est moins surpris par le résultat. On sait à quoi s’attendre : une intrigue incompréhensible, de l’action moche, des effets spéciaux du même acabit, de l’humour excité, un esprit buddy movie et un Tom Hardy en roue libre. Et c’est exactement ce que The Last Dance nous propose, mais en faisant un petit effort sur certains points. L’humour par exemple, un peu plus drôle (messieurs les jurés soyez indulgents, on plaide coupable d’avoir ri quelques fois). Tom Hardy ensuite, un peu moins lâché dans le vide et qui deviendrait presque touchant. Et des bricoles ça et là qui fonctionnent de manière plus ou moins hasardeuse. Ça reste toujours pas bon mais ca paraît moins irregardable que les fois précédentes. Peut-être qu’ils nous ont eu à l’usure en fait.
Le seul bon point à mettre à l’actif du film de Kelly Marcel, c’est qu’il donne cette étrange impression d’assumer enfin la grosse connerie nullo-bâtarde qu’est la saga depuis le début. Il y a un cheval alien, un poisson alien et même une grenouille alien ! On a Venom qui danse sur du disco, un mec qui pisse sur Tom Hardy, des lunatiques baba-cool vegans, des mexicains tatoués, une viée à Vegas, la Zone 51, un délire de chaussures qui va jusqu’aux crocs, et même un clin d’œil à Tom Cruise. C’est globalement mauvais, mais il y a des paillettes pour habiller un peu la débâcle. Toujours ça de pris.
Par Nicolas Rieux